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La présidentielle vue par Alger
Publié dans L'Expression le 21 - 12 - 2014

La Tunisie s'apprête à entrer dans l'Histoire comme le seul pays touché par la révolution arabe à avoir réussi sa transition démocratique.
Cette transition démocratique est suivie avec grand intérêt par Alger, car cette élection aura des répercussions directes et indirectes sur le Maghreb et plus particulièrement sur l'Algérie. La Tunisie avait donné naissance à la seule révolution qui a échappé à la guerre et à la folie des hommes. Depuis l'explosion de la révolution du Jasmin et le départ du président Ben Ali, le 14 janvier 2011, Alger suit avec grand intérêt ce qui se passe chez son voisin direct. Il faut dire qu'avant tout changement de politique ou de système, Tunis consulte sa grande «soeur» l'Algérie. La Tunisie représente depuis la révolution, le voisin le plus proche politiquement, diplomatiquement, économiquement et historiquement de l'Algérie. Même si les rapports entre Bourguiba et Ben Bella n'étaient personnellement pas bons (Bourguiba était plus proche du Gpra que de l'armée des frontières établie à Oujda), l'Algérie a toujours soutenu économiquement et politiquement la Tunisie. Ces relations se sont ensuite amélioré avec Boumediene, dans les années 1970. Les relations politiques entre Alger et Tunis étaient encore meilleures entre Ben Ali et les différents chefs d'Etat algériens qui se sont succédé (Chadli, Zeroual et Bouteflika). Après la chute de Ben Ali et l'installation, le 15 janvier 2011, du président de la Chambre des députés, Fouad Mebazaâ, comme président par intérim par le Conseil constitutionnel, Alger est restée observatrice et a gardé le silence sur le changement inattendu et forcé du pouvoir en Tunisie, respectant la Constitution tunisienne et le voeu du peuple tunisien. Alger n'avait opté ni pour les islamistes d'Ennahda ni pour les néo-démocrates de Marzouki. Pour preuve, le leader du parti islamiste tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi, gagnant des élections en Tunisie n'a pas été reçu officiellement par le gouvernement algérien en 2013. C'est le MSP, parti islamiste algérien qui avait déroulé le tapis rouge au leader islamiste tunisien qui avait provoqué une polémique en accordant son soutien au président du MSP Makri, pour la présidentielle algérienne de 2014. Ce choix du leader d'Ennahda a irrité Alger qui le perçoit comme une intrusion dans sa politique intérieure. De son côté, Moncef Marzouki n'a été reçu par Alger qu'une fois élu, démontrant le respect d'Alger pour la Constitution tunisienne. C'était une année après la révolution tunisienne en février 2012. Mais Marzouki avait commis un impair en commençant sa tournée par le Maroc, puis en Mauritanie, avant d'arriver à Alger, pour plaider le retour de L'UMA, qui comprend l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. A l'époque, les attentes de la Tunisie envers l'Algérie étaient immenses. Les exportations algériennes vers la Tunisie ont atteint 530 millions de dollars en 2011 alors que les importations en provenance de ce pays ont atteint 428 millions de dollars. L'Algérie couvre à 100% les besoins en énergie de la Tunisie. Des sociétés algériennes opèrent en Tunisie dans les transports, l'industrie, les travaux publics, les infrastructures de base et les produits pharmaceutiques. La Tunisie compte, de son côté, 47 projets en Algérie. Alger avait donc maintenu la coopération, tout en gardant ses distances politiques avec Tunis. Entre-temps la situation sécuritaire s'enflamme en Tunisie. En décembre 2012, le mont Chaâmbi, situé à 17 kilomètres au nord-ouest de la ville de Kasserine et à quelques kilomètres de la frontière algérienne, des attaques de groupes armés salafistes, venus de Libye ont lieu contre l'armée tunisienne. En juillet 2013, deux figures de la révolution du Jasmin sont assassinés, Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd. De peur de plonger dans le chaos du terrorisme, Tunis sollicite Alger afin de l'aider à sécuriser sa frontière. Chose que l'Algérie fera sans condition. La chute des islamistes en Egypte, fait revenir Caïd Essebsi, ancienne figure de la politique tunisienne sous Bourguiba qui devient le leader d'une forte opposition à Rached Ghannouchi, leader d'Ennahda. Les deux leaders vont d'ailleurs rencontrer deux fois le président Bouteflika pour l'informer de leur entente à faire sortir la Tunisie du danger de l'explosion. Alger salue cette initiative et accorde son soutien indéniable à la Tunisie. La rencontre en juillet 2014 du Premier ministre Abdelmalek Sellal et le Premier ministre tunisien Mehdi Jomaâ à Tébessa, était un signe fort du soutien d'Alger à la stabilité de la Tunisie. Pour certains observateurs algériens, Caïd Essebsi serait le président idéal pour faire sortir la Tunisie de l'insécurité et du doute. La réélection de Marzouki, qui a pactisé avec les islamistes d'Ennahda et qui avait fait l'erreur de rompre les relations avec Damas, serait pour certains, la poursuite de la politique de Ghannouchi qui a plongé la Tunisie dans l'insécurité et l'instabilité. Mais quel que soit le résultat des urnes, l'Algérie respectera le voeu du peuple tunisien, car elle recherche avant tout la stabilité et la paix pour ses frères tunisiens.

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