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«On s'est trompé de cible»
ABDELMALEK SERRAI À PROPOS DE LA TAXE SUR L'ACHAT DE VEHICULE
Publié dans L'Expression le 03 - 08 - 2008

L'expert et consultant international, Abdelmalek Serraï revient sur les décisions prises par le gouvernement, relatives aux transferts des capitaux et aux taxes appliquées sur l'achat des voitures neuves.
L'Expression: Quelle analyse faites-vous quant à la décision prise récemment par le gouvernement d'étudier le dossier des capitaux?
Abdelmalek Serraï: Ce sont des décisions qui contribueront sans aucun doute à améliorer la situation de l'économie algérienne, et la sortir de son carcan. Seulement, elles ont été prises tardivement. Ce sont des dispositions qui auraient dû être appliquées depuis longtemps. Il faut le dire: les opérateurs économiques étrangers ont profité des faiblesses constatées dans les textes algériens, pour transférer le maximum de capitaux, et les réinvestir, par la suite, ailleurs que dans notre pays.
Il faut préciser aussi que les investisseurs étrangers, présents en Algérie, ne consomment localement que l'équivalent de 30% de leurs bénéfices (dans la sécurité sociale, l'entretien...) le reste, c'est-à-dire 70%, est transféré. Je tiens, d'ailleurs à saluer le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, pour avoir réagi rapidement. Seulement, je pense que l'Algérie a besoin d'un système de communication fiable pour sensibiliser les opérateurs étrangers.
Et puis, il faut le dire et le souligner: les investisseurs étrangers ne doivent pas transférer 7 milliards de dollars, au moment où plus de 280.000 jeunes arrivent annuellement sur le marché de l'emploi.
Est-il normal qu'un investisseur transfère ses bénéfices quand il est attendu qu'il les réinvestisse dans le pays?
Bien sûr que non! D'autant que la réglementation internationale, régissant l'investissement, veut que les opérateurs économiques étrangers présents dans tel ou tel pays doivent réinvestir une partie de leurs gains afin de créer des postes d'emploi et de la richesse. Tel n'est pas le cas en Algérie. Les choses deviennent d'autant plus inquiétantes lorsqu'on sait que le gros lot des investissements est fait par l'Etat.
Ce qui est quand même très dangereux et anormal. Il faudra donc inviter les opérateurs économiques aussi bien nationaux qu'étrangers à faire un peu plus d'efforts. Soulignons, que ces derniers n'ont contribué en rien pour créer de nouveaux postes d'emploi aux trois millions de chômeurs que compte le pays. Je citerai, dans ce contexte, le cas du marché des véhicules, qui est quand même édifiant.
Les opérateurs économiques étrangers activant dans ce domaine brassent des intérêts colossaux. Or, au lieu de les réinvestir en Algérie, ils les exportent vers d'autres pays. Cette situation est inacceptable. Le marché des véhicules a été largement ouvert, mais le pays n'en a pas profité, que ce soit pour résorber le problème du chômage, réparer les routes qui sont devenues impraticables ou pour protéger l'environnement et lutter contre la pollution.
Justement, en axant sur le secteur de l'automobile, ne pensez-vous pas que les nouvelles taxes sur l'achat de véhicules neufs porteront atteinte, en premier lieu, aux citoyens?
Cette nouvelle disposition a des effets positifs et négatifs. Pour ce qui est de la taxe que devra payer le citoyen, qui oscille entre 50.000 et 150.000 dinars, à mon avis, le gouvernement s'est trompé de cible. Plusieurs couples algériens, notamment les jeunes, seront privés du privilège d'acheter une voiture, notamment avec les facilitations qui leur sont accordées par les banques. Ces dernières auront d'ailleurs à réfléchir. Il en est de même pour les concessionnaires. Puisque les nouvelles dispositions vont freiner de 20% à 25% le taux d'achat des véhicules. S'agissant des effets que je considère de positifs, je citerai la lutte contre la pollution, la diminution, un tant soit peu, de l'encombrement...
Par ailleurs, l'Algérie devra agir avec beaucoup de souplesse, tout en procédant à simplifier les textes. Ce genre de solutions contribuera au développement de l'économie nationale et évitera aux entreprises de déclarer faillite. Et les exemples en sont légion.


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