Les principaux titres de la presse nationale ont consacré leurs éditoriaux au big match Egypte-Algérie. «Le traquenard dans lequel est tombée notre Equipe nationale au Caire a-t-il altéré le moral des troupes?» s'est interrogé l'iéditorialiste d'El Watan, Omar Kharoum. «Le caractère prémédité d'un acte aussi odieux n'échappe à personne. Sauf peut-être à la presse cairote. Ce n'est pas pour le première fois qu'Oum Eddounia se rend coupable d'une telle forfaiture à l'égard de nos représentants sportifs», lit-on dans le même commentaire. «Puisse la lâche attaque du bus...les galvaniser durablement...et être à la hauteur des attentes du peuple algérien qui, à l'occasion, a ressuscité sur les toitures et aux fenêtres l'emblème national. Ce soir, nous danserons peut-être jusqu'au petit matin», a ajouté le même commentaire. Pour sa part, le Quotidien d'Oran a estimé dans son éditorial signé par K. Selim qu'«il faut le dire d'emblée: le climat de passion patriotard qui entoure cette rencontre est détestable. On s'en est alarmé ici dans ces colonnes, mais il faut bien reconnaître que beaucoup de titres égyptiens et algériens ont choisi de jeter de l'huile sur le feu», «les responsables de la sécurité égyptienne et la presse cairote ont préféré le scénario grotesque de joueurs algériens s'infligeant des blessures pour le plaisir de créer des problèmes à l'Egypte», fustige encore le même quotidien. De son côté, Liberté écrit dans son éditorial signé par Mounir.B.: «L'Algérie a perdu le match. Pas celui qui se jouera, ce soir, dans des conditions rocambolesques. Mais elle a perdu le match psychologique et politique. Là où il s'agissait de savoir si l'Etat algérien avait encore un tant soit peu de puissance au sein des institutions internationales» et d'ajouter: «L'Egypte nous a attaqués avec ses armes favorites: l'intimidation, l'intox, la provocation et la mise en scène. À nous de savoir anticiper et nous défendre. Or, c'est exactement là que réside la faillite. Totale, intégrale et impardonnable de nos dirigeants.» «L'Algérie du nif, de la bravoure, de la fierté nationale, l'Algérie des martyrs et des sacrifices, l'Algérie de ceux qui vont, ce soir, se défoncer seuls sur un terrain de football pour nous donner de la joie, vous le demandent», conclura-t-il.