Les débrayages successifs laissent perplexes tant en apparence, rien ne justifie cette perturbation surmédiatisée. L'ouverture de la nouvelle résidence universitaire d'Iryahen a été caractérisée par une agitation qui n'avait pas raison d'être. Ouverte, certes, dans la précipitation, elle a connu une amélioration tous azimuts en un temps record même si «quelques insuffisances existent encore», reconnaît M.Hassas, délégué aux résidences universitaires à Béjaïa, chargé aussi de la gestion de celle d'Iryahen. A la tête d'une équipe dévouée, M.Hassas tente, non sans peine, d'effacer un faux démarrage. S'inspirant pour l'essentiel de l'expérience des autres résidences (Béjaïa en compte au total six), le premier responsable vise à mettre en place toutes les commodités à même de permettre à l'étudiant de bénéficier d'une résidence digne de ce nom. Pour ce faire, on n'a pas lésiné sur les moyens, appuyés d'une disponibilité sans faille et un sens de la communication enviable. De l'avis même des étudiants, «la présence en permanence du directeur vaut son pesant d'or». A ce titre, c'est toute une chaîne humaine qui fonctionne à merveille. Le satisfecit affiché allègrement par les étudiants lorsqu'ils sont interrogés sur certaines contraintes, à l'image de la fouille des bagages à chaque entrée et sortie, à lui seul, témoigne de la réussite de la stratégie adoptée. La sécurité se distingue par un dispositif fiable comprenant de jeunes vigiles triés sur le volet pour veiller à la quiétude des résidents dans chaque recoin de la cité. Avec deux étudiants par chambre, la résidence d'Iryahen fait office de modèle à Béjaïa. Fini l'hébergement des «extra» comme cela est courant ailleurs. Chaque bloc est équipé de douches et d'un chauffage en permanence. Côté restaurant, les responsables semblent avoir tiré suffisamment de leçons pour mieux gérer cette structure, souvent à l'origine de la colère estudiantine. Ayant assuré l'essentiel, les responsables s'attellent désormais à la mise en place d'autres activités d'accompagnement dont le rôle est aussi important. «La culture et le sport ne sont pas en reste», rassure M.Hassas. A ce titre, une stratégie digne d'une révolution est développée. «Il s'agit de permettre à l'étudiant de décompresser pour un redémarrage à neuf», soutient-on. Le transport, qui a été à l'origine de la contestation du début de l'année, a connu aussi une amélioration. Une navette, qui, a priori, semble satisfaire tout le monde, a été mise en place. N'omettons pas enfin de signaler la présence permanente d'enseignants à la bibliothèque avec pour objectif un soutien pédagogique si important durant la période des examens notamment. Un médecin réside également dans cette structure et y assure des prestations à toute heure. En sa qualité de directeur de la résidence, M.Hassas affirme que «rien ne justifie ces mouvements» en promettant de sortir de sa réserve au moment opportun. Des révélations sont attendues d'autant plus que l'homme en question semble plus que jamais déterminé à faire éclater la vérité.