12h05, la cloche retentit. Les parents s'agitent devant le portail de l'école primaire Mustapha-Dekar, à El Mouradia, attendant avec impatience la sortie de leurs enfants après les deux premières épreuves de l'examen de la 5e année. Dans la foule, une dame fixe du regard le portail, laissé grand ouvert. «J'espère qu'elle n'a pas eu peur, et qu'elle a réussi à répondre aux questions», lance-t-elle, sans quitter des yeux l'entrée de l'établissement. «Elle avait bien travaillé à l'examen blanc. Leur enseignante leur a donné des sujets très difficiles pour qu'ils puissent être préparés à toute éventualité», dit-elle, en avançant d'un pas rapide car ayant aperçu sa fille au loin. Quelques minutes plus tard, une première vague de candidats accourt vers leurs parents, copies des sujets à la main. «C'était très facile», annonce Ines pour rassurer ses parents. Pour l'épreuve de langue arabe, entamée à 8h30, le sujet avait pour thème l'exode rural avec un texte en prose de l'auteur égyptien Mustapha Lotfi Al Manfalouti. Ines récite à sa maman l'intégralité du texte et de ses réponses à peine sortie de l'école. Etant sa matière préférée, Yanis, lui, sort son sujet de mathématiques de quatre exercices et un problème à résoudre. «Les équations sont faciles, je les ai faites en quelques minutes», se réjouit-il face à sa maman. A quelques enjambées du primaire Mustapha-Dekar se trouve l'école Djilali-Djidar. Sur place, les parents «bombardent» leurs enfants de questions. «C'est l'aîné. C'est la première fois que l'un de mes enfants passe un examen. J'avais très peur qu'il soit effrayé par cette épreuve», dira Manel d'un ton plus rassuré, car son fils, dit-elle, semble être satisfait de son travail. «Ce qui est bien cette année, c'est que les enfants passent leur examen dans les établissements où ils sont scolarisés. C'est une bonne initiative, car ils n'ont pas été dépaysés», confie Samir, qui conduit ses jumelles à la voiture. A 15h, les enfants reprennent le chemin des salles d'examen pour la dernière épreuve de l'après-midi. Celle de la langue française. Une fois rentrés, quelques parents sont restés devant l'établissement discutant du parcours scolaire de leurs enfants. L'un d'entre eux a soulevé un «problème», dit-il qui mérite d'être pris en charge par le ministère de l'Education. Celui de la surcharge du programme et des matières. «Il aurait fallu limiter les matières à trois. A savoir, celles sur lesquelles ils seront évalués en fin de cycle primaire», estime Brahim. «Si nos enfants maîtrisent à la perfection les langues arabe et française plus les mathématiques, ils réussiront facilement à assimiler les autres matières une fois arrivés au collège», ajoute-t-il. Après une heure d'examen, les enfants quittent leur établissement. Les candidats ne semblaient pas être déçus de leur dernière épreuve.