En économie, il est des indicateurs fiables et déterminants qui ne trompent pas et qui ne peuvent être travestis par des manipulations quelconques. C'est le cas pour l'évolution de la courbe des exportations en Algérie, qui nous livre chaque jour davantage d'informations. Les chiffres et les données, en termes de résultats enregistrés à l'export, mettent en exergue cette tendance haussière pour ce qui est des volumes des produits exportés hors hydrocarbures. Il y a quelques jours à peine, Tebboune, à l'occasion de la deuxième édition du Prix du président de la République du meilleur exportateur, avait confirmé les ambitions de l'Algérie d'approcher le seuil des 30 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures, à l'horizon 2030. Un challenge de taille jamais esquissé, ni évoqué durant les décennies écoulées, par les différents gouvernements successifs. Il est important de souligner que le volume des exportations a presque doublé, en passant de 3,8 milliards de dollars en 2020 à 7 milliards de dollars en 2023. Un véritable bond de près de 45% en l'espace d'un peu plus de trois années seulement. Selon les chiffres avancés par le ministre du Commerce, plusieurs secteurs marginalisés ont enregistré des performances progressives en 2022 et 2023. Il s'agit des produits manufacturés qui ont enregistré leur plus haute performance avec 6,2 milliards de dollars avec un taux de croissance de (+55%), suivis par les produits agricoles et agroalimentaires dont les exportations ont approché les 400 millions de dollars (397 millions) avec un taux de +11%. Viennent ensuite, les produits de la pêche dont les exportations ont totalisé les 34,36 millions de dollars avec (+66%). Cette approche n'a pas manqué d'avoir un effet d'avalanche sur nombre de filières et d'activités en relation avec l'export. En matière d'autosuffisance alimentaire, l'Algérie a fini par enregistrer des performances remarquables, notamment dans le secteur des produits alimentaires manufacturés, dégageant un excédent commercial de près de 50 millions de dollars (49 millions) en 2023. Des réajustements d'étapes importants sont envisagés, en vue de booster davantage certaines filières destinées à l'export. Tels que le cas de la liste des produits interdits à l'export, qui devra être actualisée et révisée. Visiblement, l'approche empruntée par l'Etat, en matière de politique nationale de promotion des exportations, amorcée dans le cadre de la vision de Tebboune 2020-2030, avance inéluctablement sur de bonnes bases. Le constat n'est ni factice ni complaisant puisque les données et les chiffres sont là pour en témoigner, ainsi que la dynamique réelle au sein des opérateurs concernés. En effet, les exportations hors hydrocarbures ont totalisé près de 7 milliards de dollars en 2023. Beaucoup de facteurs ont contribué à l'essor progressif des exportations, notamment les mesures édictées par le président Tebboune, en matière de mise en conformité de l'arsenal législatif, les nombreuses mesures d'incitations et de facilitations concédées aux opérateurs économiques et industriels, en vue de booster ce secteur porteur de ressources fortes. La courbe des opérations enregistrées depuis 2020, ne trompe pas et est même corroborée par les deux plus grandes institutions internationales, dont le FMI et la Banque mondiale. Mais il y a aussi d'autres facteurs qui sont entrés en jeu, sur la base de la stratégie visionnaire du président Tebboune. La relation de cause à effet a pris acte dans ce cadre, à travers un vaste programme de promotion et de soutien à la production. Car pour exporter, il faut bien produire. Beaucoup de mesures sont alors intervenues, dont les soutiens aux matières premières, les réductions des impositions, la promulgation de nouvelles mesures fiscales incitatives, la suppression d'impôts entravants, incitations douanières, etc. Tout cela, porté par une vaste opération de numérisation des prestations et des services dans différentes administrations, au profit des opérateurs économiques. Sans compter la vaste opération d'assainissement du secteur industriel et économique, à travers le déblocage des projets à l'arrêt et la relance des investissements mis en veille. Comme l'a confirmé le Président, la courbe des exportations devrait être considérablement portée par l'entrée en scène du secteur des mines, véritables niches à plus fortes valeurs ajoutées pour l'économie. Mais en attendant, place à la poursuite des efforts et la consolidation des acquis.