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Situation alarmante aux urgences du CHU
HÔPITAL DE TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 30 - 06 - 2011

Ce manque de prise en charge au niveau local impose une interrogation somme toute légitime sur les promotions qui sortent annuellement de l'université.
Le service des urgences du CHU de Tizi Ouzou souffre d'une surcharge d'évacuations qui nuit autant à son bon fonctionnement qu'à l'image de marque de cette grande structure d'envergure régionale. Les médecins reçoivent quotidiennement plus de 300 cas, pour leur majorité bénins, en mesure d'être pris en charge dans les centres de santé et polycliniques répartis à travers les communes. Ils sont, pourtant, plus de 300 centres de santé, dispensaires et 69 polycliniques dans la wilaya de Tizi Ouzou. Cette situation a créé un grand déséquilibre entre les capacités d'accueil du CHU et le flux de malades transférés depuis les structures de proximité.
Pour illustrer cette faille, nous avons effectué une tournée au niveau des structures de proximité à travers certaines communes et villages. Le constat est généralement alarmant. Les défaillances à ce niveau sont énormes et nécessitent l'intervention des plus impérieuses et urgentes des pouvoirs publics. Souvent mal équipés, les dispensaires, pour leur majorité, sont dans l'incapacité de prodiguer les premiers soins à un blessé léger. Nous avons également constaté que certains sont dans l'abandon souffrant même de l'absence des services d'un infirmier.
Toujours dans le chapitre des défaillances, les constatations ne s'arrêtent pas à ce niveau. Il est fait état de plusieurs polycliniques équipées de matériel médical de haute facture mais qui demeure encore non fonctionnel. A Boudjima la structure est administrativement considérée comme une polyclinique mais elle est dépourvue de tous les moyens pour assurer son statut dans les standards demandés. Elle n'a pas encore bénéficié d'une ambulance ni du matériel médical nécessaire.
Les pouvoirs publics affirment que le niveau de prise en charge sanitaire a atteint le standard de 1 médecin pour 300 habitants; sur le terrain, la réalité dément cet optimisme. Les centres de soins répartis à travers les villages souffrent d'un manque énorme de médecins. La réalité est beaucoup plus amère sur le terrain. Les dispensaires reçoivent un médecin deux fois par semaine.
Les malades n'ont droit à des soins de première nécessité que durant quelques heures de ces deux journées. Il a été même constaté, à l'exemple de la commune de Boudjima, que certains médecins n'assurent leurs horaires que de 10h à 11h. Des témoignages de malades font même état de médecins qui n'auscultent même pas leurs patients.
Ce manque de prise en charge au niveau local impose une interrogation somme toute légitime sur les promotions qui sortent annuellement de l'université. Plus de 200 médecins sont formés chaque année et disparaissent dans la nature alors que les structures locales sont en manque.
Au niveau du CHU de Tizi Ouzou, certains témoignages font état de transactions commerciales pour arracher une garde rémunérée. Des médecins fraîchement sortis achètent des gardes auprès des anciens qui ne veulent pas en assurer. Histoire de se faire un peu d'argent. D'autres diplômés en médecine font la queue au niveau de l'Agence nationale de l'emploi pour une carte bleue où un pré-emploi.
Cette gestion a fini hélas, par discréditer ces structures locales et la majeure partie des médecins y exerçant. Ce constat est plus visible au niveau des services de maternité. Les citoyens préfèrent de loin le privé plutôt que les gynécologues et sages-femmes du secteur public quand il s'agit d'un accouchement ou du suivi d'une grossesse. Cette méfiance à l'endroit de ces structures ne semble, pourtant pas, être prise en compte par les différents responsables du secteur qui continuent de voir les solutions en termes de budget et de matériel. Le rétablissement de la confiance entre le patient et le médecin doit faire partie de la réforme hospitalière en cours.
Le constat en termes budgétaires est amplement illustré par les déclarations du P-DG qui affirmait que ces transferts ont coûté au CHU, en 2010, pas moins de 13 millions de dinars pour la prise en charge des urgences médico-chirurgicales. Les frais des évacuations vers les urgences de pédiatrie s'élèvent, eux, à 217.000 dinars.
Un autre chiffre illustre parfaitement ce manque de confiance dans les structures locales. Durant l'exercice écoulé, les services des UMC ont reçu 100.940 malades dont 2570 ont subi une intervention chirurgicale, 3539 ont été évacués vers les différents services alors que la majorité des malades ont quitté l'hôpital après une simple auscultation.
Enfin, les plus avisés affirment que la gestion purement administrative du secteur de la santé qui a engendré ce phénomène a grandement nui à cette structure de grande envergure qu'est le CHU. Les responsables de cet établissement sont réduits à gérer la surcharge chronique du service des urgences alors que l'objectif est de faire du CHU un établissement de rayonnement scientifique.
Ce dernier traîne, hélas, la mauvaise gestion des structures de proximité, qui l'empêche de se hisser au niveau des grands hôpitaux alors que les moyens humains et financiers existent à son niveau.


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