La commune de Bounouh située au pied du Djurdjura est traversée par une seule route principale qui est le CW allant vers les localités voisines de Frikat et Draâ El Mizan à l'ouest et la N°306, de Boghni vers le Djurdjura. C'est un pathétique appel à l'aide que vient de lancer le P/APC de la commune de Bounouh (Ath Smaïl), dans la daïra de Boghni, sur les ondes de radio Tizi Ouzou. Cette commune est pour ainsi dire sinistrée. C'est ainsi qu'elle doit être déclarée pour pouvoir bénéficier d'une «prise en charge» des autorités. Cette commune qui manque déjà de tout vient de voir son réseau routier mis hors d'usage par les dernières intempéries qui lui ont donné le coup de grâce. La commune de Bounouh située au pied du Djurdjura est traversée par une seule route principale qui est le CW allant vers les localités voisines de Frikat et Draâ El Mizan à l'ouest et la N°306, de Boghni vers le Djurdjura. Une autre route partant de Boghni traverse la commune vers Aït Laziz au sud (route d'Ath Smaïl-Bounouh). La route à certains endroits est en passe de devenir tout simplement coupée à la circulation, comme c'est le cas au lieudit Tal Oullili. Un gigantesque glissement de terrain menace d'emporter une grande portion de la route qui mène vers Tala Guilef, dans le Djurdjura. Et l'APC de Bounouh n'a pas les moyens d'y faire face. C'est pourquoi, le P/APC a lancé hier matin donc, un appel à l'endroit des autorités de wilaya, notamment la direction des travaux publics, pour qu'elle intervienne et prenne en charge les problèmes apparus depuis les dernières intempéries. C'est quasiment tout le réseau routier de cette commune pauvre qui nécessite une prise en charge. Ce qui restait a été emporté et anéanti par les pluies et chutes de neige qui se sont abattues sur cette région du sud. Il va sans dire que les retombées sur le bien-être des habitants sont des plus lourdes. Les usagers font face à d'innombrables dangers sur ces routes. Bounouh ou Ath Samil, faut-il le rappeler, est la région natale de Sidi M'hamed Ben Abderahmane dit Bou Qobrine, père fondateur de la zaouïa Rahmania. Après trente ans d'absence de la Kabylie, le théologien Sidi M'hamed Bou Qobrine est revenu chez lui en 1768. Il s'installe d'abord dans son village des Aït Smaïl à Bounouh où il fonde la Zaouïa de Bounouh. Il décide par la suite de s'installer à Alger pour y fonder la zaouïa de Sidi M'hamed (El Hamma). Il décède en 1793, à l'âge de 73 ans à Ath Smail.