L´un des policiers accusé d´avoir bastonné, en 2012, cinq mineurs algériens dans leur lieu de détention à Valence a été entendu hier par un magistrat du tribunal de Valence devant lequel il a nié en bloc les accusations portées contre lui. Le policier a refusé de répondre à l´avocat de la défense, Ana Fornés, qui a accusé des geôliers d´être entrés de nuit dans la cellule pour agresser ces détenus qui ont subi des mauvais traitements et des vexations durant quatre jours de détention. Les harraga qui avaient été expulsés pour séjour illégal en Espagne ont été par la suite rapatriés en Algérie. Ces faits qui n´étaient pas les premiers que la presse espagnole a signalés se sont produits au Centre d´internement pour étrangers (CIE) de Zapadores (Valence). Un Algérien avait déposé plainte contre ses gardiens pour bastonnade à la suite d´une tentative de fuite de ce centre administratif où sont retenus les immigrés en compagnie de 16 autres compatriotes. «Tous mes compagnons qui avaient tenté de quitter le centre avaient été eux aussi violemment agressés par la police dans leur cellule et portent, pour la plupart d´entre eux, dont un mineur, les marques des violences physiques qu´ils ont subies». La victime atteste sur la base d´un certificat médical avoir trois points de suture à la tête et des contusions sur plusieurs parties du corps. «Le jour de la tentative de fuite, des policiers sont revenus à la charge à l´heure du coucher sous le regard complice de certains de leurs collègues», affirme le plaignant. S´il est reconnu coupable, le policier et ses complices risquent de tomber sous le coup de l´article 174 du code pénal sanctionnant les délits de torture.