Il y a quelques jours, la pluie et le vent ont fait couler une cinquantaine de bateaux dans le port de pêche et de plaisance La Madrague, dans la commune de Aïn Benian. Ce sont les pêcheurs eux-mêmes qui procèdent à leur récupération. Pour le moment, une dizaine de chalutiers ont été tirés du fond, en attendant le reste. Quelque cinquante barques ont été perdues lors des dernières précipitations, au port La Madrague, dans la commune de Aïn Benian. Cet état de fait a été à l'origine de la grogne de certains pêcheurs et propriétaires de bateaux. Ceux-ci réclament l'intervention de l'entreprise de gestion des ports et des participations de l'Etat. Les dernières fortes pluies qui se sont abattues sur la ville étaient à l'origine de cet état de fait. En effet, pas moins de cinquante bateaux de pêche et de plaisance, entre autres, ont été entraînés à la dérive par les intempéries tout en provoquant la perte d'environ cinquante barques. Heureusement, aucune perte humaine n'a été enregistrée, selon les déclarations d'un propriétaire d'un bateau de plaisance rencontré sur les lieux. Celui-ci a saisi l'occasion pour relever la non-intervention des services concernés, telle l'Entreprise de la gestion du port (EGPP), qui n'ont pas contribué à l'opération d'évacuation. «C'est nous mêmes qui avons pris en charge cette opération», a déclaré notre interlocuteur qui n'a pas pu cacher sa grogne contre l'indifférence affichée par les autorités portuaires. Et d'ajouter que cette opération d'évacuation du reste des bateaux se poursuit par l'ensemble des pêcheurs et les propriétaires de chalutiers. Tout en soulignant que les efforts déployés ont abouti à la récupération d'une dizaine de bateaux ayant coulé. D'autres pêcheurs ne cessent de noter l'ampleur des dégâts dont ils sont les premières victimes. «Vous pouvez imaginer nos pertes, nous qui payons plus de 10 000 DA pour la location de l'emplacement au port», a dit un pêcheur avec un air de désolation. Rien de surprenant ajoute-t-il, tout en parlant du rétrécissement de la superficie du port après les travaux de réaménagement entrepris et qui ont changé la «morphologie» de l'infrastructure avec la création notamment de la «plage artificielle». Ce réaménagement a été parmi les facteurs qui ont aggravé la situation. S'ajoute à cela la réalisation d'un parking automobile juste à côté de l'entrée du port. Tout cela s'est fait au détriment de l'emplacement réservé aux bateaux. De plus, la flotte qui opère au niveau de ce port est de plus en plus vieille. Alors, il faudrait, selon certains pêcheurs, la renouveler, en la remplaçant par des bateaux performants et plus productifs. Une dépollution des lieux s'impose également, a déclaré un propriétaire de six bateaux de pêche.