Cause palestinienne : Boughali se félicite de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies de la Déclaration de New York sur la solution à deux Etats    Le président de la République nomme officiellement M. Sifi Ghrieb Premier ministre et le charge de former un gouvernement    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 64.871 martyrs et 164.610 blessés    Hidaoui visite le camp de formation des jeunes médiateurs pour la prévention de la toxicomanie à Alger    Programme de financement des projets associatifs dédiés à la jeunesse pour l'exercice 2025 : 81 projets sélectionnés    Pluies orageuses sur plusieurs wilayas du Sud du pays    Séisme de 3,6 degrés à l'est de Larba, dans la wilaya de Blida    Hand/CAN (U19 féminin): un niveau technique "très acceptable"    Le 13e Festival international du Malouf en septembre à Constantine    Tout pour une bonne rentrée des classes    «L'organisation à Alger de l'IATF-2025 est le prologue d'une nouvelle Afrique»    L'expérience législative algérienne saluée à Lima    L'OM nouvelle formule se reprend contre Lorient    Basket 3×3 : Les Algériennes en stage à Fouka    Ligue 1 (4e journée) Le MCA démarre fort à Akbou, la JSK déçoit    Le centre de télé-conduite des réseaux de distribution d'électricité, un levier stratégique pour améliorer la qualité de service    Lancement à Alger des activités du camp de jeunes destiné aux personnes aux besoins spécifiques    Un sommet le 22 septembre    La famine bat son plein    Une personne fait une chute mortelle du premier étage à Oued Rhiou    Vol de 150 millions de centimes, 5 arrestations à Yellel    Des ONG dénoncent la désinformation à propos de la position de l'Algérie envers la cause palestinienne    Hommage aux lauréats algériens des concours    Clôture à Alger des travaux de l'atelier de formation internationale    Dix projets concourent aux «Journées de l'Industrie cinématographique»    Macron parachève le processus de remilitarisation de la France    Ligue 1 Mobilis (4e journée): résultats complets et classement    Des entreprises algériennes se réjouissent des opportunités offertes par l'IATF    Amener d'autres pays à reconnaître l'Etat de Palestine, une priorité absolue    Le partenariat algéro-italien, "excellent et dynamique"    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 64.803 martyrs et 164.264 blessés    13e Festival international de la danse contemporaine: huit pays à l'affiche, la Palestine invitée d'honneur    Commerce: des visites de terrain pour suivre le déroulement des foires de fournitures scolaires    Atelier interactif à Alger sur les formations destinées aux jeunes aux besoins spécifiques    Ligue 1 Mobilis: le MC Alger impose sa loi, le MC Oran nouveau co-leader    Intérêt accru pour l'action participative    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



"Le printemps du jasmin, c'était en hiver!"
Publié dans L'Expression le 11 - 11 - 2015

«Les mouvements terroristes internationaux, comme ceux qui sévissent en Syrie et ailleurs dans le Moyen-Orient ou le monde musulman, sont des héritiers d'Al Qaîda. Les Etats-Unis n'ont pas de raison de ne pas s'en servir, tout en sachant que ce n'est pas leur modèle social.» Michel RAIMBAUD
Avec ce qui se passe, présentement, en Palestine occupée, je ne peux m'empêcher de revenir sur l'entretien que m'a accordé au Sila 2015, l'ancien ambassadeur français en Mauritanie, au Soudan et au Zimbabwe, l'écrivain Michel Raimbaud. Ayant déjà consacré une présentation de son livre Tempête sur le Grand Moyen-Orient un ouvrage où j'avais déjà mis l'accent sur le projet élaboré par les néoconservateurs américains qui a non seulement déstabilisé le Monde arabo-musulman, mais aussi affecté certains pays européens parmi lesquels la France. Pour l'ancien ambassadeur français au Soudan, Israël est derrière toutes les crises du Monde arabe, toujours à l'affût.
La sécession du Sud-Soudan est un triomphe de la diplomatie américaine et israélienne: «Il fallait transformer le Sud-Soudan en base israélienne, pour le complot contre ce qui reste du Soudan. Ils veulent l'affaiblissement de ce pays non pas parce qu'ils sont islamistes, mais parce qu'ils ont soutenu Saddam. Ils ne veulent pas la peau de Tourabi ou Al-Bechir, ils veulent couper le Soudan en morceaux. Ils ont réussi, et cela continue avec le Darfour.» A la question toute sibylline de savoir quelles sont les motivations qui poussent les Américains et l'Occident à soutenir les organisations terroristes, Michel Raimbaud est des plus catégoriques: «Globalement, les Américains sont ceux qui commandent et ont mis en oeuvre une stratégie du chaos. Ils ont continué à soutenir les gens d'Al-Qaîda, dont ils sont les créateurs avec l'Arabie saoudite et le Pakistan. Puis, quand ils n'en ont plus eu besoin, ils les ont laissé tomber en leur disant 'débrouillez-vous''.
Les mouvements terroristes internationaux, comme ceux qui sévissent en Syrie et ailleurs dans le Moyen-Orient ou le monde musulman, sont des héritiers d'Al Qaîda. Les Etats-Unis n'ont pas de raison de ne pas s'en servir, tout en sachant que ce n'est pas leur modèle social.»
En d'autres termes, ils les utilisent puis, quand ils ne s'en servent plus, ils les «bombardent», croit savoir la même source. Il aura fallu la nouvelle donne syrienne pour qu'un sérieux frein soit mis à l'arrogance impérial-sioniste dans la région. Grâce à deux pays, la Chine et la Russie qui seront amenées par quatre fois à mettre leur véto contre une résolution sur la Syrie.
Du reste, l'ancien ambassadeur français avoue ne pas comprendre que les Occidentaux aient feint d'ignorer les raisons d'une telle position commune aux deux pays qui, floués par l'intervention fomentée et armée par le bloc occidental en Libye, s'étaient jurés de ne plus cautionner des résolutions à la libyenne. L'attitude sino-russe, consacrée par l'intervention de l'armée de Poutine contre le Daesh, n'a pas manqué d'ébranler l'hégémonisme impérialo-sioniste.
Le pseudo «Printemps arabe» n'aura pas fait long feu, à plus forte raison lorsque la «ceinture verte ou islamique», ardemment souhaitée par le complexe militaro-industriel américanosioniste, aura été conçue, mise en scène pour neutraliser ces forces contraires que sont la Chine, la Russie et les pays émergents qui rejettent l'hégémonisme occidental.
Pour Michel Raimbaud, la naissance de ce concept appelé «Printemps arabe» est le fait d'intellectuels et de journalistes français: «Il se réfère aux printemps démocratiques, celui de 1848 qui a tenté de bousculer les vieilles monarchies européennes vermoulues, le printemps de Prague en 1968, Mai-68 en France... Cette assimilation historique est un peu hâtive. Sans compter qu'en Tunisie, le printemps du jasmin, c'était en hiver!»
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le mérite des désillusions impérialistes revient à la combativité du peuple syrien et à la solidarité agissante de la Russie. La même source estime d'ailleurs que c'est la Syrie qui est à l'origine du jaillissement de la nouvelle donne internationale.
C'est l'épicentre d'un conflit global: «Si le gouvernement légal de la Syrie était tombé comme les autres auparavant, ou si le régime avait été renversé comme celui de Kadhafi, il y aurait eu d'autres printemps arabes. Mais la Syrie en a été le coup d'arrêt. Les Russes ne voulaient pas tant soutenir la Syrie, mais ils y ont trouvé un partenaire, un point d'ancrage solide. Avant l'Ukraine... Ils ont cultivé l'alliance et rameuté les Bric autour d'eux, à commencer par la Chine.» Quatre vetos sur la Syrie: la Chine garde un profil discret, mais ferme. Impressionnant.
Au summum de la crise sur les armes chimiques en Syrie, en 2013, il y avait certes les gesticulations russes et américaines, mais il y avait aussi des navires de guerre chinois au large des côtes syriennes. C'est une première et cela devrait faire réfléchir les Occidentaux, avertit la même source.
[email protected]


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.