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Cinquante ans d'errance
19 MAI 1956-19 MAI 2006
Publié dans L'Expression le 21 - 05 - 2006

«Au lieu de donner un poisson à quelqu'un, apprends-lui à pêcher». Mao Tsé Toung
A l'appel du FLN et de l'Ugema, les étudiants et lycéens ont déserté les bancs de l'école et des facultés pour témoigner leur attachement à la lutte de Libération de l'Algérie. Cette année 2006 a vu, une fois de plus, les mêmes instrumentaliser cet événement pour parler à la place des 850.000 étudiants et des quelques rares survivants de cet événement.
En fait, les partis politiques dont le silence est assourdissant s'agissant des vrais problèmes réels du pays, se signalent à notre bon souvenir pour parler de leurs problèmes intrinsèques ou de problèmes ésotériques tels que l'amendement de la Constitution, le régime présidentiel...Pendant ce temps, l'université s'enfonce dans la misère morale et matérielle. Malgré des problèmes de tout ordre que le Cnes tente, à sa façon, de prendre en charge, il faut savoir qu'au-delà des escarmouches juridiques sur la légalité ou pas de la grève, l'université ne va pas bien, elle a un message à faire passer. Nos gouvernants doivent savoir que l'enseignant ne demande qu'à servir son pays. S'il a choisi le dur métier d'enseignant, il faut être convaincu que ce n'est pas pour faire fortune. Quelque part il a le «sacerdoce chevillé au corps». Je veux témoigner d'un événement exceptionnel, mais qui, naturellement, s'est déroulé dans l'anonymat le plus strict. Il s'agit du 7e Congrès de chimie qui s'est déroulé du 16 au 18 mai, veille du prestigieux 19 mai. Pour l'histoire, le premier congrès a démarré avec la société savante «Société algérienne de chimie» en 1991. Au moment où l'avenir de l'Algérie se déclinait au quotidien, des Algériens, universitaires, des formateurs des chercheurs responsables de l'élite du pays, ont témoigné à travers la tenue du 1er congrès que l'Algérie était debout, qu'elle avait décidé de prendre son destin en main. A bien des égards, l'engagement des enseignants pendant la «décennie rouge» est un acte courageux -beaucoup en sont morts- un acte aussi digne de reconnaissance que celui du 19 mai 1956.
Pour revenir au 7e congrès qui a eu d'énormes- il a été reporté deux fois- difficultés à se tenir par manque de financement, il a été inauguré par la ministre déléguée auprès du ministre de l'Enseignement supérieur, qui n'a pas eu le temps de voir les jeunes exposer leurs travaux. Ce congrès international a vu la participation de plus de 300 participants à Oran. Il faut voir la jeunesse avide de savoir, nous les «anciens» nous étions mille fois récompensés et quelque part, nous avons acquis la conviction que malgré toutes les contraintes, les chercheurs (e)s algérien(ne)s avaient le feu sacré de la recherche et de la connaissance. Il est regrettable que les industriels -indépendamment des sponsors- n'aient pas participé. Nous aurions vu à l'oeuvre, pour une fois, une étroite symbiose entre les axes de recherche et la «demande industrielle». D'ailleurs, plusieurs axes de recherche ont concerné l'environnement sur des thèmes posés par l'industrie.
A sa façon, l'université algérienne à travers ce congrès a voulu témoigner que l'Algérie est debout pour peu que l'on sache canaliser cette formidable énergie que représentent la jeunesse et les étudiants. Il ne sert à rien de dépenser des milliards de dollars pour des projets qui ne sont pas porteurs de richesse. A titre d'exemple, pour les milliards investis dans les infrastructures, combien de techniciens, de chercheurs et d'ingénieurs peut-on indirectement former rien qu'en ajoutant une clause de formation et de transfert de technologie. Nous supplions les détenteurs de contrats faramineux dans tous les domaines de nous apprendre- pour paraphraser Mao- à pêcher.
Il y va de la pérennité de la nation. Le seul bien qui nous restera, notre bien le plus précieux, la prunelle de nos yeux, ce sont nos enfants que nous devons bien former, bien structurer pour avoir des grilles de décodage du monde. C'est peut-être là aussi un message posthume de nos ainé(e)s élèves et étudiant(e)s qui ont refusé l'école française, abandonnant un relatif confort pour aller au maquis défendre le pays.


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