La culture du blé dur occupe 50% de la superficie totale de la sole des céréales. Le ministère de l'Agriculture vise à atteindre une production de blé dur de 24 quintaux par hectare au lieu de 8 quintaux/ha actuellement. C'est l'objectif principal du nouveau projet Indra (réseau intégré de recherche et d'étude économique sur le blé). Ce dernier, lancé au cours de la campagne 2002/2003, est mis en oeuvre dans cinq pays à savoir l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Syrie et la Turquie. Il ambitionne l'amélioration des conditions de la culture du blé dur, l'espèce la plus cultivée en Algérie, avec une superficie avoisinant les 50% de la sole des céréales. Cette superficie est estimée à 3,5 millions d'hectares. Le programme consiste à former les petits agriculteurs aux nouvelles techniques de production pour améliorer la productivité et la production du blé. Il s'agit également, selon le secrétaire général de l'Institut technique des grandes cultures, M.Omar Zeghouane, du renforcement de la production et de la distribution de semences de fermes, des variétés nouvelles introduites par le projet. «Ceci permettrait à moyen et à long terme aux exploitations, d'accroître leurs revenus au sein des communautés intégrées», a-t-il déclaré, en marge d'une réunion régionale sur l'évaluation du projet Indra organisée, hier, à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra). Financé par le fonds international pour le développement agricole, ce projet, dont le coût a été évalué à 1,9 million de dollars, a bénéficié d'une enveloppe de 1,1 million de dollars. L'amélioration de la production de blé dur est donc l'une des préoccupations fondamentales du département de Saïd Barkat. D'ailleurs, les agriculteurs ont eu droit cette année, vu les mauvaises conditions climatiques, à des crédits de 50 millions de centimes. Il y a lieu de signaler que l'Algérie a importé 3,625 millions de tonnes de blé durant les neuf premiers mois de 2006, pour une valeur de 715,49 millions de dollars. Bien que la tendance de la quantité importée soit à la baisse, la facture reste relativement importante, en raison de la flambée des prix du blé sur le marché international, selon la même source. Concernant le blé dur, nos besoins sont évalués à 60 millions de quintaux par an et les importations annuelles sont estimées à 40 millions de quintaux. La France demeure le premier fournisseur de blé pour Algérie, qui a vendu pendant cette période 1,43 million de tonnes de blé tendre pour une valeur de 223,523 millions de dollars et 643.577 tonnes de blé dur pour 129,914 millions de dollars. La production de blé pour cette année totaliserait 30 millions de tonnes, ce qui reste insuffisant pour couvrir les besoins du marché national et alimenter les stocks. La production des céréales dans notre pays demeure très irrégulière avec des maxima et des minima se traduisant sur la courbe des récoltes annuelles par une série en «dents de scie» et si la céréaliculture connaît parfois des années exceptionnelles, elle connaît aussi trop souvent des années déficitaires nécessitant des importations massives. L'influence du climat saisonnier est décisif sur l'importance et la qualité des récoltes algériennes.