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Une drôle de spécificité à Béjaïa
FERMETURE DES ROUTES
Publié dans L'Expression le 11 - 03 - 2013

Des scènes récurrentes qui causent des désagréments aux usagers
La RN 12 a été fermée hier matin à la circulation automobile paralysant totalement l'activité économique de la wilaya de Béjaïa.
La RN 12, unique axe routier permettant l'accès vers la ville de Béjaïa, son port et son aéroport, a été submergée de véhicules lourds et légers tentant dans des conditions très difficiles de rejoindre les deux bouts de la wilaya. Une simple manifestation de rue provoque la paralysie de toute une région et par voie de conséquences, de toute une économie, déjà boiteuse par tant de faits inconséquents, qui apparemment se poursuivent dans une impunité déconcertante. La région souffre d'une réputation qui fait peur aux pouvoirs publics. «On ne peut pas faire appel à la force publique de peur de créer une situation d'embrasement», disent en substance ceux qui ont la charge des affaires publiques. Béjaïa est-elle aussi indomptable? Sa population ne peut-elle pas être maitrisée? Les différends qui existent entre les gouvernants et les gouvernés n'ont-ils pas de solutions? Autant de questions qui surgissent dès que la situation dégénère. Elles se poseront encore longtemps tant que l'idée qu'on se fait de la région et de sa population n'évolue pas.
Si pour de nombreux observateurs et notamment les psychologues, le recours à la manifestation de rue découle de la rupture du canal de communication, force est de constater que même lorsque cette voie existe, la rue parle tout de même et les conséquences ne sont subies que par ceux qui sont loin d'être responsables de la situation. Le problème soulevé hier était lié à la tarification du transport public de voyageurs. Où est le tort du citoyen, du commerçant ou d'un opérateur économique dans cette revalorisation, au demeurant nationale? Pourquoi les lois algériennes sont-elles aussi élastiques au point que tout un chacun peut les interpréter comme il le veut? Pourquoi, pourquoi et pourquoi? L'histoire témoignera de la responsabilité de tout un chacun. Hier, c'était le blocage. Un blocage qui s'est traduit négativement autant pour le simple citoyen qui pensait vaquer à ses occupations normalement que pour les opérateurs, les étrangers. Tout le monde a payé les pots cassés sauf ceux qui ont bloqué la route, qui ont profité d'une belle journée ensoleillée et les responsables qui se sont bien «prélassés» dans leurs bureaux. Des malades n'ont pas rejoint les hôpitaux, des étudiants ont rebroussé chemin, des travailleurs ont raté leur journée. Aux quelque 3000 tonnes de marchandises, déjà en souffrance au port de Béjaïa, suite à la grève des transporteurs routiers, se sont ajoutées d'autres. Les marchandises qui y transitent par route vers les zones industrielles d'Akbou et d'Ighzer Amokrane, et les wilayas limitrophes, notamment celles de l'est du pays sont restées au port, où la saturation ne date pas d'aujourd'hui.
Le phénomène de fermeture des routes n'est pas nouveau dans la région de basse Kabylie. Ce phénomène, qui a été ignoré au départ, a fini par susciter des inquiétudes mais pas encore des mesures adéquates à même d'y mettre fin. On ne compte plus les jours perdus du fait des fermetures de routes. Sans aucun préavis, l'usager des routes de Béjaïa est surpris par des individus qui lui ordonnent de faire demi-tour. Cela se passe sur l'ensemble des principaux axes routiers de la wilaya, où le diktat des citoyens qui n'ont d'autres recours que ces actions musclées est omniprésent.
Lorsque ce n'est pas la RN 09 qui est obstruée, c'est la RN 12 et son prolongement par la RN 26 qui sont bloqués aux moyens de barricades de fortune. Les coupures des routes nationales dans la wilaya de Béjaïa sont devenues un moyen de revendication, présenté comme ultime recours devant le mutisme observé face aux autres moyens autrement plus pacifiques de revendication. Mais cela cache mal ce qu'elles engendrent comme pertes.
«Le port accuse chaque heure un préjudice de 200 millions de centimes», avait indiqué récemment le P-DG de l'Entreprise portuaire de Béjaïa, M. Djelloul Achour. «sur 1500 camions chargés habituellement, moins de la moitié y est traitée».
Les manifestants procèdent souvent, face à l'absence de prise en charge de leurs problèmes par les pouvoirs publics, à la fermeture des routes notamment la RN9 reliant Béjaïa à Sétif à l'est, et la RN26 reliant le chef-lieu aux différentes localités ainsi que les wilayas situées à l'ouest de Béjaïa comme Tizi Ouzou, Bouira et Alger.
La société civile n'est pas restée en marge de ce phénomène. L'association de la jeunesse algérienne d'avant-garde de lutte contre les fléaux sociaux de la wilaya de Béjaïa, s'est exprimée, déplorant l'état dans lequel se trouve otage la wilaya avec les récurrentes fermetures de route.
La Chambre de commerce et d'industrie de la wilaya, CIC-Soummam, était la première à sortir de sa réserve pour interpeller les pouvoirs publics et les citoyens sur la situation générée par le recours récurrent à la fermeture des routes, les invitant à «la sagesse, la patience et l'organisation pour exprimer leurs revendications légitimes dans l'intérêt de tous».
La question est débattue plusieurs fois dans les Assemblées élues communales et de wilaya. Les autorités en font référence régulièrement. Mais rien n'est fait pour mettre fin a ce fléau qui, comme un cancer, gangrène toute une région, qui, franchement, ne mérite pas cette situation.


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