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La révolution,l'art et les voyages
Arts plastiques Hommage à Mohamed Lazreg
Publié dans Le Temps d'Algérie le 08 - 10 - 2010

Mohamed Lazreg est un artiste qui peint sur l'omoplate de bœuf. Cette idée lui est venue après avoir découvert que l'os peut durer longtemps. Cet autodidacte a réalisé plusieurs œuvres sur cette matière. Avec un esprit raffiné, il peint les traditions et tout ce qui a trait au pays.
Sans aller à l'école, Mohamed Lazreg, en plus de l'arabe, maîtrise parfaitement le français et l'anglais. Dans son atelier situé à Aïn El Benian que nous avons visité de son vivant, se trouvaient des collections, entre autres de la philatélie et des bibelots qu'il a récoltés dans ses différents voyages. Cet artiste s'était intéressé aussi au cinéma, où l'on avait trouvé un tableau d'une grande figure du cinéma Silvana Mangano qui a joué dans le film Riz amer et qui a été Miss Monde en 1948.
Durant la révolution, Mohamed Lazreg a réalisé le sigle de l'UGTA en 1956 au camp de concentration d'Aflou. Plusieurs personnalités connues étaient avec lui dont Bachir Boumaza, Youcef Briki, Demène Debbih Abdallah, Omar Aïssani, Amar Ghzalli et Harcha Hacène (la salle Harcha porte son nom). Il nous avait déclaré :
«On parlait de l'avenir du pays, puis en parlant du syndicat cela m'a inspiré pour réaliser le sigle qui existe jusqu'à présent.» Cela avait commencé par une sandale qui ne tenait plus à son pied, alors l'idée lui est venue de graver ce dessin du sigle sur la semelle, et c'est parti ! Il confectionna alors un cachet à l'aide d'une lame de rasoir.
La révolution et la peinture lui collaient à la peau
La soif d'apprendre ou la soif tout court ! Il nous a dit aussi que «lorsque quelqu'un parle beaucoup de révolution, c'est qu'il ne l'a pas faite, la même chose aussi pour la peinture …Celui qui est rassasié de quelque chose n'a pas besoin de la démontrer. On joue aussi le chef lorsqu'on ne l'est pas et moi ma soif, c'étaient la révolution et l'art pictural qui collaient à ma peau».
C'était en prison que Mohamed Lazreg s'est perfectionné dans la peinture. Ses thèmes favoris étaient le quotidien de la vie en prison et les traditions algériennes. «Je recevais les matériaux de peinture par le biais des éboueurs. Maintenant, je ne peins plus la prison, je suis rassasié ! Trois années m'avaient suffit.
Cependant, ma participation à la révolution algérienne date de 1946, et j'ai été arrêté le 3 novembre 1954.»Toujours à la recherche de l'autre, d'un autre univers, la soif de connaître, les voyages développent aussi l'esprit, mais … «Je n'ai pas un autre pays en échange, l'Algérie demeure mon pays.» Durant ses longs voyages à travers le monde, Mohamed Lazreg a dit : «J'ai constaté que les pays musulmans sont pauvres, et cette privation les pousse à tendre la main à n'importe qui.»
C'est l'art qui est venu vers lui
Mohamed Lazreg nous parle aussi d'un peintre qui a perdu son portefeuille et qui n'avait plus d'argent pour payer les frais de l'hôtel. Celui-ci dessina des billets de banque et les laissa presque en sauvette à l'agent de l'hôtel.
Ce n'est qu'une fois parti que l'agent constata que c'étaient de faux billets, alors il eut l'idée de faire une exposition et ses dessins lui rapportèrent plus de 20 fois la somme qu'il devait à ce peintre. Des voyages ?
«J'ai été technicien en aviation, ce qui m'a permis de connaître beaucoup de pays. 25 ans de vol, vous vous imaginez ?» Cependant, ses premiers balbutiements se sont faits dans la peinture. «Pendant mes voyages en tant que technicien supérieur de l'aviation, je faisais des ‘'aquarelles'' que je vendais. J'ai organisé des expos dans des hôtels.» Durant ses multiples voyages, Mohamed Lazreg nous avait raconté qu'il avait rencontré dans une mosquée
El-Bokhari à Samarcande un imam, Othman Khan Ben Timour, qui était aussi artiste peintre et qui lui offrit un superbe tableau de paysage de la région. Un souvenir qui marquera Mohamed Lazreg et qu'il nous avait montré avec une grande fierté. Mohamed Lazreg est né le 29 mars 1925 à Khenchela et décédé le 26 septembre 2003. «L'art pictural, c'est lui qui est venu vers moi. Je restais perplexe devant les tableaux que je voyais, une sorte d'obsession occupait mon être devant les couleurs.»


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