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La double peine des patients
GRÈVES DES MEDECINS RESIDENTS ET DES PARAMEDICAUX
Publié dans L'Expression le 17 - 01 - 2018


Nos hôpitaux sont perturbés
Les perturbations observées, varient d'un service à un autre. Certains sont plus pénalisés que d'autres.
Le malaise auquel est en proie le secteur de la santé s'accentue. Les établissements de santé vivent en ce moment au rythme des grèves. Conséquence: des perturbations sont enregistrées au sein de différents hôpitaux au niveau national. Les témoignages de citoyens, pris dans la spirale de la grève, sont édifiants. Impossible de trouver des rendez-vous, des services dans une situation chaotique, des malades partout, sans prise en charge et criant leur désarroi à toutes les blouses blanches croisées dans les couloirs.
A Alger, Oran, Annaba ou Constantine, les mêmes scènes et la même tension planent. Il est raisonnablement impossible de croire qu'un service minimum, fût-il efficace, puisse garantir un fonctionnement plus ou moins normal d'un service.
Pour donner une photographie instantanée d'un secteur, visiblement, atteint par les débrayages, zoomant sur l'hôpital Mustapha Pacha qui reçoit des malades de tout le pays.
Les chefs de service des Centres hospitalo-universitaires dressent un tableau peu reluisant. Devant le nombre de patients au niveau des urgences et face au manque d'effectifs, le personnel médical se retrouve totalement dépassé. Des désagréments qui ne sont pas sans condamner les patients qui se disent confus pour cette situation. «Cela fait trois jours que je me rends à l'hôpital pour poursuivre mon traitement mais on me refoule à chaque fois à cause de la grève», se plaint une patiente éreintée par les va-et-vient.
La grève des médecins résidents, entamée il y a des semaines, a de toute évidence beaucoup contribué au ralentissement des activités dans ces structures: (retard dans la prise de rendez-vous et autres tracas du même acabit). Et ce, en dépit du fait que le service minimum assuré dans certains hôpitaux. Ces perturbations sont particulièrement devenues plus sérieuses au cours de ces derniers jours, avec les paramédicaux qui ont à leur tour donné le ton à un débrayage cyclique le 8 janvier dernier et qui se poursuit aujourd'hui- même. Cette action a commencé par entraîner, elle aussi, une semi paralysie des établissements hospitaliers.
D'après les déclarations que rapportent les chefs de service au niveau de l'hôpital Mustapha Pacha à Alger, les perturbations observées varient d'un service à autre. Ainsi il y a ceux qui sont plus pénalisés que d'autres. A titre d'exemple, la grève des paramédicaux s'est sérieusement répercutée sur la programmation des interventions chirurgicales dans cette même structure. Le même scénario vaut également pour les autres CHU du pays.
Les responsables de ce service ont d'ailleurs appelé les autorités concernées à réagir «de toute urgence afin de trouver la solution pour régler ce problème». En revanche, pour ce qui est du service de chirurgie générale, les rendez-vous des interventions prévues, ont tant bien que mal pu être maintenus. Le service gynécologie-obstétrique n'a lui aussi pas été touché de façon grave, étant un service d'urgences médicales qui travaille sans interruption, de jour comme de nuit.
Par ailleurs, le service ORL n'a pas été épargné par la grève des médecins résidents, enregistrant une diminution de ses activités de moitié. Certains chefs de service on fait part de leurs préoccupations quant à la persistance de ces grèves qui provoqueront une paralysie totale des activités des hôpitaux. Le secrétaire général de la section syndicale des paramédicaux du CHU Mustapha Pacha et coordonnateur des activités médicales du département de néphrologie, Riad Rouchiche, relève que «cet établissement emploie plus de 1 400 agents paramédicaux qui assurent des services dans les 49 services spécialisés de l'hôpital, ajoutant que le syndicat veille, en dépit de la grève, à assurer le service minimum». «Les dates des examens médicaux sont les plus touchées par la grève», a-t-il affirmé.
En faisant le bilan de la situation, on conclut que la grève des résidents ainsi que celle des paramédicaux qui l'a talonnée a touché de façon proportionnelle les différents services que comprennent les structures de santé de la capitale. Cela dit, la situation risque de s'aggraver davantage et se propager à tous les services, car faut-il encore le rappeler, les médecins résidents se montrent plus que jamais décidés à poursuivre leur grève illimitée jusqu'à la pleine satisfaction de leurs revendications restantes, revendications dont la prise en charge demeure incertaine.
D'un autre côté, les paramédicaux se rebiffent et ont récemment affermi le ton de leur contestation, initiant depuis avant-hier jusqu'à aujourd'hui, trois jours de grève. Une décision qui intervient suite à la «rencontre de conciliation» avec le ministre de la Santé, laquelle, sans grande surprise n'a eu aucune issue.
Le Syndicat algérien des paramédicaux a fait part de son regret quant à la non-prise en charge de ses revendications. La grève a de ce fait été reconduite et marque aujourd'hui sa troisième journée. Les paramédicaux campent sur leurs positions et promettent de poursuivre sur cette cadence de protestations si l'absence d'une réelle prise en charge subsiste.
Le contexte singulier que vit le secteur de la santé en ce moment est bien loin de ravir la tutelle. Celle-ci se voit non seulement contrainte de répondre aux exigences des médecins résidents et ceux des paramédicaux qui se montrent de plus en plus coriaces, mais également aux sollicitations du personnel médical qui se dit dépassés par les événements. Ce qui, notons le, est bien loin d'être une mince affaire.


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