L'économie égyptienne est en crise mais avec la dernière série de réformes imposées par le Fonds monétaire international (FMI), elle s'est aggravée dans ce pays le plus peuplé du monde arabe. Un nouveau programme de prêts de 8 milliards de dollars a été assorti de sérieuses mesures d'austérité, notamment un taux de change flexible, des réductions drastiques des subventions et une privatisation accélérée de l'économie, d'où l'érosion du pouvoir d'achat de la classe moyenne… L'inflation a atteint 26,5% en octobre et la monnaie a perdu plus des deux tiers de sa valeur par rapport au dollar depuis 2022. En octobre, le gouvernement a relevé les prix du carburant de 17,5%, soit la troisième hausse. La dette extérieure a quadruplé depuis 2015 pour atteindre 160,6 milliards de dollars début 2024. Elle a été utilisée pour financer une nouvelle capitale et d'autres projets d'infrastructures. Le génocide à Ghaza a aussi aggravé la situation car le canal de Suez, vital pour l'économie, a perdu plus de 70% de revenus.