Forte d'un développement et d'un déploiement, qui auront marqué la scène financière ces dernières années, la finance islamique est en phase de s'imposer en tant que secteur bancaire à part entière. Présente au niveau de tous les processus de financement avec des produits compétitifs, elle fait l'objet au demeurant d'un soutien grandissant de la part des parlementaires. C'est dans cette optique que des membres de l'Assemblée populaire nationale ont plaidé, lundi, lors du débat du projet de loi monétaire et bancaire, pour « le renforcement de la place de la finance islamique, et des réformes prévues dans le texte ». Un appel qui intervient dans une conjoncture où l'économie nationale se trouve dans le besoin d'opérer une profonde réforme bancaire, qui vise à diversifier les sources et les outils d'accompagnement à l'investissement, et à l'épargne. C'est précisément ce qui est en train de se concrétiser sur le terrain, confirmant l'existence d'un besoin urgent à satisfaire une clientèle de plus en plus importante et exigeante. Dans ce cas de figure, la diversification des canaux bancaires dans leurs formes et dans leurs spécifications, à permis d'introduire une forme de concurrence qui acte du début d'une nouvelle ère, où le secteur bancaire est appelé à suivre les évolutions et les attentes des clients et des opérateurs économiques. Et ce en plus des effets que vont avoir ces actions de réformes en matière d'amélioration du climat des affaires, et de renforcement des processus d'investissement. C'est dans cet ordre d'idées que les députés ont estimé que « les nouvelles dispositions prévues dans la loi permettront de renforcer la gouvernance du système bancaire». Il faut dire que cette réforme bancaire s'impose à plus d'un titre, dans la mesure où le renforcement de la place de la finance islamique n'est pas dissociable de la grande réforme bancaire, et du projet de loi monétaire et bancaire. Autrement dit, ces deux axes se rejoignent dans une vision globale qui vise à conférer au secteur bancaire les capacités nécessaires pour soutenir l'économie nationale à opérer une transition économique moderne et efficiente. Il va sans dire que cette dernière s'articule autour de la valorisation des acquis enregistrés sur l'ensemble des axes bancaires, pour en faire des bases arrières pour la création d'entreprises et de l'emploi, et notamment pour accentuer l'attractivité de l'investissement en Algérie. Pour ce faire, les systèmes bancaires demeurent les accompagnateurs attitrés pour faciliter la concrétisation de ces objectifs et des indicateurs fiables pour aiguiller les investisseurs étrangers et locaux. Dans ce sillage, lors de la présentation du projet de loi monétaire et bancaire, le ministre des Finances, Laâziz Faïd, a tenu à préciser que « ce projet de loi permettra d'aller de l'avant dans la modernisation du système bancaire en vue de se mettre au diapason des évolutions actuelles et futures, notamment technologiques, en vue d'assurer le climat propice aux opérateurs économiques, à l'effet d'utiliser tous les outils bancaires modernes ». Pour sa part, la Commission des finances et du budget a proposé dans son rapport préliminaire, l'introduction d'un ensemble d'amendements dans la forme et le fond concernant le projet de loi.