Les esplanades du marché de solidarité de l'UGTA d'Alger accueille plusieurs centaines de visiteurs par jour en ce mois sacré. Sa particularité ? Les prix ! Pas besoin de casser sa tirelire. Fruit et légumes sont à la portée de tous les budgets. Au deuxième jour du mois de Ramadhan, cette initiative lancée par l'UGTA en 2010 connaît un grand succès pour sa 6e édition. A peine 9h, les premiers clients du marché de solidarité arrivent par dizaines à la place du 1er-Mai. Munis de sacs et couffins, ils se bousculent vers les stands d'Africana, un producteur de jus de fruits. Par haut-parleur, le vendeur annonce les promotions du jour. «Un pack de jus de fruits à 3 bouteilles d'un litre à 200 DA», répète-t-il en boucle. Le caissier a du mal à servir tout le monde. «C'est une belle occasion. Jamais je ne pourrais m'offrir cette quantité à ce même prix ailleurs», dira une dame qui s'apprêtait à acheter trois packs à 600 DA. «La qualité est bien aussi. J'ai déjà testé. Mes enfants en raffolent», témoigne-t-elle. Contrairement à elle, deux autres clientes n'ont encore pas goûté au produit, mais semblent intéressées par l'offre. Elles finissent par acheter une bouteille d'un litre à 65 DA «pour le faire goûter à ma famille et revenir demain, s'il est bon», lance l'une d'elle. Juste à côté, d'autres concurrents nationaux exposent leurs produits au prix de gros. Ainsi la marque N'gaous affiche le pack de trois litres à 250 da. Coca-Cola propose le fardeau de 6 unités à 750 Da et la plus ancienne des marques de boisson gazeuse algérienne, Hamoud Boualem, vend à ses clients du jour un fardeau à 600 DA. Au loin, au milieu des stands, les appels aux promotions fusent de partout. Une foule se bouscule chez un vendeur de pruneaux secs. Vendu dans les différents marchés et supérettes de la capitale à plus 650 DA, atteignant parfois 1200 DA, ce fruit est affiché à 400 DA le kilo chez Le Chef. Présents traditionnellement sur la table algérienne «Lham Lahlou», cuisiné à base de pruneaux et de viande est souvent accompagné de raisin sec. Celui-ci est exposé à 550 DA au lieu de 650 DA. Les produits de base sont également présents sur les étals. Légumes secs, pâtes, aliments en conserve ou encore l'huile végétale, les prix sont à la portée de tous. Le client gagne au moins 20 DA sur chaque produit acheté dans ce marché. Par exemple, le riz de marque Tebsima est à 80 DA/kg (au lieu de 90 da) le haricot à l'œil noir est à 220 DA/kg (260 DA), le couscous est à 90 DA/kg (130DA). Selon des clientes qui «auscultent» la qualité des produits «c'est à acheter sans crainte», disent-elles. «Je viens chaque matin depuis le premier jour du Ramadhan faire mes courses ici. J'arrive enfin à gérer le budget avec ces prix», témoigne Rachida qui vient d'El Biar. Des légumes de la Mitidja… Il a suffi d'une heure et demie après l'ouverture pour que le marché soit bondé. A 10h40, en effet, des files d'attente se forment devant chaque stand. Le camion qui transporte les légumes vient tout juste d'arriver de Blida. Il décharge des caisses de pommes de terre, de courgettes, d'oignons…, sur les étals les revendeurs les exposent au prix de gros. Ainsi, la pomme de terre est affichée à 22 DA, la tomate de Htatba à 80 DA, la carotte à 30 DA, la laitue à 40 DA, le poivron à 65 DA. «Tout les légumes nous viennent de la Mitidja. Ils ont été fraîchement cueillis le matin. Même si les prix de vente sont bas, comparés à d'autres marchés, nous tenons tout de même à offrir aux clients une qualité meilleure pour les inciter à revenir chaque jour», confie Aymen qui déchargeait des caisses de concombres. Du côté des bouchers, la viande ovine était vendue, hier sur le marché de l'UGTA, à 1250 DA. Le poulet à 270 DA, les tranches d'escalope à 550 DA le kilo. Quand aux produits laitiers, la marque Tifralait déballe ses meilleures denrées. Le petit-lait est à 60 DA au lieu de 70 DA, le yaourt d'un litre est à 85 DA au lieu de 105 DA. «Satisfaire nos clients est très important pour nous, c'est pourquoi à travers ces promotions nous comptons encore les fidéliser», nous dira le vendeur de la marque. Vêtements made in Algeria A l'intérieur de la Maison du peuple, des boutiques de prêt-à- porter sont également ouvertes tout au long du mois sacré. La marque algérienne Jacket-Club, pour ne citer qu'elle, étale ses dernières créations. Les trainings co-fabriqués avec les Turcs sont affichés à 2700 DA. Chemises, pantalons ou robes affichent des remises d'au moins 30%. Non loin, la marque d'électroménagers Eniem lance depuis ce début du mois sacré sa promotion «Spécial Euro 2016». Le téléviseur écran-plasma de 31 000 DA est vendu à 26 000 DA. Un écran 65 pouces longueur-largeur d'une valeur de 170 000 DA est proposé à 135 000 DA.