Cinq Palestiniens, dont deux femmes, sont tombés en martyrs et d'autres ont été blessés, lundi soir, dans un bombardement sioniste qui a visé un appartement résidentiel au nord-ouest de la ville de Ghaza, rapporte l'agence palestinienne de presse Wafa. Plus tôt dans la soirée, 4 Palestiniens sont tombés en martyrs et 15 autres ont été blessés lorsqu'un avion de combat de l'occupation sioniste a mené un raid contre un groupe de citoyens dans la rue Aidiya, dans le camp Al-Shati, à l'ouest de la ville de Ghaza. Les forces d'occupation sionistes poursuivent leur agression barbare et génocidaire contre la bande de Ghaza, par voie terrestre, maritime et aérienne, depuis le 7 octobre 2023, faisant plus de 45 028 martyrs et 106 962 blessés, en majorité des femmes et des enfants, selon un nouveau bilan provisoire des autorités palestiniennes de la Santé, a annoncé, lundi, alors que plus de 11 000 disparus se trouvaient toujours sous les décombres, au milieu de destruction massive d'infrastructures, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent. Le ministre de la Défense sioniste a déclaré, hier, vouloir un «contrôle sécuritaire total» de son armée sur la bande de Ghaza à l'issue de l'agression génocidaire dans ce territoire palestinien. «Après avoir éliminé la puissance militaire et gouvernementale du Hamas à Ghaza, Israël exercera un contrôle sécuritaire total sur Gaza avec une liberté d'action complète», a-t-il écrit sur X, précisant qu'il s'agissait de «(sa) position» personnelle. Il a ajouté que la gouvernance de la bande de Ghaza devrait être «exactement comme en Judée et Samarie», nom que le sionisme donne à la Cisjordanie illégalement occupée, depuis 1967. La gouvernance à venir à Ghaza fait l'objet de spéculations depuis des mois entre les milieux sionistes et leur allié américain, dans les Territoires palestiniens, ainsi qu'au sein de la communauté internationale. Le prédécesseur de Katz, Yoav Gallant, était fermement opposé à tout contrôle israélien durable dans la bande de Ghaza après la guerre. «Je n'accepterai pas l'établissement d'une administration militaire israélienne dans Ghaza, Israël ne doit pas avoir de contrôle civil sur la bande de Ghaza», avait-il prévenu, en mai, tout en appelant le Premier ministre fasciste, Benjamin Netanyahu, à prendre des engagements en ce sens. En novembre, Netanyahu a limogé Gallant en raison de divergences sur la conduite de la guerre à Ghaza, et il a nommé Katz, considéré par de nombreux commentateurs politiques israéliens comme largement plus enclin à épouser les positions du Premier ministre. L'armée sioniste a occupé la bande de Ghaza de 1967 à 2005, date à laquelle elle s'est retirée unilatéralement, évacuant, parfois par la force, les colons juifs qui s'y étaient installés. Le mouvement palestinien du Hamas, qui avait remporté les élections législatives palestiniennes de 2006, a pris le pouvoir à Ghaza en 2007, après des mois d'affrontements avec d'autres mouvements politiques palestiniens. Par ailleurs, le maire de la ville de Rafah, Ahmed Al-Soufi, a déclaré, lundi, que la ville est devenue désormais une zone sinistrée et que l'occupant sioniste voulait la rendre invivable. «Les forces d'occupation qui se sont infiltrées à l'intérieur de la ville de Rafah depuis mai dernier ont détruit, rasé et explosé les maisons des citoyens et les établissements de services ainsi que les réseaux de l'infrastructure dans toutes les régions de la ville», a déploré Al-Soufi.