Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a entamé, hier, une visite de travail de deux jours en Mauritanie. Le ministre coprésidera avec le ministre mauritanien de l'Equipement et des Transports, Ely Ould El Veirik, l'ouverture des travaux de la 2e session de la Commission mixte algéro-mauritanienne de suivi du projet de réalisation de la route Tindouf-Zouerate. À la veille de ce déplacement, l'hôpital d'Oran a reçu des responsables mauritaniens pour contracter le principe d'une prise en charge médicale par l'hôpital d'Oran au bénéfice de patients mauritaniens. Le ministre des Affaires étrangères nigérien a été reçu à Alger par Mohamed Arkab, au lendemain d'une audience que lui a accordée le président de la République. Au Niger, Sonatrach et Sonelgaz sont à pied d'œuvre sur des chantiers stratégiques. La découverte d'hydrocarbures dans ce pays nécessite la formation de techniciens et d'ingénieurs, actuellement assurée par l'Institut algérien du pétrole. Le Mali a décidé de dépêcher un nouvel ambassadeur à Alger qui prendra son poste sous peu. La première déclaration du diplomate au sortir d'un entretien avec le chef de l'Etat malien renseigne sur l'excellente disposition de Bamako à reprendre un dialogue sérieux et constructif avec Alger. La volonté de dépasser la brouille causée par des déclarations malheureuses d'un haut responsable malien est manifeste. Le Mali affiche ainsi une détermination à écouter attentivement les conseils d'Alger. Mis bout à bout, toutes ces données factuelles démontrent qu'après quelques mois de tension passagère avec l'un ou l'autre pays, les relations des Etats du Sahel avec l'Algérie sont revenues à leur niveau d'avant, et même mieux encore. L'on notera à ce propos l'engagement volontariste de l'Algérie dans des actions de développement dans ces pays, moyennant des investissements conséquents. De fait, le milliard de dollars d'aide au développement de l'Afrique, consenti par le président de la République et géré par l'Agence algérienne de coopération internationale, a, en partie, profité à ces trois pays. En matière de coopération, l'Algérie va plus loin que de simples actions ponctuelles. La vision défendue par Abdelmadjid Tebboune dans les fora africains tient du partenariat mutuellement profitable, tant au peuple algérien qu'à ceux des pays frontaliers. Aussi les points de passage avec le Niger, le Mali et la Mauritanie ont-ils bénéficié de grands investissements pour y établir des zones franches, synonymes d'échanges économiques et humains. Cela au même titre que la Tunisie et la Libye. Un acte qui donne une véritable perspective de coopération et dénote d'une volonté d'établir des partenariats gagnant-gagnant. Les dirigeants des pays du Sahel frontaliers de l'Algérie ont vu dans la démarche une approche qui renvoie à une coopération d'égal à égal. Une marque de sérieux dans l'édification de relations d'Etat à Etat. L'Algérie a donc fini par convaincre, de la meilleure des manières, ses voisins de ses bonnes intentions, non sans souligner clairement son ambition de construire une zone pacifiée dédiée au commerce entre des peuples qui se respectent mutuellement. Cela, au contraire des manipulations mafieuses qu'ont entreprises à leur endroit des pays comme le Maroc, dont l'objectif à peine voilé est de provoquer une instabilité permanente dans la région. Les pays du Sahel ont surtout compris l'importance et la chance d'avoir un voisin comme l'Algérie, après son succès éclatant à l'Union africaine. En battant le Maroc à plate couture dans les élections au Conseil de paix et de sécurité de l'UA, ainsi qu'à la vice-présidence de l'organisation panafricaine, l'Algérie a démontré une stature de puissance régionale incontestée. Cet épisode africain a permis de montrer au reste du monde qui est le patron en Afrique du Nord et au Sahel.