Enfin un rapport «élogieux» sur l'Algérie. Le département d'Etat américain qui n'hésite pas à pointer les moindres dysfonctionnements «constatés» dans les politiques économiques ou sociales de l'Algérie, ses orientations et choix dans de nombreux domaines ou à «déconseiller» à travers ses «travel warnings» aux citoyens US de se rendre dans notre pays pour cause de… «terrorisme», n'a pas tari d'éloges envers cet Etat qui mène résolument «une campagne offensive» contre le terrorisme tout en saluant son «engagement diplomatique» pour promouvoir la paix et la sécurité régionales. Le rapport du département d'Etat sur l'évolution de la lutte antiterroriste en Algérie, souligne même que notre pays est «une force de proposition» pour le Sahel notamment. Ses rédacteurs ont sans doute pris en compte les efforts constants qu'effectue l'Algérie en la matière, en reconnaissant son rôle pivot. Engagés dans des guerres qu'ils ont souvent créées, n'hésitant pas à envoyer leurs GI's un peu partout dans le monde - arabe particulièrement -, les Etats-Unis de Trump qui se sont engagés dans la coalition anti-daech, soutiennent ainsi en filigrane que sans l'Algérie qui a eu à «anéantir» le terrorisme auquel elle a fait face toute seule pendant que beaucoup de capitales occidentales à l'époque de la décennie noire s'interrogeaient sur l'identité des égorgeurs d'enfants, il sera difficile de venir à bout du terrorisme qui s'est «internationalisé». L'Amérique de Donald Trump a-t-elle décidé de collaborer étroitement avec l'Algérie sans a priori dans la lutte qu'elle mène contre Daech ? Sa position «décomplexée» sur la question de la lutte antiterroriste dans le monde montre en tout cas qu'elle veut prendre les devants, contrairement par exemple à ses partenaires de l'Union européenne qui peinent à s'entendre sur une «politique commune» en la matière. Le terrorisme étant désormais un fléau mondial, l'expérience algérienne ne sera pas de trop pour les Occidentaux dont les pays abritaient autrefois les terroristes les plus radicaux, dans leurs «engagements» tardifs contre ce phénomène qu'ils ont aidé à prospérer. Les «éloges» de Washington qui interviennent en pleine «crise du Golfe» avec encore et toujours l'arbitrage américain qui «monte les enchères» en faveur des fabricants d'armes du pays de l'oncle Sam, ne doivent pas nous faire cependant oublier que des drones US sont installés à nos frontières et que le gendarme du monde «surveille» non seulement les mouvements et moindres gestes terroristes mais aussi tout autre «mouvement» suspect. Il est de notoriété publique que les Etats-Unis cherchent toujours à «élargir» leurs intérêts. Il est aussi du devoir de nos autorités de rester vigilantes et de continuer de donner le meilleur exemple dans tout ce qu'elles entreprennent.