Les islamistes tentent une infiltration Le mouvement populaire s'exprime vertement contre la nébuleuse intégriste. Le mouvement populaire fait tomber les masques de beaucoup de sensibilités et de tendances politiques, la dernière en date, c'était la nébuleuse islamiste, lors du 15ème vendredi dudit mouvement populaire pour exiger le départ du système et ses symboles. La dernière marche était plus qu'édifiante en enseignements et expériences quant aux attitudes et comportements ambivalents chers aux islamistes dans toutes leurs variantes. Le mouvement populaire n'est pas canalisé au sens propre ni orienté de la manière qui pourrait lui permettre de se démarquer en tant qu'entité programmatique et idéologique. Cela a été remarqué depuis les premières marches hebdomadaires. Les islamistes ont montré, Avant-hier, leur fiel au sein de la marche du 15e vendredi, allant jusqu'à faire dans l'hystérie en reproduisant les vieux clichés et stéréotypes des années 90. Les salafistes ont franchi le Rubicon, ils ont fait montre d'une propagande quant à leur modèle anachronique et relevant de l'ineptie. Mais ces instruments au service des officines et à la solde d'une feuille de route ficelée et peaufinée par des puissances d'outre-mer n'ont pas pu imposer leur furie. Pour la première fois, la démarche islamiste et leur fanfaronnade dans les marches a été stoppée, voire pestiférée par la majorité des marcheurs au nez et à la barbe de leurs «disciples». C'est une première historique, un mouvement populaire qui s'exprime vertement contre une nébuleuse intégriste sans que cela ne soit l'apanage de manipulation ou instrumentalisation. Ce sont les franges et les catégories de femmes et des hommes émanant des profondeurs de la société algérienne qui clamaient et criaient le rejet des slogans de l'islamisme salafiste et ses succédanés. La réponse était très frappante, toutes et tous les présents dans la marche ont clamé ensemble le slogan de «l'Algérie libre et démocratique», une manière de leur signifier que le projet rétrograde et obscurantiste est rejeté par le peuple. Donc une sorte de réveil démocratique et une espèce de détermination née de la dynamique populaire du 22 février et ses conséquences sur la scène nationale du pays. Les islamistes qui étaient présents dans la marche du 15e vendredi ne s'attendaient pas que la majorité des marcheurs allait les huer et les décrier, c'est ce qui a suscité un choc à leur niveau en faisant semblant de ne pas coller ni piger avec l'événement auquel ils ne s'attendaient pas. La société semble en train de dégager ses propres instruments qui se présentent comme une sorte de viatique à l'encontre de l'hydre islamiste qui a réduit le pays à feu et à sang durant tourte une décennie durant les années 90. Le mouvement populaire a insufflé la dynamique sociétale en recentrant les grands enjeux dans le sillage de la démarcation par rapport aux priorités historiques de changement démocratique et social sans que cela porte préjudice à la notion de la liberté individuelle et collective. C'est une nouvelle situation qui commence à s'esquisser via la dynamique populaire, mais cela doit être consolidé et capitalisé pour que ce potentiel soit exploité dans les grands rendez-vous historiques comme c'est le cas pour l'urne afin de permettre au pays de se doter d'un modèle de société qui s'accommode avec ses espoirs et ses rêves pour une Algérie moderne, ouverte sur le monde et foncièrement démocratique.