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Les défis du secteur de la santé algérien
Utilisation des TIC et humanisation de la médecine
Publié dans Le Temps d'Algérie le 24 - 03 - 2012

On n'arrête pas le progrès, ceci est d'autant plus vrai dans le domaine du numérique, où le produit devient obsolète encore plus rapidement que dans les autres secteurs d'activité.
Dans un schéma mondialisé dans lequel s'inscrit l'homme de nos jours, la concurrence est rendue de plus en plus féroce et l'environnement médical n'échappe pas à cette loi. L'apport du numérique présente un avantage concurrentiel à celui qui le maîtrise le mieux. En effet, la numérisation rend d'énormes services à la fois au patient, au médecin et à l'administration.
C'est-à-dire aux différentes parties prenantes au monde médical et au patient d'abord car son dossier le suivra là où il se trouve en temps réel. Ainsi, le médecin n'aura plus à farfouiller dans des piles de dossiers pour retrouver le bon et la mise à jour du suivi se faisant également automatiquement. Cette procédure permet un gain de temps énorme et qui n'a pas de prix en cas d'urgence signalée.
Pour l'administration, enfin, une gestion automatisée à la fois des stocks d'équipements et des médicaments permet la transparence, ne rend nul indispensable et autorise une économie d'échelle. En un mot, comme en mille, ça met fin aux pratiques bureaucratiques, véritable plaie des pays sous-développés. A contrario, faute d'une réelle prise de conscience à ce niveau, nous risquons pour longtemps de vivoter encore à la marge et rester durablement sous la dépendance des autres.
Dans ces conditions «archaïques», la prise en charge de la santé du citoyen garant de la souveraineté nationale sera alors remise en cause. A ce propos, nous avons interrogé le docteur Mustapha Daidj, consultant international qui, dès les années 1970, avait déjà pris conscience de l'enjeu des NTIC. Ce dernier a effectué plusieurs travaux sur les rapports entre médecins et malades et sur la médecine de demain et nous livre ses impressions sur la e-santé.
Il a, à ce sujet, étudié leurs avantages et parle donc de «révolution numérique» comparable à une révolution industrielle. Ce sociologue s'exprime avec passion sur l'utilisation des bases de données pour la classification des dossiers des patients, de l'intérêt d'avoir recours à un logiciel qui facilite le diagnostic médical et du bénéfice dans le recours aux opérations
par vidéoconférence à distance. Le professeur Daidj nous a dit que l'utilisation du numérique est d'intérêt à tous les niveaux en médecine, que ce soit dans l'établissement du diagnostic, dans les prescriptions des traitements, les dépistages, les interventions chirurgicales et les bilans. A l'évidence, l'application des NTIC a permis de sauver des vies humaines et c'est là l'essence même de la médecine et la conceptualisation du serment d'Hippocrate.
La télémédecine au service du citoyen
Un projet pilote a été lancé depuis 2007 par le Centre de développement des technologies avancées en association avec le Centre pour le développement international, CRDI, (Canada) et dont le but est la mise en place d'un réseau de TIC adapté au secteur de la santé.
Ce réseau, initié par le professeur Moussa Achir, chef de service à l'hôpital de Birtraria et le docteur Youcef Aouabed de l'hôpital Birtraria (pédiatre), est élargi aux villes intérieures et permettrait de faire un diagnostic à distance, la téléconsultation, l'assistance des actes chirurgicaux, la vidéoconférence interactive et la formations continue des médecins.
Les malades qui habitent dans des zones reculées ne sont plus obligés de se déplacer jusqu'à la capitale pour bénéficier des meilleurs soins et des technologies de pointe, et se voient suivis par les plus grands médecins qui exercent au centre du pays ou qui sont installés à l'étranger. Cette technique révolutionnaire a permis aux médecins d'intervenir sur des cas urgents au moment opportun
et d'apporter les soins nécessaires aux patients hospitalisés qui nécessitaient une intervention rapide sans avoir pour autant à évacuer ces derniers vers des hôpitaux d'Alger ou de les transférer à l'étranger. Ce processus est une solution qui consiste en l'administration de soins, suivi des malades qui sont dans des régions éloignées et dispenser des cours aux étudiants en médecine par vidéoconférence sans que le médecin ait à se déplacer.
Logiciel d'aide au diagnostic
Chaque année, de nouvelles maladies sont découvertes et dont les symptômes s'apparentent souvent à des maladies déjà connues par les praticiens. Cette diversité de pathologies complique l'élaboration d'un diagnostic pointilleux et fiable. Beaucoup de malades sont obligés de recourir à plusieurs médecins à la fois pour enfin trouver les maux dont ils souffrent.
Par ailleurs, la recherche est en éternelle progression et de nouvelles donnes sont mises en évidence continuellement. Les médecins ou étudiants en médecine ne peuvent pas tout retenir et ce système leur permet à la fois de disposer de cours approfondis sur telle ou telle maladies et de bénéficier également des grilles de recherches d'un diagnostic personnalisé au cas par cas.
L'informatique adaptée à la médecine a permis la mise en place d'un logiciel selon le modèle de l'intelligence artificielle qui donne la possibilité aux médecins de rassembler tous les symptômes sur une même fiche et d'avoir un ensemble d'hypothèses. Ce logiciel mériterait de figurer dans tous les bureaux des praticiens et renseigne en un simple clic sur des bases de physiologie et physiopathologie générales.
Ce logiciel permet d'établir un diagnostic en une minute et de prodiguer les soins nécessaires en temps voulu, ce qui peut être un gain de temps considérable lorsque la maladie en question nécessite d'intervenir rapidement. Ce logiciel, créé en 2000, est périodiquement remis à jour et s'adapte à toutes les nouvelles données scientifiques. L'utilisateur peut lui-même y apporter des modifications et des nouveaux concepts permettant au praticien d'être à la page sur les maladies récentes.
La gestion des hôpitaux et des centres de santé laisse à désirer
Le constat est malheureusement loin d'être reluisant, à voir le retard qu'ont pris les structures médicales dans l'intégration de cette donnée numérique. «On aurait pu mieux faire si le numérique était généralisé, hélas le bilan laisse encore à désirer», a dit le professeur Daidj. Seuls les jeunes médecins de la génération des réseaux sociaux sont sensibilisés à cette question.
Ils vont alors monnayer leur art au sein du secteur privé, et c'est également à ce niveau qu'ils s'approvisionnent en matériels et consommables. Il est d'ailleurs déplorable de voir que le secteur public de la médecine s'est encore, au XXIe siècle, livré à un mandarinat rétrograde, réfractaire aux technologies de pointe, lesquelles nécessitent une remise en cause permanente. La plupart des praticiens continuent de travailler avec des méthodes archaïques; lorsqu'ils ne dirigent pas leurs malades vers des structures médicales privées, plus rémunératrices.
Ces médecins prétextent que les pouvoirs publics ne leur accordent qu'un petit budget. Ce fait n'est pas tout à fait faux, l'incurie existe beaucoup chez les chefaillons de l'administration, comme en témoignent les sempiternelles ruptures de médicaments ou l'état déplorable du milieu hospitalier en matière de prise en charge du malade.
Ce cercle vicieux est ainsi cultivé dans les centres de soins où c'est, dans la plupart des cas, le patient qui est prisonnier. Il serait donc plus que judicieux que les pouvoirs publics donnent plus d'importance au développement de la e-santé, champ prometteur, et poursuivent leurs efforts pour réussir le passage de la santé à l'ère du numérique. Le développement d'un pays se mesure principalement à l'état de son système de santé, lequel, lorsqu'il est défaillant, témoigne d'une économie affaiblie.
Améliorer le système de santé et le prémunir contre les risques qui menacent son efficacité et à terme son fonctionnement permet d'assurer à tous les citoyens une bonne prise en charge sur le long terme. En tout état de cause, l'informatique n'est qu'un outil d'aide à la performance. En dernière instance, c'est l'homme qui demeure le capital le plus précieux. Lorsque l'homme algérien le voudra, la médecine algérienne retrouvera alors sa place de leader de la médecine au Maghreb.


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