Mercredi dernier, quinze heures tapantes, en plein tribunal de Dar El Bïda (cour d'Alger), alors que les services des 1er et second étages, se donnaient à fond, au rez-de-chaussée, le guichet unique bossait, en ces grosses chaleurs humides. Les greffiers et les éléments du service d'ordre, supportaient tant bien que mal, les grosses et embêtantes chaleurs. Le public, qui n'était plus celui de la matinée, et celui, d'avant quatorze heures, patientait malgré le court délai imparti par les héroïques employés, qui ont accepté de ne pas prendre leur congé annuel, préférant laisser, plutôt les chefs de familles, qui avaient besoin, eux, de se reposer, en familles au bord des plages d'à-côté, par exemple, de Bordj El Kif fane. Les magistrats revenus de congé, eux, ne devaient pas trop s'éloigner, car l' élection présidentielle montraient le bout du nez, et il n'était pas question de ne pas répondre, le moment venu, au devoir! La surprise quand nous arrivâmes devant l'immense bâtisse, qui recevait, le public, les portes grandes ouvertes. C'est la fluidité qui rend heureux les visiteurs, qui ont horreur de l'exigüité des lieux. Il faut dire qu'en ce moment, le jeune magistrat, président de l'audience des «comparutions immédiates» s'échinait à entendre les gus pris en flagrant délit, le jour même, ou mardi durant la nuit. Le public, assez nombreux, en temps, normal, n'était pas nombreux. La salle d'audience était quasi -vide, à cette heure-ci. Nous grimpons deux étages plus haut. C'est l'étage du parquet, qui nous ouvre les bras. La parquetière de service de ce mardi nous accueille avec un large sourire. Nous préférons voir le boss du parquet. «Il est en congé.» Nous rétorque le jeune secrétaire. Nous demandons à voir le second qui le supplée. L'intérimaire n'était autre que le jeune dégourdi et compétent Farouk Ben abbés, qui nous reçoit avec son éternel sourire franc. En entrant au bureau, l'ordre y régnait, et cela faisait plaisir à constater. Timidement, le jeune procureur nous fit part de sa satisfaction de nos revoir, seulement, un mois après, notre précédente visite. Le choix de Rostoum le procureur en titre, et en congé annuel, mettait du baume sur les coeurs des visiteurs, bien servis, et contents du service. «Nous essayons d'être à la hauteur des espoirs des citoyens, ceux-là mêmes qui sont toujours pressés. Nous quittons le ministère public pour la présidence, où l'inénarrable Lies Benmicia, tenait une petite, mais utile réunion de coordination. Il n'était pas question de gâcher cet important moment de la vie de cet imposant tribunal qui avait sous sa coupe, outre les populeux quartiers de Bâb Ezzouar, Bordj El Kif fane, Dar El Beida, l'aéroport «Houari Boumediene».