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Le «séisme» Tliba
L'APN et le FLN sérieusement ébranlés par les révélations de l'ex-député
Publié dans L'Expression le 06 - 09 - 2020

Quand l'argent sale prend le pouvoir, c'est que la déliquescence de l'Etat s'est généralisée. Et c'est ce que révèlent, quotidiennement, les procès de corruption qui s'ouvrent devant la justice. Dans le premier épisode de ce feuilleton judiciaire, il a été possible de s'apercevoir de l'avidité des hommes d'affaires et de l'avilissement des politiques. Le simple citoyen a vite compris, alors que les hautes autorités du pays n'étaient composées, en réalité, que d'une bande de malfaiteurs et de voleurs qui n'assuraient que leur sécurité et celle de leurs compères. Mais au deuxième épisode, le décor s'est avéré encore plus dégradant! À l'éclaboussure du pouvoir politique vient s'ajouter celle du pouvoir législatif. Les «élus» du peuple, même s'ils n'en ont que le nom, sont souillés par les dernières révélations publiques de Bahaeddine Tliba, l'ex-député FLN de Annaba. Tout le monde savait qu'il y a toujours eu «magouille» dans les élections, mais ce qui n'était que rumeurs fait l'objet aujourd'hui d'un procès où il est appris que pour bénéficier de l'immunité parlementaire, toucher un salaire exorbitant, ouvrir droit aux indemnités, aux privilèges, à une retraite dorée, mais surtout s'offrir un réseau infaillible de contacts qui permet d'accéder au club des privilégiés, il faut d'abord passer à la caisse. Juridiquement parlant, il faut payer la «dot» de la corruption. Des élus ont donc monnayé leurs places pour intégrer le Parlement. Chacun selon ses moyens! Et ces mêmes élus ont parlé au nom du peuple, ont voté au nom du peuple et continuent encore de le faire. Et même si tous les élus ne sont pas corrompus, un seul suffit pour jeter le discrédit sur toute l'Assemblée.
Une Assemblée qui a toujours été décriée, en raison des soupçons persistants sur la non-régularité des élections, mais à cette époque tout le monde pensait qu'il ne s'agissait que du bourrage des urnes en faveur des appendices du pouvoir. Il s'avère aujourd'hui que l'opération était beaucoup plus complexe que cela. Il faut être un as pour gérer toute une machine de corruption et lui donner l'allure d'une formation politique. C'est ainsi que des médiocres, qui n'ont ni formation politique ni autre formation ou études, ont rejoint le siège de Zighoud Youcef pour transformer l'Assemblée en une simple chambre d'enregistrement où le député n'a de rôle que celui de lever la main. Le niveau s'est abaissé au sein de l'Assemblée populaire nationale au point où tout le monde garde en mémoire les «hauts faits d'armes» de la 8ème législature qui a atteint le summum de la déliquescence, en cadenassant les portes de l'APN pour forcer, faut-il le rappeler, Saïd Bouhadja, l'ex-président de cette institution, à démissionner. À cette époque, l'homme avait qualifié ceux qui l'ont empêché de rejoindre son bureau de «bande de hors-la-loi». Et il semble qu'il savait bien de quoi il parlait. Faut-il rappeler aussi le cas du sénateur qui a été arrêté en flagrant délit de corruption et la grande «solidarité» du Parlement avec un «corrompu»? Les raisons d'une telle solidarité semblent aujourd'hui plus lisibles. Il y a une autre réalité qui fait mal: celle de savoir que ces élus «sans» peuple sont payés par l'argent du contribuable et au prix fort. L'Algérie débourse annuellement plus de 650 milliards de centimes pour le fonctionnement de l'APN! La mascarade donc doit cesser, car pour cette 8ème législature, issue des élections législatives du 4 mai 2017, c'est réellement une mascarade. Durant ce mandat, l'APN a été transformée en un grand carnaval... «fi dechra». Cette 8ème législature a, à son compte, beaucoup de faits non seulement uniques, mais aussi... iniques. C'est durant la 8ème législature que les 462 députés ont marchandé, pour avoir une augmentation de salaire, non sans rejeter les ponctions sur salaires qui sanctionnent l'absentéisme des députés aux séances plénières. Autrement dit, ils ont exigé plus d'argent pour ne rien faire. C'est aussi durant cette 8ème législature que les députés ont montré leur attachement excessif à préserver le pouvoir d'achat du citoyen en retirant un impôt, celui sur... la fortune. Beaucoup de choses peuvent être dites sur les «spoliateurs» de la voix du peuple dont les agissements ont avili l'image d'une institution aussi importante. L'Assemblée n'a plus aucune crédibilité, aux yeux du simple citoyen qui vomit aujourd'hui, comme hier, tous ceux qui l'ont trompé, trahi et lui ont subtilisé ses biens. Hommes politiques, d'affaires et élus ont tous uni leurs efforts pour saigner à blanc le pays, car ils avaient bien compris que «quand le voleur pactise avec le serviteur de la maison, il peut faire sortir un boeuf par la cheminée».

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