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"Les prix du baril devraient augmenter fin 2016"
LE DR MOURAD PREURE, SPECIALISTE EN ENERGIE
Publié dans L'Expression le 23 - 09 - 2015


Des prévisions optimistes
Très confiant, cet expert base ses estimations sur les études faites par son cabinet de consulting.
Le pétrole retrouvera des couleurs à la fin de l'année prochaine! Ce sont les affirmations pleines d'optimisme du Dr Mourad Preure, spécialiste international en énergie. Cet expert qui intervenait hier aux matinales du Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care) tenu à l'hôtel Hilton d'Alger, ne fait pas du populisme mais appuie ses très confiantes estimations sur des études très sérieuses faites par son cabinet de consulting, Emerergy international strategic consulting. «Vers 2017/2018 les prix devraient prendre franchement un sentier haussier, après une stabilisation autour des 50 dollars au courant de l'année 2016», estime-t-il.
«Un effet de ciseau entre la courbe d'offre et celle de la demande est très probable vers fin 2016-début 2017 où les prix du pétrole seront tirés vers le haut. En fait, les prix, à long terme, seront orientés vers la hausse», ajoute le même expert avant d'expliquer les raisons de cette hausse. «Au cours des six prochaines années la demande devrait progresser plus vite que l'offre avec un affaiblissement de la position des schistes US», soutient M.Preure. «Mais le marché devra faire avec une production, les schistes, plus élastique par rapport au prix, plus flexible ce qui va en accroître la volatilité», poursuit-il.
Cet expert voit que l'arrêt des investissements actuels va engendrer une baisse de production alors que la demande va, elle, augmenter. «80% de la croissance de la demande viendront de la Chine, de l'Inde et du Moyen-Orient. Des pays en pleine émergence dont cette croissance changera les habitudes de leurs citoyens qui consommeront de plus en plus d'énergies», assure-t-il en donnant l'exemple du nombre de voitures qui devrait augmenter dans ces pays, ce qui signifie une augmentation de la demande en carburant. Le Dr Preure rappelle également qu'il y a une accélération du déclin des gisements actuels (5%/an). «La terre contenait 2700 Gbls de pétrole, on a consommé la moitié. Il reste 1700 Gbls. La durée de vie des réserves mondiales est de 52.5 ans. Pour compenser le déclin de la production mondiale il faudrait découvrir l'équivalent de deux Arabie saoudite», fait-il savoir.
«On n'arrive pas à remplacer les 30Gbls que l'on consomme annuellement. Ce qui engendrera une baisse de l'offre conjuguée à l'augmentation de la demande, les prix s'envoleront...», réplique ce docteur de l'Institut français du pétrole, des énergies nouvelles en économie de l'énergie. Pour le Dr Mourad Preure, la crise actuelle ne devrait pas durer plus de deux à trois ans.
«Dans tous les cas, à moyen terme, des ajustements violents sont à attendre, car ni les Etats-Unis, ni l'Opec en général ne sont en mesure de réguler le marché.» Cette réalité le pousse à appeler les autorités à conserver leurs stocks plutôt que d'augmenter la production et épuiser les stocks actuels pour combler les déficits financiers. «Je suis même pour qu'on achète de nouveaux stocks. La crise est le moment idéal pour les bonnes affaires. Le pétrole remontra forcément, c'est donc le moment pour nous d'avoir une vision à long terme», suggère-t-il. «Il faut entrer dans le capital de sociétés qui possèdent des réserves, racheter des sociétés de services pétroliers... Reprendre des raffineries étrangères vendues à l'euro symbolique. Il faut prendre ce risque qui nous fera gagner beaucoup à l'avenir...», conseille encore ce spécialiste.
Autre suggestion faite par M.Preure: un plus grand investissement sur l'homme en renvoyant la formation universitaire et le fonctionnement de la Sonatrach qui, selon lui, datent des années 1970. «La puissance des pays pétroliers repose de plus en plus sur celle de leur compagnie nationale, davantage que sur le niveau de leurs réserves et de leurs productions», atteste-t-il.
«Pour avoir une compagnie puissante, il faut maîtriser la technologie. Ce qui n'est pas le cas de la Sonatrach qui sous-traite pratiquement tout à commencer par l'exploration. La technologie est la clé de la puissance pétrolière et gazière de demain», certifie-t-il. «Je vous donne l'exemple du taux de récupération des puits. A Hassi Messaoud, il est actuellement de 20 à 25%. Avec les nouvelles technologies il dépasse les 50%. Si on arrive juste à améliorer ce taux, ce sont des années de pétrole de gagnées», explique-t-il.
«Structurellement donc, les prix ont une orientation haussière à long terme. Cette crise est passagère. Il convient de la traiter avec sang-froid et se préparer déjà à l'après-crise en maintenant le développement de l'industrie nationale des hydrocarbures et en renforçant Sonatrach sur les plans managérial et technologique. Il n'est pas normal d'être dans cette situation quand on sait que le marché des hydrocarbures est volatil», recommande-t-il. «Je suis donc confiant pour l'avenir du pays surtout que je sais que notre sol nous réserve encore de belles surprises avec de nouvelles découvertes. J'espère juste que cette crise nous fera du bien en relançant la production nationale noyée par les hydrocarbures», conclut-il avec le même optimisme avec lequel il a débuté sa conférence... Une note d'espoir en ces temps de crise!


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