Si la campagne électorale en prévision des prochaine locales est toujours timide au niveau de la capitale du Djurdjura et des grands centres urbains de la wilaya de Tizi Ouzou, ailleurs, par contre, elle bat son plein. La fièvre électorale gagne la campagne et les villages. C'est l'effervescence au niveau des permanences des partis à l'approche du jour J. Les candidats en lice affûtent leurs armes. Ils travaillent d'arrache-pied pour arracher le plus grand nombre de voix. Leurs programmes et interventions s'articulent en général autour des préoccupations immédiates des citoyens. Les postulants aux mairies évitent les grandes promesses. Ils se contentent de propositions réalistes et réalisables. «Le slogan de notre campagne est : j'aime ma ville. Donc notre priorité est de nettoyer notre ville qui est submergée par les ordures et toutes sortes de détritus. La ville de Draâ Ben Khedda n'a jamais connu cette situation auparavant. On s'engage à lui redonner le lustre d'antan», a déclaré le candidat tête de liste FLN de Draâ Ben Khedda, Sbahi Mohamed. L'autre priorité du FLN de la deuxième ville de Tizi Ouzou consiste en la réalisation d'une gare routière pour mieux organiser le secteur des transports de voyageurs et surtout l'organisation de la circulation automobile au niveau de la ville, selon toujours notre interlocuteur. Les embouteillages et l'anarchie qui enveniment le quotidien des citoyens sont la priorité de presque tous les candidats des grandes villes de la wilaya. C'est presque la même priorité d'ailleurs pour le candidat RCD de la commune montagneuse de Larbaâ Nath Irathen, Djaout Ramdhane. «La première décision que nous allons prendre si nous venons à être choisis par la population de Larbaâ Nath Irathen est de réaliser une voie d'évitement pour désengorger notre ville. L'évitement sera entamé du lieu-dit Thiliya jusqu'à Tizi N'samlal, en passant par la décharge publique actuelle. Les citoyens souffrent des embouteillages et de l'anarchie. Nous allons aussi adopter un nouveau plan de circulation», nous dira le candidat RCD de cette localité. C'est le projet phare de notre interlocuteur qu'il développe lors de ses meetings et rencontres avec la population. Regagner la confiance Pour le candidat indépendant Serdjane Mohammed de la commune d'Ouaguenoun, au nord de Tizi Ouzou, «le plus urgent est de regagner la confiance entre l'élu et la population». Le candidat qui chapeaute la liste des indépendants à Ouaguenoun, après quatre mandats sous la casquette FFS, place comme priorité le secteur de la jeunesse et des sports qui sont à prendre en charge dans les plus brefs délais dans cette localité. Il ajoutera que «l'environnement est aussi préoccupant et une attention particulière lui sera accordée». Un peu plus au nord, Kader Amrani, candidat sur la liste FFS pour l'APW, s'étale sur le désenclavement de la région pour amorcer un développement local digne de ce nom. «Elargir les deux routes nationales, les RN24 et 71 qui traversent les trois communes de la daïra de Tigzirt est notre priorité. C'est ainsi que nous comptons créer des zone d'activités», dira Kader Amrani. Il ajoutera que la révision de la zone d'extension touristique et son aménagement est une nécessité, vu le nombre important de citoyens qui sont pénalisés par cette ZET. Au sud de Tizi Ouzou, à Ath Z'menzer, le candidat ANR, Ali Daoud, qui a été déjà élu trois fois maire sur la liste FFS, se fixe de nombreux objectifs à même de rendre le quotidien des habitants plus vivable. En plus du souci majeur d'accompagner le citoyen dans ses aspirations et de se rapprocher le plus possible de ce dernier en ouvrant un dialogue et une consultation permanents, le candidat ANR se fixe aussi comme priorité de concrétiser la deuxième phase de raccordement au réseau de gaz naturel qui est plus qu'impérative afin de couvrir tous les villages de la commune. «Nous comptons aussi doter les foyers en téléphone fixe et en fibre optique. Les logements sociaux et ruraux et l'eau potable sont les problèmes à régler au plus vite. Notre commune doit aujourd'hui se tourner vers l'avenir, retrousser les manches et relever les défis. Les potentialités existent. Il suffit juste d'y mettre la volonté qui fait défaut», ajoute Ali Daoud plus que jamais armé de la volonté de rattraper le temps perdu.
