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Une série télé en stand-by
Elle traite le thème sensible du patrimoine animalier
Publié dans L'Expression le 12 - 03 - 2022

Le Centre national de la cinématographie a accueilli l'équipe technique et artistique de la série
«Mayna» réalisée par Walid Bouchebah qui recherche
désespérément une chaîne pour sa diffusion.
En effet, réalisée il y a deux ans, cette série d'apparence humoristique, mais qui traite un sujet bien grave et engagé comme la défense du patrimoine animalier dans le Sahara, peine à trouver une chaîne télé qui voudrait bien la diffuser au courant du moins de Ramadhan où la forte consommation du produit algérien est la plus dominante. Composée de 20 épisodes de 26 minutes, «chaque épisode a son propre générique pour faire rêver les gens et faire la promotion de notre Sahara», nous dit-on. Avec des comédiens de talent, une image et une belle lumière qui rendent grandement justice à la beauté touristique de notre désert et l'on s'est demandé, jeudi après-midi, pourquoi cette série qui, pourtant, prône la promotion de l'Algérie, ne trouve pas de chaîne télé preneuse, a fortiori dans le service public dont le rôle est justement de promouvoir le produit local. Aussi, les comédiens qui se sont dits fiers d'avoir pris part à cette production télévisuelle sans avoir été payés, ont déclaré être «en colère» à limage de Fodil Assoul. «C'est une vraie aventure. C'est rare. Ce sont des porteurs de projets. Ils ont pris le risque de prendre toute une équipe au désert et de tourner une série. Là ce n'st pas évident, alors qu'on dresse le tapis à des metteurs en scène étrangers qui prennent des sommes faramineuses et laissent derrière eux....».
Une production autofinancée
Et de confier: « En tant que comédien c'était un vrai challenge de camper le rôle d'Alphonso. Il s'est passé beaucoup de choses pendant le tournage. C'était une belle expérience, en tant qu'auteur, mais aussi une belle expérience humaine. On a rencontré l'Algérie profonde à Timimoune, une population locale vraiment accueillante à Timimoune.
Le désert est beau et magnifique. Il y a une palette d'acteurs et de comédiens et de comédiennes, je parle de Chacha (Anya Louanchi, Ndlr), Mourad Saouli, Idir Beanibouche, Mohamed Bouchaïb....Il y a des comédiens de talent. Un scénario magnifique et une thématique jamais traitée à l'écran. Il y a eu des tensions et des moments forts...».Un investissement cent pour cent algérien qui a nécessité beaucoup d'argent pour constituer le décor, notamment de cette série, mais qui souffre du silence strident de nos chaînes télé algériennes...
Un manque à gagner pour la production et toute l'équipe puisque il n'y a ni précommande établie d'une chaîne ou de payement d'un sponsor. Et l'on se demande ainsi, pourquoi cette indifférence devant ce programme? Pour rester dans l'objectivité totale et devant la presse algérienne, il a été décidé de diffuser la bande originale de la série ainsi que deux épisodes.
Evoluant entre resto, désert et laboratoire pour dissection d'animaux, l'on comprend que cette série qui se veut légère par son tempérament et le jeu de certains de ses comédiens, aborde un sujet bien important comme la défense des animaux et le braconnage de ces derniers qui fait fureur dans le sud de l'Algérie sans qu'il y ait de loi qui régisse ce domaine ou mieux, sans que ces derniers soient tristement applicables. Fait de société, mais politique aussi, est cela qui dérangerait la télévision algérienne?
Silence on méprise les artistes!
Ecrit par Lamia Kahli, le scenario, qui se veut judicieux par sa thématique tout en étant simple dans son traitement, pour ne pas trop alourdir le spectateur durant le mois de Ramadhan, mérite en tout cas de s' y intéresser. Pourquoi donc ce blocage ou cette forme de censure qui ne dit pas son nom? Prenant la parole durant la rencontre avec la presse, le producteur de «Myana», Hatem Seradj, fera remarquer qu'on prépare la série depuis 2019 tout en remerciant les wilayas d'Adrar, de Timimoune et toute l'équipe pour avoir pris en charge la série.» Et d'indiquer: « Cette série est une autoproduction d'un collectif d'artistes, de producteurs, de techniciens. On a fait ce projet. Cette série est prête à diffuser. On l'a proposée à des chaines télé algériennes. On attend toujours des réponses. C'est une série autofinancée. L'historie raconte une aventure dans le désert. Tout a commencé après un incident quand, à Touggourt, un tigre s'est échappé du zoo et ça a fait un peu le buzz sur le zoo.
La question était: devrions-nous le tuer? Le chasser ou pas? C'est un peu la problématique de «Mayna» dans la sauvegarde de l'écosystème algérien, notamment les animaux dont les espèces sont en voie de disparation. On a commencé le projet en 2019. Beaucoup de collaborateurs audiovisuels ont adhéré au projet. On a levé des fonds. On a pu financer le tournage et petit à petit on s'est mis à travailler sur la partie prod.» Et de relever que «c'est l'organisme l'Anseg qui nous a permis d'acquérir des matériaux...».
À noter que le décor construit à Timimoune s'est fait avec l'aide de gens de l'école des beaux-arts. Y compris le travail sur les costumes. «Jusqu'à aujourd'hui on attend la diffusion pour être rémunéré, que ce soit les techniciens ou les comédiens. La production a fait l'effort de produire ce produit en allant jusqu'au bout de ce projet malgré que c'était difficile à cause de Covid-19, on y a cru et on a décidé de réaliser ce projet. Les techniciens et les comédiens ont accepté vraiment de s'aventurer.
La production aussi a cru à ce projet. Aujourd'hui à notre tour on veut comprendre pourquoi «Manya» ne mériterait-elle pas une diffusion? Pourquoi on n'arrive pas à la diffuser à la
télé? C'est un travail qui a mis trois ans. On pouvait attendre encore une année. Mais on a relancé pour cette année et jusqu'à aujourd'hui on attend. On ne sait pas où réside le problème», avouera, dépité, le réalisateur Walid Bouchebah. Et de souligner enfin que le genre de «Mayna est une comédie dramatique sur fond d'enquête policière avec un policier décalé parce que les braconniers sont tellement intelligents qu' ils arrivent à s'en sortir...».


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