Le nouveau pénitencier de Oued Ghir, dans la wilaya de Béjaïa, a fait lobjet d´une visite effectuée jeudi dernier par une commission mixte composée du directeur général de l´administration pénitentiaire et deux délégués aux droits de l´homme représentant deux instances internationales, en l´occurrence l´Organisation des Nations unies (ONU) et la Commission européenne. «L´Algérie accorde un intérêt particulier à construire des prisons répondant aux normes internationales. Et la prison de Oued-Ghir en est un exemple qui illustre parfaitement cette volonté Elle dispose d´une infirmerie d´une capacité de 80 lits, des ateliers de formation, des cellules spacieuses et d´autres équipements visant à améliorer les conditions de vie des détenus», a déclaré le directeur général de l´administration pénitentiaire, Mokhtar Fellioune en marge de cette visite. Une visite à même de rassurer les instances internationales de défense des droits humains quant au respect «des conventions ratifiées par l´Algérie» et «les promesses données par Alger» dans ce sens. Le coordonnateur onusien n´a pas caché sa fierté par rapport aux conditions de détention en Algérie. «Nous avons constaté que le détenu bénéficie durant son incarcération d´une formation ou d´un apprentissage. Ces conditions peuvent concourir à la réinsertion du détenu après sa sortie de prison. L´Algérie a, de mon point de vue, respecté ses engagements. «Nous sommes fiers de ce que nous avons vu» a-t-il dit en substance. La visite des deux défenseurs des droits humains à la prison d´Oued Ghir intervient dans une conjoncture marquée par des attaques à l´endroit de l´Algérie, oeuvre du Comité de l´ONU des droits de l´homme concernant, notamment les cas de disparitions forcées durant la tragédie nationale. L´administration pénitentiaire tente ces dernières années, d´humaniser l´univers carcéral en Algérie. Treize nouveaux établissements de rééducation répondant aux normes internationales sont à ce propos construits aux quatre coins du pays. Dans la wilaya de Béjaïa, une nouvelle prison construite sur le territoire de la commune de Oued Ghir est destinée à accueillir jusqu´à 1000 détenus. Elle s´inscrit dans la cadre de l´application de la nouvelle politique du ministère de la Justice, notamment en matière de réformes relatives à l´amélioration des conditions de vie quotidienne. L´Algérie a, pour rappel, été maintes fois montrée du doigt par des ONG de défense des droits de l´homme au début des années 1990 pour non-respect des droits humains dans le milieu carcéral. Ces organisations mettaient l´accent, notamment sur le problème de la surpopulation dans les prisons en Algérie et les mauvais traitements infligés aux détenus par les gardiens. Il est utile de rappeler que l´édification de la prison visitée le jeudi avait suscité la désapprobation d´une partie de la classe politique locale et de la population d´Oued Ghir. Plusieurs sit-in ont été initiés sur le site même où est implanté le pénitencier.