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«Il y aura une inflation de 4 à 5%»
MALEK SERAI (EXPERT) CONTREDIT MEDELCI
Publié dans L'Expression le 03 - 07 - 2006

La solution est ailleurs et consiste «à influencer» la machine industrielle en accélérant les réformes.
Il y aura bel et bien une inflation qui va redémarrer avec la rentrée sociale de 2006 et qui va s'implanter concrètement dès le mois de juillet 2007. C'est l'avis de l'expert international en économie et finance, M.Embarek Malek Seraï qui considère que l'augmentation des salaires décidée par le gouvernement est «une décision à caractère politique et social» qui ne se base sur aucune analyse fiable. Notre interlocuteur que nous avons joint hier pour nous donner son point de vue sur la déclaration de Mourad Medelci, ministre des Finances, qui a estimé que l'augmentation des salaires «n'entraînera pas une poussée inflationniste qui viendrait en annuler ses effets» se dit sûr de ses analyses et «ne croit pas à celle faite par le ministre».
M.Seraï prévoit même un taux d'inflation de l'ordre de 4 à 5% en se basant sur le fait que «le secteur industriel est stable et la croissance actuelle n'est pas basée sur la productivité». Interrogé sur les conséquences de cette inflation annoncée, M.Seraï pense qu'«elle touchera de plein fouet le pouvoir d'achat des couches sociales vulnérables, à savoir les fonctionnaires et les travailleurs». Notre analyste juge la croissance actuelle (5%) «superficielle» car, note-t-il, «on injecte beaucoup d'argent dans le circuit ce qui équivaut à du dumping». La solution est ailleurs et consiste d'après lui «à influencer la machine industrielle en accélérant les réformes par l'introduction de nouvelles méthodes de management, la liquidation des sociétés malades et improductives, la création de l'emploi et l'assainissement des banques pour faciliter la tâche aux éventuels investisseurs». Néanmoins, M.Seraï s'attend à voir la stratégie économique actuelle construite autour de la relance des grands chantiers tels que l'autoroute Est-Ouest, les lignes de chemin de fer, donner ses fruits d'ici 2009-2010.
Venant d'un expert de rang international réputé pour la pertinence de ses analyses, cet avis se place en porte-à-faux avec les déclarations faites par le ministre des Finances Mourad Medelci qui a pris la précaution de déclarer que «toute éventuelle inflation sera maîtrisée».
Sûrement que cette «divergence» d'analyse sera l'amorce d'un débat contradictoire entre spécialistes dans le domaine qui peut être profitable à la bonne conduite des affaires du pays et qui n'échappera pas à la classe politique qui aura un os à se mettre sous la dent. Le RND se voit déjà dopé par l'enjeu du débat, s'il venait bien sûr à connaître un prolongement. Son chef de file, Ouyahia, avait maintenu mordicus sa vision d'austérité en accordant une période de grâce aux réformes entamées pour que celles-ci puissent prendre et donner les fruits escomptés. L'ex-chef de l'Exécutif avait évacué toute idée d'augmentation des salaires en insistant sur le maintien de l'équilibre de la balance production- pouvoir d'achat jusqu'à un certain niveau de sécurité absolue de réussite de la stratégie économique adoptée.
Mais il se trouve qu'aujourd'hui le citoyen n'est pas épargné par la chute de son pouvoir d'achat car le gouvernement tentera, comme l'a indiqué Seraï dans un entretien qu'il a accordé à L'Expression, au mois de mars dernier, d'imposer de nouvelles charges en 2006 pour combler le déficit de fiscalité douanière induit par la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne. L'Algérie, faut-il le rappeler, perd chaque année 10% des droits fiscaux et cherchera inéluctablement à récupérer cette perte auprès des citoyens à travers la flambée des prix des prestations de services et produits de consommation.
Sur le plan politique, le débat vaut le coup d'être suivi de près car il nous renseigne davantage sur les raisons de l'effacement de l'ex-chef de gouvernement et sur les réels enjeux qui animent la scène politique nationale. Un voile se lève-t-il déjà sur les raisons du silence observé par Ouyahia. Avait-il raison de maintenir le bras de fer avec les syndicats pour assurer des jours meilleurs à l'économie nationale et s'éloigner définitivement de la zone rouge, c'est-à-dire de l'explosion sociale? En prenant en charge les revendications salariales des travailleurs, Belkhadem et le FLN ont sûrement récolté des dividendes importants en matière de sympathie et de popularité auprès des Algériens. Des dividendes qu'ils pourraient avoir à justifier au premier accroc dès la prochaine rentrée sociale.


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