Vraisemblablement, les sénatoriales ne se tiendront pas en décembre. Rien sur le site de l'Autorité nationale indépendante des élections(Anie) n'indique l'approche des élections de renouvellement de la moitié des membres élus de la chambre haute du Parlement. Ces joutes sont tenues en fin décembre depuis la création de la deuxième chambre du Parlement, à l'exception du renouvellement précédent, qui s'est déroulé en février 2022. La certitude quant à leur renvoi à une date ultérieure est confirmée par la non-convocation du collège électoral alors que l'article 2019 de la loi organique relative au régime électoral dispose que «le collège électoral est convoqué par décret présidentiel 45 jours avant la date du scrutin». Dans les coulisses du Conseil de la nation et au sein des partis concernés, l'agenda électoral sera revu, y compris le report des élections de renouvellement partiel des membres élus du sénat au mois de février prochain. Cela explique la non-publication du décret portant convocation du collège électoral qui devait intervenir au plus tard le 15 novembre dernier. Certains observateurs vont jusqu'à dire que le renouvellement interviendrait après le nouveau découpage territorial et la tenue des élections locales, qui seraient organisées au courant du premier semestre de l'année prochaine. S'en suivrait, d'après la même source, la promulgation des codes communal et de wilaya. En attendant la convocation du collège électoral, les partis à l'image du FLN et du RND ainsi que les groupes El-Ahrar ont entamé déjà les préparatifs. Dans ce contexte l'ex-parti unique a déjà désigné les superviseurs qui se chargeront de cette opération au niveau de chaque wilaya. Ce parti qui gère une grande partie des assemblées locales tentera de confirmer sa domination au niveau de la chambre haute du Parlement. Toutefois, la tâche ne sera pas aisée d'autant plus que 34 sur 52 sénateurs dont dispose au total l'ex-parti unique au sénat seront concernés par le renouvellement. Notons aussi que la présidence du Conseil de la nation sera concernée par le prochain renouvellement. Dans ce sens, l'article 134 de la Constitution précise: «Le président du Conseil de la nation est élu après chaque renouvellement partiel de la composition du Conseil, il doit remplir les conditions prévues à l'article 87 de la Constitution.». Par la suite, le Conseil national procèdera à l'élection de son bureau et à la constitution de ses commissions. Doyen des sénateurs, Salah Goudjil est à la tête du Conseil de la nation depuis avril 2019. Il a été nommé sénateur du tiers présidentiel en janvier 2013. Lors des élections législatives de 2007, il est élu député de Sétif. La présidence du Conseil de la nation, dont la candidature est soumise aux mêmes conditions que la candidature à la présidence de la République suscite l'intérêt des dirigeants politiques et personnalités du gouvernement. Rappelons qu'en cas de vacance du pouvoir présidentiel, c'est le président du Sénat qui serait amené à assurer l'intérim. Par ailleurs, à l'aune de cette opération, les représentants des dix nouvelles wilayas du Sud(Timimoune, Bordj Badji Mokhtar, Béni Abbès, Ouled Djellal, In Salah, In Guezzam, Touggourt, Djanet, El M'Ghaïer, et El Menia) créées en 2019 seront départagées par tirage au sort de sorte qu'un seul membre du Conseil issu de chaque wilaya conservera son siège, lequel sera remplacé par l'autre membre lors de l'opération de renouvellement. L'article 221 de la loi organique relative au régime électoral, le candidat au Conseil de la nation ne doit pas, entre autre, être connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l'argent douteux et les milieux de l'affairisme et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales.