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Hassan Nasrallah: l'homme à abattre
LE HEZBOLLAH UN INTERLOCUTEUR INCONTOURNABLE
Publié dans L'Expression le 16 - 07 - 2006

L'émergence du leader emblématique du mouvement chiite en tant que chef militaire est une nouvelle donne du conflit au Moyen-Orient.
«Israël liquidera le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah à la première occasion et je lui conseille de prier Allah avec plus de ferveur (...) Il ne peut bénéficier d'aucune immunité. A la première occasion, nous le liquiderons. C'est pour ça qu'il a intérêt à prier Allah». Voilà résumé l'objectif, devenu tout à coup principal, de l'Etat hébreu selon le propos du ministre Zeev Boïm, chargé de l'immigration et proche du Premier ministre Ehud Olmert à la radio publique israélienne.
Sorti d'un relatif anonymat, à la faveur de la conflagration qui secoue le Moyen-Orient, le cheikh Hassan Nasrallah, à la tête du Hezbollah libanais, s'impose comme le nouveau leader de la résistance arabe face à l'hégémonisme israélien et le nouvel homme fort dans l'esprit des jeunes du vaste monde arabo-musulman. En détruisant un navire de guerre israélien stationné au large de Beyrouth, en maintenant en otages deux soldats capturés de manière rocambolesque, en déclarant une «guerre ouverte» contre Tel Aviv et en opérant une riposte immédiate contre Israël, Hassan Nasrallah s'impose comme une nouvelle force politico-militaire dans la région et place, de fait, le Hezbollah en haut du podium de la résistance arabe, à un moment où les peuples musulmans se détachent de plus en plus de leurs gouvernants, les traitant de «défaitistes» et de «subalternes». Le large engouement que le cheikh soulève un peu partout dans le monde arabe est aussi à lier avec la disparition progressive des chefs de l'insurrection islamiste, et la mort récente de Abou Mossaâb al-Zarkaoui ou Chamil Bassaêv. Cet engouement est le même, sinon plus fort encore que celui soulevé lors du siège de Falloudja par l'autre leader islamiste chiite Moqtada Sadr. «Vous vouliez une guerre ouverte, vous l'aurez», a déclaré cheikh Nasrallah, s'adressant à Israël, dans un discours retransmis par la chaine de télévision Al-Manar, peu après avoir échappé à un raid israélien qui a détruit ses bureaux et son domicile. Des avions israéliens ont bombardé à plusieurs reprises, vendredi, la banlieue sud de Beyrouth, où se trouve le commandement du Hezbollah.
Deux raids par hélicoptère ont été menés contre Bazouriyé et Abou al-Assouad, à l'est et au nord de Tyr, sans faire de victime. La riposte du Hezbollah ne s'est pas faite attendre, et, selon l'armée israélienne, plus de cent roquettes ont été tirées vendredi en direction d'Israël par le Hezbollah, tuant et blessant une vingtaine d'Israéliens. Présenté comme un allié de Damas et de Téhéran, mais bête noire d'Israël et des Etats-Unis, qui l'ont inscrit sur la liste des mouvements terroristes, critiqué à l'intérieur même du Liban par la majorité parlementaire pour son refus de désarmer, le Hezbollah agit avec un sens aigu de la «realpolitik». La riposte fulgurante du Hezbollah et la situation qui a suivi, ont conduit Israël à annoncer la mobilisation d'une division (6000 hommes) de réservistes pour la déployer au nord à la frontière du Liban. Selon l'analyste Henri Mamarabachi, le moment choisi pour l'opération du Hezbollah ne semble rien devoir au hasard, bien au contraire, obligeant l'Etat hébreu à des choix difficiles.
Elle intervient alors qu'Israël est déjà empêtré dans une offensive majeure contre la bande de Ghaza à la recherche d'un caporal capturé le 25 juin par un commando palestinien qui veut l'échanger contre des détenus palestiniens.
A l'instar du chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, qui avait conditionné lundi, à partir de Damas, la libération de ce soldat à celle de détenus palestiniens, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a posé mercredi des conditions similaires: les deux soldats israéliens ne retourneront chez eux «que dans le cadre d'un échange», par le biais de «négociations indirectes», s'abstenant de dire si cet échange pourrait inclure des Palestiniens détenus en Israël.
Des négociations indirectes, à travers une médiation allemande, avaient précédé l'échange; en janvier 2004, de quelque 400 Palestiniens et autres détenus arabes contre les corps de trois soldats israéliens et un officier à la retraite, détenus par le parti de Dieu.
Cet échange de prisonniers avait été considéré comme une victoire politique majeure pour le Hezbollah.
Créé par les Gardiens iraniens de la révolution dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban en 1982, le Hezbollah a obtenu une première grande victoire avec le retrait israélien du Liban-Sud en mai 2000, qui avait assuré sa popularité dans le pays du Cèdre.
Membre actif du gouvernement libanais aux côtés de la majorité anti-syrienne, le Hezbollah était sorti gagnant aux élections législatives libanaises en mai-juin 2005, lui assurant la représentation de l'importante communauté chiite.
Il y a deux jours, en plein conférence de presse, il montrait du doigt le navire israélien en train de brûler: «Regardez le bâtiment de guerre brûler», avant d'affirmer encore: «Israël aura d'autres surprises». Le chef politique venait de s'éclipser et on avait, devant les yeux, tout à coup, un chef militaire prêt à la guerre.


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