Le ministre de l'Education nationale, Mohammed Seghir Sadaoui, promet une «amélioration de la situation socioprofessionnelle de la communauté éducative». Cela ne fait aucun doute, surtout pour le ministre, qui s'exprimait au sujet des récents ajouts stratégiques retenus dans la nouvelle mouture du tant attendu projet du statut particulier des professionnel de l'Education. Les ajouts de ce projet approuvé par le président de la République lors de la réunion, dimanche, du Conseil des ministres ont été mis en avant par Sadaoui. C'est ce qui ressort du moins de son allocution faite, jeudi, lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Face aux députés, Sadaoui a profité de l'occasion pour mettre en avant les acquis contenus dans ledit statut particulier. Cela avant d'inviter la communauté éducative à poursuivre les efforts pour améliorer le niveau de l'enseignement. Le ministre a invité l'ensemble des membres de cette communauté, notamment les enseignants, à «consentir davantage d'efforts en vue de s'adapter aux exigences de la modernité et de la transformation numérique et de tirer parti de la technologie, tout en préservant les valeurs et l'authenticité de la société algérienne». Ladite mouture a été, pour rappel, adoptée dimanche dernier, après l'annulation de deux autres versions par le président Tebboune, lui-même. Le dossier avait atterri sur la table du chef de l'Etat. En sa qualité de magistrat suprême, Tebboune l'avait personnellement suivie, et il voulait plus car il n'était pas du tout satisfait de ce qu'on lui avait présenté. La nouvelle version a fait des heureux. Son adoption a suscité une grande satisfaction, aussi bien du côté du personnel du secteur mais aussi chez leurs syndicats. L'on citera Hassan Belbaki, le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), ayant mis en avant «l'impact positif qu'aura la retraite anticipée». «Cette mesure, qui permet aux enseignants de partir à la retraite trois à cinq ans avant l'âge légal, est perçue par la FNTE comme une reconnaissance de la pénibilité du métier et de l'engagement des enseignants au service de la nation», a-t-il déclaré. «L'élargissement des possibilités d'accès aux postes administratifs, une réforme qui, selon lui, offrira de nouvelles perspectives de carrière, tout en valorisant l'expérience et les compétences des enseignants», a-t-il applaudi. «Ce statut est une victoire pour les travailleurs de l'Education, et il démontre la volonté des pouvoirs publics de renforcer le secteur», a-t-il ajouté. Cela avant d'exprimer ses remerciements au Président ayant tenu ses engagements, «en concrétisant ces réformes». Même son de cloche chez le Cnapeste. Messaoud Boudiba, son prote-parole, a réagi à l'approbation de ce texte et salué les efforts des pouvoirs publics visant à répondre aux revendications des enseignants, notamment en matière de classification des postes et de promotions. Selon lui toujours, «l'accès élargi aux postes administratifs représente une avancée significative, permettant de diversifier les parcours professionnels et de reconnaître les compétences des enseignants au-delà de leur rôle pédagogique». Non loin de ce projet qui donnera à l'enseignant ce qu'il mérite dans le programme du Président, le ministre est revenu sur un autre dossier qui donnera beaucoup au système éducatif. Mohammed Seghir Sadaoui a mis l'accent sur «la généralisation de l'expérience pilote axée sur l'équipement des écoles primaires en outils électroniques interacs». Cela avant de réaffirmer «l'engagement du secteur à généraliser ce projet destiné aux classes de 3e, 4e et 5e années primaires». «Cette démarche, poursuit-t-il, s'inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre de l'instruction du président de la République, concernant l'équipement de 50% des écoles primaires en tablettes électroniques d'ici fin 2025». Selon toujours le ministre, l'utilisation des tablettes électroniques est «l'une des mesures prises pour alléger le poids du cartable, en sus de la mise à disposition des élèves du cycle primaire d'une seconde copie des livres scolaires». Aussi le premier responsable du secteur a-t-il évoqué «la possibilité de revoir les programmes éducatifs et de trouver des moyens pratiques pour alléger le poids du cartable». Cela avant de rappeler que les établissements scolaires «restent ouverts durant les vacances pour dispenser des cours de soutien aux élèves».