Le bilan de l'agression sioniste, lancée le 7 octobre dernier contre la bande de Ghaza s'est alourdi à 26.422 martyrs et 65.087 blessés, ont indiqué hier des sources sanitaires palestiniennes selon lesquelles 165 personnes sont tombées en martyres, au cours des dernières 24 heures. Le complexe médical Nasser, dans la ville de Khan Younès, était à court de médicaments en raison du siège qui lui est imposé pour le sixième jour consécutif, par l'armée sioniste, ont également indiqué les autorités sanitaires palestiniennes. Leur porte-parole, Ashraf Al-Qudra a écrit dans une série de messages postés samedi sur Facebook: «De nombreux médicaments d'anesthésie et de soins intensifs sont épuisés dans le complexe médical Nasser assiégé, et il existe une pénurie aiguë et dangereuse d'unités de sang». Et d'ajouter : «Les gens ont été forcés d'enterrer 150 martyrs dans la cour du complexe à cause de son siège». Al-Qudra a averti que «les générateurs électriques du complexe cesseront de fonctionner au cours des quatre prochains jours en raison de la pénurie de carburant». Il a souligné aussi que «les réservoirs d'eau à l'intérieur du complexe ont été endommagés suite aux tirs d'obus et de drones (sionistes)». Ainsi, l'armée sioniste continue d'imposer son siège à l'hôpital Al-Amal, affilié au Croissant-Rouge palestinien, pour le sixième jour, au milieu de raids visant ses environs. Depuis lundi, l'armée d'occupation a lancé une série de raids aériens et d'artillerie intenses sur Khan Younès et à proximité des hôpitaux qui s'y trouvent, sur fond d'avancées terrestres de ses véhicules. L'armée sioniste poursuit ses attaques contre l'enclave où 26 422 Palestiniens sont morts en martyrs, pour la plupart des femmes et des enfants, et 65.087 sont blessés. Environ 85 % de la population de Ghaza est déplacée et exposée à de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU. Les réactions internationales face à la barbarie incessante continuent d'affluer après les mesures provisoires ordonnées par la Cour internationale de Justice (CIJ) à l'occupant sioniste pour prévenir les actes de génocide à Ghaza et permettre l'accès de l'aide humanitaire, insistant notamment sur la mise en œuvre effective du verdict. L'Algérie a décidé de ce fait d'appeler à la tenue, mercredi prochain, d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, obtenir un effet exécutoire de la décision de la CIJ, dans le sillage des hautes instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Dès vendredi, après l'annonce du verdict, l'Algérie, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, a considéré que le prononcé de la CIJ «annonce le début de la fin de l'ère de l'impunité dont l'occupation israélienne a longtemps tiré bénéfice pour donner libre cours à son oppression du peuple palestinien et à la répression de l'ensemble de ses droits légitimes». Le MAE a indiqué à cet effet que la Mission permanente de l'Algérie auprès des Nations unies a été instruite par le président Tebboune, «de demander une réunion du Conseil de sécurité dans les plus brefs délais en vue de donner un effet exécutoire au prononcé de la CIJ sur les mesures provisoires qui s'imposent à l'occupation israélienne». Saluant la décision historique de la CIJ, le Premier ministre palestinien, Muhammad Shtayyeh, a déclaré qu'elle «signifie la fin de l'impunité» dont jouit l'entité sioniste, ce qui oblige «les pays qui soutiennent la puissance occupante de cesser de le faire». Shtayyeh a estimé que le procès «revêt une grande importance, car il place (l'entité sioniste) sur le banc des accusés en tant que criminel de guerre». L'Afrique du Sud, qui avait saisi la CIJ sur le génocide à Ghaza, a salué pour sa part une «victoire décisive pour l'Etat de droit international et une étape importante dans la quête de justice pour le peuple palestinien», selon son ministère des Affaires étrangères. A New York, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a rappelé que «conformément à la Charte et au Statut de la CIJ, les décisions de la Cour sont contraignantes» et espère que «toutes les parties se conformeront dûment à l'arrêt de la Cour». Il a mis l'accent sur le fait que la Cour a ordonné à l'entité sioniste de «permettre la fourniture des services de base et de l'aide humanitaire requise de toute urgence afin de remédier aux difficiles conditions d'existence auxquelles sont soumis les Palestiniens à Ghaza». Quant à Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, ily voit «une victoire pour les valeurs humaines (...) sur la violation flagrante du droit international et du droit international humanitaire», soulignant «la nécessité de mettre en œuvre complètement et immédiatement les décisions incluses dans le jugement».