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Obama ou McCain, rien ne changera pour l'Algérie
Conférence sur les relations Algéro-américaines
Publié dans Liberté le 22 - 10 - 2008

“Il n'y a pas de problèmes entre les Etats-Unis et l'Algérie pour s'attendre à un changement après les élections prochaines.” Une phrase répétée par les deux professeurs américains, Arun Kapil, et Georges Kazolis, hier matin lors de la visioconférence qu'ils ont animée à partir de Paris (où ils sont établis) et organisée par l'ambassade américaine à Alger.
Axée sur le thème des élections présidentielles américaines qui se dérouleront le 4 novembre prochain, cette rencontre a été l'occasion pour les deux intervenants de donner chacun sa vision de ce scrutin dont les répercussions ne peuvent qu'être mondiales. Concernant l'Algérie, le professeur Kapil (conférencier pour les programmes du département d'Etat en Afrique depuis 1997) affirme qu'il ne faut pas s'attendre à des changements dans les relations des deux pays. “Entre les deux candidats, que ce soit Obama ou McCain, je ne vois pas de différence sur ce point. Il y a des intérêts américains en jeu et ce sont des politiques basées sur deux choses : l'énergétique et le sécuritaire”, a-t-il déclaré. Et à Georges Kazolis d'ajouter avec un petit sourire : “C'est le pétrole.”
Sur ce plan que ce soit le républicain McCain ou le démocrate Obama, les deux sont sur une ligne de démarcation qui implique une plus grande indépendance des Américains vis-à-vis du pétrole venant des régions comme le Moyen-Orient, le Maghreb ou le Venezuela. Les deux candidats ne sont pas connus, à l'inverse de George W. Bush être sous l'influence des lobbys pétroliers américains, précisément texans, qui avaient développé en Algérie des réseaux de prospection et d'infrastructures qui ont fait de l'interface algérienne un partenaire fiable et stable dans le domaine énergétique. Sur le plan sécuritaire, les intentions des deux candidats ne sont pas précises à l'égard du Maghreb. Une question qui sera gérée certainement par le Pentagone en attendant l'élection et l'installation du nouveau président américain.
Abordant la campagne US et les nouvelles méthodes, Georges Kazolis, qui est (entre autres) journaliste de radio et de télévision, a beaucoup insisté sur le rôle des médias américains lors de la campagne électorale qui tire à sa fin. L'aspect le plus important, selon lui, a été le rôle prépondérant joué par la toile. “C'est extrêmement démocratique”, dira-t-il, en notant que l'Internet a carrément remplacer la distribution des tracts et est devenu le principal outil pour la collecte des fonds. Toutefois, le conférencier n'omettra pas de mettre en évidence les “dérapages” constatés et qui, selon lui, ne pouvaient être évités à cause de l'information “en temps réel”. La nécessité de filtrer le nombre incalculable de pages Web sur tous les sujets de la campagne électorale incombe, selon lui, à la presse non partisane. Kazolis donnera d'ailleurs plusieurs exemples concrets sur les épisodes d'attaques et de contre-attaques entre Obama et McCain et qui ont été à chaque fois (ou presque) atténuées par les rectificatifs professionnels de la presse, surtout écrite. À cette dernière, il lancera aussi des flèches sur sa “frilosité” à remettre en question le système électoral américain qui est pour lui une “injustice” eu égard aux dysfonctionnements que tous le monde constate à chaque joute électorale. Un système sur lequel s'est beaucoup étalé Arun Kapil dans son intervention même s'il n'est pas allé jusqu'à le critiquer. Il a essayé ainsi d'expliquer la notion de grands électeurs (au nombre de 538) qui finalement auront le dernier mot (comme pour toutes les précédentes élections) sur le choix du prochain président. Le scrutin étant indirect, c'est aux sénateurs et aux députés que revient l'“honneur” de choisir celui qui remplacera G. W. Bush. Le vainqueur devra avoir au moins 270 grands électeurs. Un chiffre qui ne devrait pas échapper à Obama si on devait se référer aux sondages et aussi à l'intervention des deux professeurs hier. Même s'ils ne l'ont pas déclaré ouvertement, il était clair que pour ce duo “parisien”, la victoire du démocrate est la plus attendue. “Pour les deux tiers des votants potentiels, le résultat est déjà joué d'avance”, affirma Kapil qui ajoutera que “toute la campagne était et est basée sur le tiers restant. Il représente une dizaine d'Etats environ, tels la Floride ou encore l'Ohio et c'est là-bas que déroule la bataille”. Revenant sur la politique extérieure de son pays, le professeur s'est voulu clair. “Elle ne joue pas de rôle important dans ces élections. C'est l'insécurité économique qui préoccupe le plus les Américains”. Il précisera que la crise financière mondiale est venue confirmer le candidat démocrate dans ses aptitudes à diriger son pays. “Elle a bénéficié à Obama même s'il n'a pas été clair sur les solutions qu'il préconise”.
Salim Koudil


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