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La menace de l'imaginaire fantastique
AVANT-PREMIÈRE DE DA VINCI CODE À L'ALGERIA
Publié dans L'Expression le 24 - 07 - 2006

Ce qui a sauvé la face, c'est aussi bien le fait d'avoir fait appel à un acteur de renom tel Tom Hanks que la célébrité du roman de Dan Brown.
Et si l'Eglise avait occulté la véritable vie du Christ, quel serait alors le devenir d'une religion embrassée par près de la moitié de l'humanité? Se hasarder dans ce domaine, c'est, sans coup férir, s'aventurer sur un terrain fangeux et boueux inextricable. Pourtant, le pari a été audacieusement tenté par le réalisateur Ron Howard, en adaptant le best-seller, Da Vinci Code, de Dan Brown. Le film a été présenté, en avant-première, avant-hier à la salle l'Algéria, à Alger. Voici le synopsis du film.
Une nuit, le professeur Robert Langdon (Tom Hanks), éminent spécialiste de l'étude des symboles, est appelé d'urgence au Louvre: le conservateur du musée, Jacques Saunière, a été assassiné, mais avant de mourir, il a laissé de mystérieux symboles...Avec l'aide de la cryptographe Sophie Neveu (Audrey Tautou), Langdon va mener l'enquête et découvrir des signes dissimulés dans les oeuvres de Léonard de Vinci. Tous les indices convergent vers une organisation religieuse aussi mystérieuse que puissante, prête à tout pour protéger un secret capable de détruire un dogme deux fois millénaire...De Paris à Londres, puis en Ecosse, Langdon et Sophie vont tout tenter pour déchiffrer le code et approcher les secrets qui remettent en cause les fondements mêmes de la religion chrétienne...Dans la forme, Langdon va partir avec Sophie à la recherche du Saint-Graal.
Un trésor précieusement caché par des «initiés», qui sont très au fait de la vie cachée du Christ. Et si on découvre ce trésor, on exhumera le côté humain de Jésus. Dans le film, comme dans le roman de Dan Brown, Jésus Christ s'est marié avec Marie de Magdala ou Marie Madeleine qui, dans les Saintes Ecritures, est représentée comme prostituée. Selon Dan Brown, se référant à plusieurs documents historiques,Marie Madeleine n'était pas une prostituée mais elle appartenait à la puissante tribu des, Benjamins. Le Christ, quant à lui, comme il est précisé dans l'Evangile de Matthieu, «il appartenait à la maison de David, descendant de Salomon, roi des Juifs». «Le mariage de Jésus avec une héritière de la puissante maison de Benjaminsréunissait deux lignées de sang royal. Ce qui faisait une sérieuse menace de restauration de la dynastie royale, avec le pouvoir qui était le sien du temps de Salomon». Ainsi, le «mensonge» du célibat du Christ a été répandu par la jeune église romaine pour garder son monopole sur toutes les contrées ayant foi en les révélations de Jésus. Aussi, à se fier à cet écrivain, «la Bible telle que nous la connaissons aujourd'hui a été collationnée par un païen, l'empereur Constantin» qui, en convoquant le concile de Nicée en 325, a «façonné pour une grande part le visage actuel du christianisme». Autrement dit, c'est lors de la réunion dudit concile que la déité, ou la filiation divine du Christ a été décidée, tout comme l'occultation de son mariage avec Marie Madeleine. Cette date constitue donc un virage décisif du christianisme. Abstraction faite de l'histoire même du film, qu'on peut à juste titre qualifier de fascinante, le Da Vinci Code menace le fondement même du christianisme. Se poser la question relative à la déité ou non de Jésus Christ est, en fait, remettre en cause une religion qui existe depuis plus de deux mille ans. Les arguments apportés pour défendre la thèse nous placent face à un véritable dilemme. Il est admissible que le mariage du Christ avec Marie Madeleine ait été occulté, étant donné qu'il n'existe pas une version unie et définitive de l'Evangile et que ce livre sacré a été rédigé par les apôtres. On peut également admettre que l'Eglise a «censuré» la Bible. Cependant, ce qui pose problème et remet en cause la thèse défendue par Dan Brown, c'est le fait de se baser sur une oeuvre de Leonard de Vinci, La Cène. La fresque représente le dernier repas de Jésus avec les douze apôtres. Quand on observe d´un peu plus près le tableau, on remarque que le personnage à gauche du Christ, c´est-à-dire à sa droite, est une femme.Les uns prétendent que le premier apôtre assis à la droite de Jésus n´est autre que Marie Madeleine. Celle-ci est reconnaissable «à sa physionomie et aussi parce qu´elle croise les doigts.»
D'autres, par contre, affirment que ce personnage n'est autre que Jean. Ce personnage, selon la Tradition biblique, est représenté sous un aspect féminin. Cette affirmation est en outre consolidée par le penchant homosexuel de De Vinci. Qui dit vrai? Qui dit faux? Le débat reste ouvert. Par ailleurs, à faire une comparaison entre le roman Da Vinci Code et le film, on relève que l'oeuvre cinématographique ne rapporte pas authentiquement l'histoire contenue dans l'oeuvre écrite. Le film est dominé par l'action et les courses poursuites entre la police d'une part et Robert Langdon et Sophie Neveu de l'autre, alors que le roman se base sur des éléments d'ordre «historique». L'autre lacune à relever, est relative à la difficulté qu'éprouve le spectateur n'ayant pas lu le livre, à comprendre l'histoire du film. On se perd à plusieurs reprises dans les rouages de l'histoire sans pour autant réussir à comprendre quoi que ce soit. L'adaptation, c'est le moins qu'on puisse dire, est un fiasco. On peut affirmer ici que ce qui a sauvé la face du film, c'est aussi bien le fait d'avoir fait appel à un acteur de renom tel Tom Hanks, que la célébrité du roman de Dan Brown. A voir ou à ne pas voir? Tout dépend du degré de curiosité de tout un chacun. Mais il est plutôt préférable de faire un tour à l'Algéria juste pour se forger son idée- propre autant sur un best-seller que sur un film ayant provoqué la panique de l'Eglise. Car, il faut le dire, depuis la parution du livre et la production du film, beaucoup d'encre a coulé sous les ponts.


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