Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a averti, hier, que si les «défis» régionaux créaient une pression économique «insupportable» pour la population du pays, les réformes en cours dans le cadre d'un prêt du Fonds monétaire international (FMI) devraient être «réexaminées». L'Egypte est écrasée par sa dette extérieure - près de 165 milliards de dollars - et traverse actuellement la pire crise économique de son histoire avec un besoin accru d'aide financière dans un contexte d'inflation galopante. «Si ces défis nous amènent à exercer une pression insupportable sur l'opinion publique, la situation doit être réexaminée avec le FMI», a déclaré Sissi lors d'un Congrès mondial au Caire sur la population, la santé et le développement humain. Le FMI a octroyé en mars 5 milliards de dollars de prêts supplémentaires à l'Egypte, après un prêt de 3 milliards de dollars fin 2022. En contrepartie, le Fonds a exigé des réformes de grande envergure, notamment l'adoption d'un taux de change plus flexible, des plans visant à renforcer le rôle du secteur privé dans l'économie, ainsi que la lutte contre l'inflation élevée et la dette publique. L'Egypte «entreprend ce programme (de réformes) dans des circonstances régionales et mondiales très difficiles» qui «doivent être prises en compte», a affirmé Sissi.