La rencontre gouvernement-walis qui se tiendra aujourd'hui et lundi sous le thème «Pour une Algérie nouvelle», sera teintée d'une nouvelle approche. Elle obéit aux évolutions cruciales que vient de connaître le pays sur le plan politique et la dynamique populaire qui maintient ses revendications pour un changement dans la gestion de la chose publique. Cette rencontre aura à rompre avec les précédentes démarches qui consacraient une espèce de «show» sans pour autant que l'efficacité et la volonté politique soient traduites en conclusions et résultats probants quant au rôle et la mission primordiale de la fonction du wali et de ses attributions qui sont parfois confondues avec la démarche du système et sa logique de cooptation et de l'allégeance sans se soucier outre mesure des préoccupations essentielles et névralgiques du citoyen lambda. Les grandes lignes de la rencontre gouvernement-walis seront axées sur «l'amélioration continue du cadre de vie de citoyen à travers une démarche de planification des systèmes de développement local, la gestion rationnelle du foncier économique, la mise en place d'une gouvernance urbaine axée sur la gestion moderne des nouvelles villes et la gestion de la problématique routière dans le cadre d'une stratégie multisectorielle intégrée, dont la finalité englobe les leviers de réduction des accidents de la circulation», précisent les services du ministre de l'Intérieur. C'est dire qu'être wali ce n'est pas de faire de la fonction un privilège d'enrichissement, de baigner dans la mondanité et tisser des relations relevant du népotisme et du clientélisme. On parle d'une nouvelle approche qui sera mise en branle pour revoir de fond en comble la conception entretenue pendant des années en matière de gestion et le champ d'intervention de ceux qui sont censés être les intermédiaires de la République quant à l'efficacité dans le règlement des problèmes des citoyens sur le plan économique, social et même sur le plan du développement local qui est le vecteur de la croissance au niveau des villes qui sont destinées à jouer ce rôle déterminant et prépondérant sur le plan économique et social. Les quelque 1100 participants, constitués des représentants du gouvernement et des cadres centraux et locaux, des élus ainsi que des partenaires économiques, seront conviés à prendre en charge les questions urgentes liées aux préoccupations des citoyens. Cela est traduit dans le communiqué du ministère de l'Intérieur qui a souligné que «C'est dans l'optique de l'instauration d'une Algérie nouvelle à laquelle a appelé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qu'il a été procédé à l'organisation de la rencontre gouvernement-walis 2020, mentionne-t-on. Ladite rencontre fournira les grandes lignes d'une nouvelle feuille de route dont les tenants et les aboutissants seront déterminés par la nouvelle situation qui s'est imposée par la mobilisation populaire qui exige que le commis de l'Etat doit être au service du citoyen et le développement local et non pas au service des groupes de pression et des forces occultes qui ont réduit l'Etat et ses institutions en une espèce de nébuleuse où la prédation, la corruption et le détournement des deniers publics se sont substitués à la valeur et au credo de l'allégeance à l'Etat et ses vertus républicaines sans ambages. D'ailleurs la nouvelle démarche des pouvoirs publics s'est arc-boutée sur cette vision et conception en indiquant que «ce nouvel esprit de gouvernance, établi sur la base d'une approche de développement durable harmonieuse, mettant en valeur la qualité du cadre de vie du citoyen et son environnement. Le temps presse et les enjeux se corsent, il faut mettre un terme aux pratiques honnies par la majorité du peuple qui aspire à vivre dignement en jouissant de ses droits les plus élémentaires.