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Que cherche le tribunal criminel?
AU SIXIÈME JOUR DE L'AFFAIRE SONATRACH 1
Publié dans L'Expression le 04 - 01 - 2016

Après Belkacem Boumedienne les frères Meziane ont été entendus dans les plus petits détails souvent...
Dimanche 3 janvier 2016. Les débats du procès Sonatrach I suspendus l'année dernière jeudi 31 décembre 2015! Belkacem Boumediene passe à 9h30 à la barre dans la même tenue vestimentaire modeste et sans aucune couleur vive. Ses deux avocats l'encadrent et juste derrière eux Me Khaled Dhina, l'avocat d'El Ismaïl veille au grain et pour cause.
Mohamed Regad le président du tribunal criminel entre tout de go dans la passation des marchés «gré à gré»; cette maudite formule qui a fait des dégâts d'une bombe à Reggane! Boumediene répond à la première question autour de l'orientation stratégique exécutée par les experts. «Douze directions s'en occupent outre les trois commissions régionales qui ont fait sortir le beurre». Et déjà à quatre reprises, il dit «Monsieur le ministre» tout comme jeudi après-midi il avait lancé: «Le Dr Chakib Khelil qu'Allah l'évoque en bien»; c'est dire le respect ou la fidélité dû à l'ex-ministre.
Regad dit: «Il fallait s'exécuter?»
-Oui Monsieur le président. C'est comme ça!» répond sans tiquer l'accusé.
Halim Boudra, le procureur général regarde d'un oeil neutre l'accusé parler avec les mains, les bras, l'avant-bras et même de ses larges épaules.
«La condition sine qua non d'une exécution d'un contrat passé inexorablement par le premier responsable!» ajoute-t-il.
Regad rappelle à la barre Mostefa Chikh et Hassaïne qui lui rappellent ce qu'ils avaient déclaré le mardi à la barre et devant le juge d'instruction. Ce rappel est désiré par le tribunal criminel en vue de situer les responsabilités des uns et des autres vis-à-vis des exécutions des décisions parachutées. Boumediene a le coeur plein. Il continue à expliquer, à décortiquer les us et coutumes locales propos au géant Sonatrach. Des explications ardues avec une technique que seuls les «enfants» de la société saisissent.
«Je n'assume que ma part de responsabilités dans la démarche de Sonatrach avec tout ce qu'il y a eu comme dérapages ou même réussites», a dit l'accusé détenu tout en tournoyant l'index gauche.
L'assistance, maigre par ailleurs, malgré une audience publique, suit dans l'indifférence le dialogue Regad - Boumediene qui s'étale en longueur en attendant une inévitable pause, trente minutes après le début de l'audience. Regad rappelle une énième fois que l'accusé a droit à «Si Boumediene car nous ne jugeons pas un individu mais des... faits!»
Une autre bombe éclate à la barre: «Je n'ai jamais eu vent de l'association des frères Meziane avec El Ismaïl qui a confirmé que tout Sonatrach savait!» Et le juge évoque l'acte constitutif de la société et en parle.
Le détenu semble être le seul à savoir ce qui s'est réellement passé dans le «monde Sonatrach». Ce qui explique l'empoigne de Regad qui sait qu'il tient le «truc» par le bon bout, surtout que le détenu a beaucoup mis en exergue le rôle du DRS qui évolue dans et autour de Sonatrach. Boumediene dit «qu'en 2009...»
Regad: «Non, votre avis aujourd'hui!»
«J'ai répondu au DRS le pourquoi il n'avait rien dit en 2005, 2006, 2009? C'était trop tard.»
Le détenu sait qu'il est dans de beaux draps mais il tente de répondre tout ce qu'il peut sans aller jusqu'au mensonge sachant très bien depuis maintenant six jours que le tribunal criminel avait très bien étudié le dossier et donc décidé à aller jusqu'au bout de sa mission: celle de juger juste! Les confrontations Boumediene -
El Ismaïl - Hassaïne - Chikh -Boumediene Belkacem, semblent tirer le tribunal criminel vers l'intime conviction, surtout que Mohamed Regad, le président, va au-devant d'une bourde, en lançant: «Le marché examiné par... Houari Boumediene au lieu de... Belkacem Boumediene, ce qui soulève l'hilarité générale de l'assistance qui sort trois secondes de l'ennui de ces débats qui n'en finissent pas de s'étirer en longueur, alors qu'il reste une dizaine d'accusés et inculpés à entendre. De là, à ce que le procès arrive à la fin, on aura traversé tout le mois de janvier 2016! Tuant!
Ensuite vers 10h50, c'est la pluie des biens mis à jour par la commission rogatoire des Boumediene: un appartement à 270 000 euros à Paris dans la même commune où la défunte Mme Meziane et El Ismaïl avaient, eux aussi, acquis des appartements.
«Coïncidence ou pas, c'est la réalité», jette, sans ton, Regad, le président, qui se permet même une courtoisie de ne pas nommer Mme Boumediene, heureux de cette «fleur» du tribunal criminel.
Boumediene entend les sommes assourdissantes balancées par la même commission rogatoire à Paris.
27.000 euros, 180 euros, 26,60 euros et 24.000 euros ainsi que 20.000 euros appartenant à
Mme Belkacem... Sans commentaires pour les deux jurés et les trois magistrats. Halim Boudra, le procureur général, suit en silence...
11h06, pause pour Belkacem Boumediene qui peut, à tout moment, revenir à la barre. Mohamed Réda, le fils de l'ex-P-DG, Mohamed Meziane, se dit outré par les accusations, car il n'a jamais été employé par Sonatrach.
Il donne son parcours en dialectal et avoue même s'être dérobé au Service national depuis Paris «où je suis parti continuer mes études. Un jour, mon frère Mohamed Faouzi m'a appelé pour m'informer que mon ancien camarade d'école voulait avoir mon numéro de téléphone. Nous nous sommes rencontrés la première fois en 2003. Six ans après que nous nous soyons quittés.
Le juge rappelle que le papa a été installé durant cette période de rencontre El Ismaïl-Réda Meziane. Nous avons longuement discuté autour de mon retour au pays qui est en train de se relever de la décennie noire (ou rouge, je ne sais plus)», raconte l'accusé, qui rappelle qu' «en avril 2004, j'ai revu El Ismaïl à Alger et mon frère était avec nous. Nous avions convenu de l'achat de 40 poids-lourds de transport tous azimuts».
La sono parasite le jeune accusé et Regad fait de l'humour: «C'est la faute à l'enfonceur (i-e Boudraâ, le procureur général) (rires dans la salle, mais pas dans le box).
Il revient à une discussion à Orly où son père l'ex-P-DG de Sonatrach informe Réda de la prochaine conclusion d'un accord avec une entreprise étrangère et «qu'il rédige une demande d'approche avec eux».
Regad revient à la villa revendue à El Ismaïl en 2004.
«J'avais une procuration paternelle pour l'opération.»
Réda ajoute que son frangin Mohamed Faouzi «me parle de Kantal dont j'ignorais le statut». Regad demande où ils s'étaient revus et pourquoi: «A El Djemila (La Madrague) où nous avions convenu de monter une société de transport tous les deux. Moi, je n'y étais pas.» Et Réda de commettre une bévue en rappelant à l'ordre Regad qui se fâche:
«Taisez-vous. Vous êtes accusé et n'avez aucune qualité pour me... gronder!»
Il est vrai que l'émotion aidant, Réda a dit: «J'ai constaté, monsieur le président, que vous confondiez depuis le début, Mohamed Faouzi et moi!»
Maître Houcine Chiat est à gauche de Meziane qui se sent conforté par la présence de sa défense.
Réda revient neuf secondes sur le DRS. «Pour signer, on m'a menacé avec ceci: «Si tu ne signes pas, ta femme sera...» Il s'énerve. Regad le calme, et demande plus de respect.» Il lève l'audience.


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