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Les villageois d'Aït Mendès crient leur désespoir
DECIDES À REPRENDRE LEURS OLIVIERS PAR TOUS LES MOYENS
Publié dans L'Expression le 14 - 05 - 2015


Une oliveraie héritée des ancêtres
Leur appel sera-t-il entendu par les hautes instances du pays? C'est en tout cas le voeu de ces villageois blessés dans leur âme.
Le climat est tendu au village Aït Mendès situé sur les hauteurs du chef-lieu de la commune de Boghni.
Les villageois, même en apparence sereins et calmes, sont sur le qui-vive. Un oeil est toujours sur Tiniri qui risque d'être ravie, une fois encore.
Cette fois, les jeunes surtout, jurent qu'ils défendront cette oliveraie héritée de leurs ancêtres lointains par tous les moyens. Quotidiennement, les gens à Aït Mendès vont à Tiniri, l'oliveraie située en bas du village. Des volontariats sont organisés chaque week-end. Histoire de signifier que cette terre leur appartient. Organisés en association de comités de village, ils comptent se battre par tous les moyens légaux et s'il faut par d'autres actions pour que cette oliveraie, offerte par un citoyen anonyme en 1955, reste la propriété du village entier. Pour comprendre les dessous de cette affaire qui risque de provoquer de sérieux dérapages, L'Expression s'est rendu sur les lieux.
Leur appel sera-t-il entendu par les hautes instances du pays, par le président de la République? C'est en tout cas le voeu de ces villageois blessés dans leur âme.
Une oliveraie de 281 hectares à Tiniri
Pour les villageois d'Aït Mendès, Tiniri est un bien commun. La récolte des olives se fait par tous les villageois. Même ceux qui habitent loin peuvent venir chaque saison de récolte prendre leur part. C'est la tradition depuis les temps anciens.
A l'extrémité Nord, est situé le village Aït Mendès, peuplé de quelque 15.000 habitants. Mais Tiniri s'étend jusqu'à la ville de Boghni. Cette dernière a été construite sur une parcelle de Tiniri, de 50 ha prélevée par les autorités coloniales.
Tiniri, possession des villageois d'Aït Mendès, a été séquestrée par l'administration coloniale en 1872. L'administration coloniale de l'époque sanctionnait les villageois qui avaient pris part à l'insurrection d'El Mokrani. A cette époque-là, le document de délimitation des territoires de la tribu des Aït Mendès, connu sous le nom de Sénatus Consulte faisait foi justement, de l'appartenance de Tiniri aux villageois. Une copie est détenue d'ailleurs par les membres du comité de village pour valoir et servir ce que de droit. La même année de la séquestration des terres, en 1972, l'administration coloniale avait également infligé aux villageois le paiement des indemnités de guerre.
Pour clore la sanction, une parcelle de 50ha a été spoliée pour la construction de la ville de Boghni. Les choses ont évolué ainsi jusqu'au déclenchement de la révolution.
En 1955, un propriétaire privé a acheté l'oliveraie aux autorités coloniales avec délivrance d'un acte de propriété.
Les villageois d'Aït Mendès, par la voix de leurs représentants, reconnaissaient l'existence de ce document délivré par l'administration coloniale. Mais en fait, ajoute-t-il, l'acheteur avait enfreint une loi édictée par le FLN interdisant toute transaction, de quelque nature que se soit avec la même administration. Il sera d'ailleurs, selon nos interlocuteurs, condamné à une amende de 25 millions de centimes mais n'en payera en définitive que 12 millions. La même voix certifiait par ailleurs que l'acheteur s'engageait à s'en dessaisir à l'indépendance.
L'oliveraie sous la protection de l'Etat
A l'indépendance, le premier wali de Tizi Ouzou, Ali Zamoum, décida de mettre la concession de cette oliveraie sous la protection de l'Etat. Intégrée dans les domaines autogérés, Tiniri sera concédée à Amirouche de Frikat à Draâ El Mizan. Elle restera sous cette tutelle jusqu'à 1987. En 1991, le propriétaire réapparaît pour reprendre son bien, se basant sur l'acte de propriété établi par les autorités coloniales et le décret 90/25 de la loi d'orientation foncière de 1990. Un arrêté de restauration sera donc établi.
Ayant eu vent de cela, les villageois se sont levés comme un seul homme pour que l'oliveraie reste leur propriété. Depuis cette date, Ait Mendès, affirment les villageois, se perd dans un labyrinthe juridique. Des arrêtés de restauration à ceux d'annulation. Des procédures judiciaires interminables font grossir la colère qui couve.
Il y a un mois, les villageois ont fermé les sièges de la daïra et de la commune de Boghni, de l'agence foncière locale, tout en saisissant le wali de Tizi Ouzou. Aucune évolution notable n'a été signalée. Jusqu'à hier, la porte de la Conservation foncière restait fermée par les villageois pour signifier qu'aucune procédure ne pouvait être effectuée. Pis encore, les villageois d'Aït Mendès commencent à croire que des tractations occultes sont en cours pour les spolier encore une fois de leur terre. Encore une fois, mais cette fois, sous la bannière de l'Algérie indépendante.


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