De nombreuses maisons d'édition algériennes annoncent la sortie de plusieurs ouvrages. Parmi eux, il y a lieu de citer entres autres, les éditions Anep,qui annoncent pour ce 25e Sila, la sortie d'un nouvel ouvrage historique de Mostéfa Khiati intitulé «Génocides coloniaux, enfumades, emmurement et gazages de grottes», du livre «L'Emir Abdelkader, adversaires et admirateurs» de Amar Belkhodja, ou encore de «Indépendance et souveraineté financière, Algérie 1962» de Mahfoud Aoufi. Un stand qui ne désemplit pas. L'Anep qui abrite chaque jour des ventes-dédicaces au niveau de son pavillon, a organisé aussi, hier,, dimanche, et cela dans le cadre du 60e anniversaire de l'indépendance, une journée d'étude sur la problématique du patrimoine qui s'est traduite sous différents chapitres: «La réappropriation et protection du patrimoine matériel et immatériel», «Les enjeux autour de la mémoire: restitution des archives, cranes et autres biens culturels» et enfin «Comment préserver notre patrimoine? Engagements et actions». Parmi les intervenants qui ont pris part à cette journée, on citera le professeur Rachid Belhadj, Abderrahmane Khalifa, Ginette Aumassip, Mohamed Balhi et Fouad Soufi. Dans «L'emir Abdelkader, adversaires et admirateurs», l'auteur, Amar Belkhodja, ancien journaliste à Ell Moudjahid, en fin historien,, lève le voile sur les centaines d'écrits consacrés à un homme dont l'humilité était égale à sa loyauté, sa probité, sa bravoure, sa force de l'esprit et son désir intense de faire de l'humanité un rassemblement de peuples fraternels et solidaires. Jean-Baptiste Evette, romancier, traducteur et animateur d'ateliers d'écriture sort ainsi aux éditions Anep un roman qu'est le «Le chevalier véridique». Ce dernier évoque dans cet ouvrage l'histoire d'Etienne, un Français évadé de Lambese en compagnie de sa femme, qui trouve refuge dans un village des Aurès en 1855. Trois ans durant, il se déplace avec les habitants, au rythme des besoins des troupeaux et des cultures. Les débuts sont difficiles, le changement radical: La langue, les gestes mêmes ont posé problème, l'extrême dénuement aussi. Sur les conseils d'un ancien, Etienne se convertit à l'islam et se rend à la zaouïa de Si Saddoq Ou l'Hadj, le chef de la confrérie Rahmaniya dans la montagne. Il s'attache à cet homme épris de paix et de contemplation qui a toujours refusé de se compromettre avec l'occupant. Si Saddoq et ses fils organisent une tournée dans les vallées, puis se décident à décréter la guerre sainte contre l'envahisseur français. Pour «Le chevalier véridique», l'auteur a effectué un voyage à Biskra et des recherches approfondies aux Archives de l'Outre-Mer, aux Archives nationales, aux Archives de la Défense à Vincennes et à la bibliothèque du Musée de l'Armée, à la recherche de l'histoire oubliée de cheikh Si Saddoq Ou l'Hadj. Autre livre des plus intéressants à acquérir aux éditions Anep est «Mémoire culinaire de l'Algérie. Histoire de recettes.» Dans ce riche ouvrage, qui n'est pas un livre de recettes comme il y en a beaucoup, l'auteur Yasmina Sellam est partie sur les traces de plats, préparations, ingrédients et ustensiles utilisés en Algérie et dont l'origine remonte jusqu'aux Numides et même bien loin; C'est une plongée dans la mémoire, dans l'univers des saveurs, dans l'alchimie des mets et des mots. Bien que les recettes ne sont pas données pour tout les mets décrits, la découverte de ces plats nous donnel'eau à la bouche. L'auteure réussi à nous donner envie d'en manger et d'en préparer grâce à son langage savoureux qui rend hommage à l'alimentation algérienne. Une véritable ode magique à ces délices, made in bladi, qui ont connu moult influences civilisationnelles et sont devenus,aujourd'hui, le fleuron de notre patrimoine culinaire. Un livre à découvrir absolument