Un expert de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) a qualifié la situation en Algérie, caractérisée par l'organisation de marches populaires pacifiques, de «phénomène démocratique ordinaire et pas inquiétant», estimant qu'elle ne peut être assimilée aux mouvements ayant marqué certains pays arabe entre 2011 et 2013. Lors d'une rencontre avec plusieurs représentants de médias algériens, en visite au siège de l'OTAN à Bruxelles, le même expert a indiqué que la «situation en Algérie, caractérisée actuellement par des marches pacifiques organisées à la veille de la Présidentielle, est un phénomène démocratique ordinaire et pas inquiétant», survenu également dans plusieurs pays européens et méditerranéens, dont l'Italie. A ce propos, il a expliqué que «la situation n'est pas alarmante, d'autant que l'Algérie a des institutions et un régime démocratique, permettant au peuple de choisir ses dirigeants via les urnes». Voilà pourquoi, a-t-il dit, la conjoncture actuelle en Algérie ne peut être comparée à celle ayant marquée certains pays arabes entre 2011 et 2013, ni au mouvement populaire ayant mené à la destitution du président libyen, Mouammar Kadhafi. Les informations communiquées à l'organisation sur l'Algérie «témoignent du caractère pacifique des manifestations, mais aussi de l'absence de violence, de victimes ou de dépassements, informations étayées par les rapports de médias nationaux et étrangers», a-t-il précisé. «L'Algérie est capable de gérer les défis auxquels elle est confrontée», a-t-il soutenu, soulignant l'impératif «pour l'Etat algérien, de préserver sa stabilité, eu égard aux retombées de cette dernière sur les pays membres de l'OTAN». Selon le même expert, l'Algérie est un «pays actif» en matière de dialogue politique et de coopération militaire avec l'OTAN, citant dans ce sens, les différents exercices militaires conjoints entre l'Armée nationale populaire (ANP) et l'OTAN dans différentes disciplines. L'expert a qualifié l'intervention de l'OTAN en Libye «d'erreur aux retombées inattendues», ajoutant que «l'ensemble de la communauté internationale est responsable de cette erreur, dont la Ligue Arabe et l'ONU, qui avaient promulgué une résolution prônant l'intervention militaire pour mettre fin au régime de Mouammar Kadhafi».