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Le retour aux sources se confirme
MARIAGE À BEJAIA
Publié dans L'Expression le 27 - 07 - 2011


La Kabylie est une région connue pour ses traditions séculaires qui ont toujours fait sa fierté. Il en est une qui reprend ses couleurs après les avoir perdues des années durant. Il s'agit du mariage. Cette union entre deux personnes de sexes opposés a toujours singularisé la Kabylie de par ses pratiques, qui ont toujours émerveillé ceux qui les découvrent. C'est toutes les caractéristiques d'une grande civilisation. De la demande de la main de la jeune fille jusqu'à la nuit de noce proprement dite, le mariage est marquée par des moments dont seuls les Kabyles connaissent le secret. Cet été, beaucoup ont constaté avec bonheur le retour de certaines traditions étouffées par la modernité. Les mariages célébrés autrefois sous les «urar» des femmes et des hommes, sont devenus, ces dernières années, une sorte de cérémonie loin des us et coutumes de la Kabylie. D.J, sono à fond, musique raï et variétés étrangères, c'est à croire que l'on est dans une discothèque ou encore dans une région autre que la Kabylie. Les choses sont allées si loin que beaucoup ont commencé à les décrier avant d'entreprendre un retour en douce vers le mariage tel que célébré par nos parents et grands-parents. Certes, on n'est pas encore arrivé à ramener la mariée à dos de mulet, mais les petits gestes qui reviennent au fil des mariages renseignent amplement sur cette volonté de retour aux sources. Le charme des robes kabyles d'antan est de retour. Il en est de même pour certains rites et coutumes spécifiques à chaque région. Dans toutes les unions sacrées, seule la présence de l'imam pour réciter la Fatiha demeure inchangée. Mais cette année, d'autres rites sont réhabilités par la volonté des nouveaux mariés. Quelques jours avant la célébration, les femmes du village roulent le couscous, le repas par excellence du mariage. Ce ne sont que les femmes de la famille qui le prépareront en chantant. C'est l'annonce du mariage. Le soir même, un grand plat de couscous agrémenté de poids chiches et d'oeufs durs est déposé par un parent du marié à la mosquée du village. C'est généralement trois jours avant la date du mariage. C'est une manière de lancer les invitations aux villageois. Un autre moment traditionnel qui renaît. Alors que les autres préparatifs entre autres celui des gâteaux ont bien avancé. Les hommes prennent en charge tout ce qui a trait à l'achat des légumes et des fruits. L'autre fait qui renaît de ses cendres a lieu chez le mari. C'est la cérémonie du henné, des femmes forment un cercle et commencent alors à chanter. D'autres répéteront après elles. Dans leurs poèmes, elles citeront les qualités de la mariée - du mari - et de sa famille. Avec le henné, trois oeufs et autres ingrédients y sont déposés dans une assiette de poterie kabyle. On étendra un foulard kabyle «timehremt» ou «amendil» sur lequel on déposera le plat. Le mari entre alors accompagné par son frère et l'application du henné sur la main gauche est faite par la soeur, le frère ou une personne âgée de la famille. S'ensuit alors la prise de photos et la remise des cadeaux discrètement dès qu'elles auront fini de chanter. Les invités aussi se lèveront pour chanter et danser. Le jour du mariage, des personnes respectables du village sont choisies pour ramener la mariée chez son époux. Auparavant, un autre rite est pratiqué. Le mari subit une sorte de test annonciateur de sa virilité. Sous les chants de femmes et la présence d'un imam, il casse des aiguilles dans un mélange d'assortiments juste avant le départ des «keffafens». Arrivé au domicile de la mariée, ils déjeunent et l'imam omniprésent récite la Fatiha officialisant la liaison. La mariée sortira de chez elle, et son père lui donnera à boire sa dernière gorgée d'eau avant que le cortège ne se dirige vers la maison de l'époux. Avant de franchir le seuil de sa future maison, la mariée est accueillie par la belle-mère qui lui donne du lait à boire et un tapis plein de bonbons que la mariée jette par-dessus son épaule. Les enfants s'empressent de les ramasser. C'est un augure pour l'avenir du couple avec des enfants. En fin d'après-midi, la mariée se rend accompagnée des youyous à la fontaine du village pour en ramener de l'eau qu'elle offre à boire aux enfants du village. Au 7e jour, les parents de la mariée lui rendent visite. Ils partageront un repas copieux avec toute la famille. La consécration de la semaine du mariage est effective.

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