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Leçons d'un héritage
Nouvelle Algérie
Publié dans L'Expression le 29 - 04 - 2024

L'année 2024 correspond au 70e anniversaire de la Révolution de 1954. C'est un moment propice à la commém ration et à la méditation. Commémoration de ce qui releva de l'audace et de l'héroïsme dans un passé où la gloire de l'Algérie était sans égale, où ses révolutionnaires avaient fait retentir au-delà des frontières la foi qui les animait et où des masses déshéritées s'engagèrent dans un combat pour l'établissement d'un Etat développé, fondé sur une vocation sociale réelle, des institutions efficaces et une justice égale pour tous. Commémoration, mais forcément méditation sur les leçons de l'héritage de cette révolution et de l'usage qui en a été fait. À ce sujet, trois vagues de gouvernants ont passé depuis 1962. Peut-être faudrait-il savoir, en bref, comment ils ont opéré et, in fine, quelles sont les exigences de la perspective qui s'ouvre devant ceux d'aujourd'hui.
La première vague a puisé le sens de son engagement dans la fidélité à l'idéal révolutionnaire. Elle visait prioritairement à conduire le pays sur «la voie du progrès, de la justice et du bien-être» tracée dans le Programme de Tripoli (1962) et la Charte d'Alger (1964) (H. Boumediene, juillet 1965). D'où une impulsion volontariste donnée à travers des réalisations jamais accomplies auparavant. À partir des années 1980, les transformations opérées se sont révélées difficiles à maîtriser pour des raisons à la fois objectives et subjectives. De plus, les préoccupations ont changé, tandis que la lassitude du pays induite par une marche forcée de 25 ans (1954-1979) a pressé la seconde vague des gouvernants (décennie 1980) à porter son attention sur les causes des blocages et sur de nouvelles manières de créer de la richesse et de gérer la machine économique.
La rigueur doctrinale qui considérait comme intangibles les principes posés en 1962 et 1964, puis 1976 (Charte nationale), fera place peu à peu à des conceptions plus souples annonciatrices d'un changement de cap dans un sens où le marché est pensé comme remède salutaire au bureaucratisme né sous le parti unique. Cette réorientation consacrée par la Charte nationale de 1986 et inspirée sans doute par le mouvement de restructuration déclenché au même moment en Urss, a abouti à la crise déplorable de 1988, puis à la constitutionnalisation en 1989 du pluralisme des opinions politiques et économiques. À partir de là, les maladresses, l'imprévoyance et les calculs étroits ont combiné leurs effets pour produire une situation tragique. C'est à cette situation que la troisième vague des gouvernants postindépendance a dû faire face après janvier 1992. Et ce, dans un contexte psychologique où bien des illusions se sont dissipées dans le désordre et le sang. L'édifice bâti avec peine pendant plus de 30 ans (1954-1988), avec ses mythes fondateurs, son corps de doctrine et ses réalisations conséquentes animées d'optimisme, malgré les avatars, a craqué en une décennie à peine (1990). Aussi, l'Algérie fit-elle son entrée dans le XXIesiècle épuisée et saignée à blanc. Elle n'aspirait plus qu'à l'apaisement des antagonismes, à la stabilité et à la paix civile pour colmater ses lacunes, corriger ses erreurs et réparer ses fautes. Il aura fallu un gros travail de sensibilisation, deux référendums (1999 sur la concorde civile et 2005 sur la réconciliation nationale) et des programmes considérables de logements et autres équipements collectifs pour surmonter l'une des plus désastreuses épreuves qu'on puisse imaginer et qui a fini par pervertir le contenu de l'idéal dont le pays s'était nourri dès les années 1950. De plus, son élan a été freiné. Ses possibilités d'accélération en matière de développement se sont amoindries. Son prestige international s'est dégradé. Son économie s'est désorganisée, ses énergies se sont dispersées et ses finances à bout de souffle. Dans cette ambiance délétère où l'Etat ne pouvait pas tout contrôler, des affairistes peu scrupuleux en profitent pour amasser des fortunes et s'infiltrer dans la vie politique. En bref, dans cette Algérie déboussolée, un formidable labeur allait s'imposer au sortir de la tourmente. Il sera entrepris sous le signe d'un mot d'ordre prometteur: «Dignité, fierté». A-t-il porté ses fruits? Un regard objectif permet de dire qu'à côté des manquements inhérents aux choses humaines qui se sont produits, l'Histoire retiendra à coup sûr des accomplissements internes et externes bien réels qui ont fait vibrer le pays malgré des blessures tenaces et des dérapages évidents. Cette appréciation objective des faits n'est rien d'autre qu'un hommage au génie d'une nation qui s'en est sortie à maintes reprises de ses crises entre 1954 et 2020. Mais ce génie ne suffit pas à acquérir la grandeur morale et la force matérielle parce que, ne se manifestant qu'aux heures critiques, il ne saurait être un régime permanent. Comment parvenir alors au but? À l'image des peuples gagnants, c'est assurément par «la persévérance de l'action, la mise en commun des intelligences, l'utilisation méthodique des ressources, la socialisation des efforts» (J. Benda, 2017). N'est-ce pas, au final, la voie la plus sûre qui conduira au succès historique la vague des gouvernants de la décennie actuelle?


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