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«Défi relevé!»
Publication : «Réinventer la ville par le design»
Publié dans L'Expression le 01 - 10 - 2022

Il s'agit de la somme de l'ensemble des projets de la première biennale algéro-française de design qui s'est tenue à Alger en mai-juin 2021. Cet ouvrage de 230 pages a fait l'objet d'une présentation la semaine dernière en présence des concepteurs ainsi que les organisateurs de ce travail émérite, publié aux Editions Apic. Un beau livre qui sera disponible bientôt en librairie. D'ailleurs, lors de la rencontre de présentation du livre, son éditeur Karim Chikh, n'a pas manqué de s'excuser d'emblée du prix exorbitant affiché de ce beau livre soit 8000 DA arguant de la cherté des moyens utilisés quant à la hausse des prix du papier et de la colle notamment. Des efforts, toutefois, bien notables fournis, qui sont à saluer, d'autant que cela a nécessité un travail fastidieux de mise en page, et de nombreuses modifications pour sa finalisation afin que la qualité de l'ouvrage soit au rendez-vous. Ce qui est, en effet, le cas. «Réinventer la ville par le design» c'est donc un livre traitant du design en Algérie. 50 projets de concepteurs, en sus de 28 projets d'étudiants d'écoles et 13 personnalités intervenantes, le tout dans 231 pages entre textes et photos, présentations et explications. Soit une documentation précieuse qui donne un aperçu bien détaillé de la vision de nos concepteurs quant au design contemporain au XXIe siècle. Pour celle qui fut la commissaire d'expo et le moteur de tout ce branle-bas de combat, à savoir Feriel Gasmi Issiakhem : «Notre grande fierté est d'avoir en Algérie un livre qui va parler de design par le biais de cette biennale...». Et d'estimer en ce sens que le «défi est relevé! Nous faisons un métier passionnant et c'est la passion du métier qui a fait relever ce défi.» Karim Chikh des Editions Apic de souligner: «Il s'agit d'un livre d'art. Notre souci était de donner d'abord quelque chose de qualitatif, sinon rien, tout en prenant en compte la situation du livre en Algérie.
De la rigueur et de l'exigence
«On a tout fait pour rester correct par rapport à la situation actuelle». Et de poursuivre: «Chaque livre a son histoire, son approche. Il faut qu'il se passe quelque chose entre celui qui va le concevoir et le contenu. Il doit s'établir une relation intime. Notre première rencontre avec ce livre, c'était en été 2021. Ça a pris du temps, je me suis imprégné du texte des concepteurs..il fallait essayer de donner un peu de profondeur aux travaux des concepteurs et leur démarches. J'ai été frappé par la qualité des propositions et la force de création de ces concepteurs.» Et de confier: «Ce qui m'a intéressé est la socialisation du design. Car, on a souvent l'impression que le design et les arts plastiques en général ne fonctionnent que dans des circuits, alors que c'est censé être grand public. Pour moi cela n'a aucun sens. Le but est de rendre pérenne cette création en la mettant à la disposition de la société, d'un large public. Il faut aussi savoir comment puiser de notre culture, avec nos matériaux et en faire des créations littéraires et artistique qui parlent au public, et qu'elles ne soient pas confinées que dans des circuits où le citoyen n'aura pas accès. Le design ne doit pas être concerné que par une certaine cagoterie de gens. Nous avons aussi de la masse populaire qui est capable de comprendre ces choses-la..»Parmi ces concepteurs, assez spéciaux qui ont pris part à cette biennale algéro-française, il y a lieu de mentionner le nom d'El Moustache, qui, en faisant un petit retour sur son expérience en participant à cet événement, fera remarquer:
«Ce fut une très belle opportunité. Un très beau challenge de sortir de ma zone de confort, le design graphique. Le fait de m'orienter vers le design de vêtements a été possible grâce à l'Institut français».
La deuxième édition en 2024
Prenant la parole, Ahlam Gharbi, nouvelle directrice de l'Institut français d'Algérie qui a remplacé il y a un an Grégor Trumel en prenant le train en marche de cette biennale, nous dira: «C'est la première biennale du design franco-algérienne qui s'est soldée donc par l'édition d'un livre du design en Algérie. C'est une première. Apres, cela nous a permis de rencontrer énormément de talents algériens et puis aussi de se rendre compte qu'on peut créer localement sans avoir forcément avoir besoin de ramener des intrants. C'est une vraie étape supplémentaire parce que cette biennale du design, a été pensée autour de cette réflexion qu'est la durabilité et les questions environnementales. C'est quelque chose qu'on a gardé pour la suite. Biennale de design, cela veut dire d'autres éditions. La deuxième aura lieu en 2024. On commence à y travailler dés maintenant, en ayant en tête ce troisième élément dont on a parlé qu'est la localité, le fait de penser local et faire local et ce, tout en respectant toujours l'environnement. Le deuxième sujet sur lequel on y travaille est la formation via la transmission des aînés, des experts du design et de l'architecture. À l'IFA, on va travailler sur un axe de coopération sur la formation dans le design et l'architecture en organisant des master class et en favorisant des échanges entre des universités et des écoles d'art et de design et ce, entre la France et l'Algérie. À ce propos, on fera venir en décembre, à l'IFA des représentants d' écoles d'art, de design et de cinéma qui viendront en Algérie, et poursuivront leur tournée à Constantine afin de rencontrer les étudiants des écoles d'ici et voir comment faire pour développer des coopérations entre écoles algériennes et françaises.» Et de mettre l'accent sur « la démocratisation du design», par la sensibilisation des tout petits au design à traves des ateliers pour enfants. «La dernière étape de la biennale, est bien sûr l'industrialisation par la démocratisation de l'objet d'art en le rendant accessible à tout le monde. Cela rentre dans le cadre de la préparation de la seconde édition de la biennale franco-algérienne». Pour rappel, baptisée, Dzign 2020+1, cette première biennale du design algéro-française avait réunis trois grandes expositions. La première ayant eu lieu à l'Institut français d'Alger, avait comme thématique «Photographiez la cité de demain». Elle est née suite à un concours en novembre 2019 à destination des étudiants français et algériens. Cette exposition avait fait l'objet de l'inauguration officielle de Dzign 2020+1 avec la présence des étudiants algériens figurant au palmarès. La seconde exposition désignée sous le signe d'«extramuros» s'est tenue, quant à elle, aux Ateliers sauvages. Elle avait regroupé les travaux de nombreux concepteurs, entre les invités et ceux sélectionnés lors du premier appel à candidatures.
«Confirmés, professionnels ou étudiants dans diverses formations, elles/ils sont architectes, designers, artistes, ils partageront ensemble ce même espace pour réaliser des installations centrées essentiellement sur des projets en lien avec les espaces publics urbains, ceux d'Alger, Annaba, Azazga, Skikda et plusieurs autres villes dont ils sont issus» avait écrit, la commissaire d'expo Feriel Gasmi Issiakhem. Des oeuvres de toute nature avaient été ainsi dévoilées, en prenant en compte la notion de durabilité. Enfin, la troisième exposition, quant à elle, baptisée «Intramuros», avait rassemblé les oeuvres de 21 concepteurs à Dar Abdellatif. Outre ces expos, le riche programme de la biennale, comprenait aussi des talks, des tables rondes à l'IFA, des projections de films inédits «autour de grandes figures du design et de l'architecture ayant marqué plusieurs générations de concepteurs jusqu'à aujourd'hui», mais aussi des performances musicales live, notamment le projet Tinnit qui fut dévoilé à Dar Abdellatif et un défilé de mode, signé Hicham Gaoua alias El Moustach, sans oublier des rencontres en duplex entre l'Algérie et la France, ainsi que des master class. En somme, un événement pluriel qui a su décliner l'idée du design avec maestria et intelligence tout en invitant un grand monde à s y intéresser, à s y impliquer et ce, par divers moyens, le mot d'ordre étant: le design en fête!


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