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Washington se noie dans les sables du désert
COMMANDEMENT US EN AFRIQUE
Publié dans L'Expression le 06 - 06 - 2007

Une étude du Congrès US qualifie le Maroc de pays «le plus crédible pour abriter» l'Africom sur son territoire.
Washington provoque les pays du Maghreb et risque de les entraîner dans une tornade d'insécurité incontrôlable. «Le Maroc est le pays le plus crédible pour abriter» l'Africom sur son territoire. Cette affirmation émane du Congrès US, rapportée dans un rapport publié et remis aux membres du Parlement. C'est une étude faite par le service de recherche relevant du Congrès américain (CRS). Pour le moment, le rapport prend l'allure d'une manoeuvre destinée à l'exercice d'un forcing sur les pays de la région. Car aucun pays maghrébin ne s'est engagé -jusqu'ici- dans un tel jeu de haute voltige. Le Pentagone a entrepris de négocier avec plusieurs pays africains aux fins de déplacer le commandement militaire qui se trouve en Allemagne vers un pays africain. En tout cas, l'Algérie a repoussé, avec la dernière énergie, l'idée d'installer des bases militaires américaines sur son territoire. La même position a été exprimée par la Libye.
Le secrétaire du Comité populaire libyen, Abdessalam Triki, avait affirmé que «Tripoli et Alger sont d'accord pour opposer un refus total à Washington d'établir un commandement militaire pour l'Afrique». Mieux encore, se référant à une récente publication d'un journal émirati, les deux pays considèrent que l'implantation des bases militaires US dans le coeur du continent «ne sera bénéfique ni pour l'Afrique, ni pour Washington, et encore moins pour la lutte contre le terrorisme». Du côté ouest du Maghreb, certains journaux du Royaume alaouite ont écrit que le Maroc aurait fait la proposition d'accueillir le commandement américain sur son territoire. Le journal Assabah (le Matin) est allé jusqu'à écrire que l'offre marocaine est «officielle», mais avec, toujours, des références US. Vrai ou faux? En tout état de cause, rien du côté officiel marocain ne vient confirmer une telle donne.
En tout cas, ce sera là un haut risque pour la stabilité de la région, livrée déjà à des troubles d'ordre sécuritaire. Djibouti est le premier pays africain à avoir affiché son engagement à abriter le régiment US. Ça ne concorde pas nécessairement avec les intérêts américains qui se concentrent sur la région du Maghreb. Pourquoi? Cette question semble importante. Il paraît, néanmoins, évident, qu'après la controverse née de la volonté américaine d'établir une base militaire américaine en Algérie, que le Pentagone recourt à d'autres pays africains.
Il s'agit de rapprocher le commandement militaire pour l'Afrique, dont le siège se trouve en Allemagne, vers un pays africain aux fins d'être au coeur de l'action dans la guerre que les Etats-Unis mènent aux groupes terroristes. Cela représente, par ailleurs, une ingérence dans les affaires internes des Etats. La même politique US en Orient a conduit à un revers cinglant. Le même scénario est à craindre si les Etats-Unis d'Amérique réussissent de négocier un «bon» positionnement en Afrique.
Hier, certains titres de la presse marocaine donnaient l'aval du Maroc au projet américain comme «presque» acquis. Toutefois, il convient d'être prudent et d'attendre pour voir. Certes, du point de vue américain, il aurait été préférable pour ses objectifs de voir les pays maghrébins unifiés autour d'une question aussi sensible que celle dite de «lutte contre le terrorisme». Selon la presse marocaine, le Pentagone va statuer, en octobre, sur le choix du pays abritant le commandement US. Le journal Assabah est allé jusqu'à rapporter les révélations des responsables américains selon lesquelles «le Maroc a ouvert ses territoires aux USA pour des raisons militaires».
Le même journal a précisé que c'est la première fois que des responsables américains font de telles révélations. Et, c'est l'une des raisons sur lesquelles se serait appuyé le Congrès américain pour qualifier le Maroc «de pays le plus crédible pour abriter l'Africom». A quoi joue Washington? Le président américain, George W.Bush, avait annoncé, le 7 février dernier, que l'Africom devra être fonctionnel à compter de septembre 2007.
Quant au début de ses opérations, George W.Bush avait retenu la date de septembre 2008, soit une année après l'installation du commandement. Ce projet US risque, surtout, de provoquer des tensions qui s'ajouteraient à l'instabilité qui prévaut dans la région maghrébine et subsaharienne. Coutumiers de ce genre de manoeuvres, les Etats-Unis donnent en fait l'impression de se noyer dans les sables du désert.


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