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Le terroriste, l'otage et l'intermédiaire
Publié dans Liberté le 10 - 02 - 2010

Cinq millions d'euros sont en route vers le nord du Mali. L'argent servira à payer la libération de trois humanitaires espagnols capturés, le 20 novembre dernier, et retenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique. L'accord et l'escorte de la rançon sont assurés par la fondation Kadhafi que dirige le fils et successeur pressenti du “Guide”.
L'héritier du trône de Tripoli s'est spécialisé dans l'entremise entre les terroristes islamistes et leurs victimes. C'est en 2000 que Kadhafi invente l'ONG de son fils pour se “convertir” après la découverte du pot aux roses libyen dans les attentats de Lockerbie et du DC-10. Et c'est la Libye qui paiera à Abou Sayyaf la rançon de un million par otage pour que soient libérés les ressortissants français, sud-africains, allemands et finlandais, détenus dans l'île de Jolo.
Beaucoup de pays occidentaux ont montré leur disponibilité à s'acquitter de rançons quand la vie de leurs ressortissants est en jeu. La France, la Suisse, l'Allemagne et sûrement l'Italie ont déjà eu à mener ce genre de tractations. Les opinions publiques nationales sont très sensibles aux efforts de libération de leurs concitoyens retenus par des groupes armées ou même par des Etats. L'image de Sarkozy, promettant qu'il “ira chercher” les activistes de “l'Arche de Zoé” poursuivis par la justice tchadienne, illustre la fonction d'un Etat prêt, en toute circonstance, à voler au secours de ses protégés aux prises avec des forces étrangères.
Aujourd'hui, les Etats-Unis restent peut-être la seule
puissance à avoir adopté une position de principe sur la
question du paiement de rançons et ont, ainsi, sacrifié leurs ressortissants enlevés pour ne pas encourager la pédagogie du chantage.
Plus que tout autre acte terroriste, la prise d'otage est le révélateur de cette impossibilité d'une stratégie de lutte antiterroriste. Par électoralisme et par crainte des mouvements d'opinion, les pouvoirs confrontés à la prise d'otage cèdent le plus souvent à la tentation du marchandage, quitte à nier en même temps la capitulation. Bien sûr qu'il est quelque peu malvenu de se faire regardant sur la manière de sauver d'innocentes victimes. Mais le terrorisme ne serait pas le terrorisme si ses victimes n'étaient pas innocentes.
Les pays affligés par un terrorisme local, comme l'Algérie, subissent aussi les effets de la pratique du rançonnement
de citoyens par les groupes islamistes. Moins médiatique, parce qu'elle ne concerne pas des captifs étrangers,
elle n'en constitue pas moins une source de financement considérable du terrorisme. Il serait utile d'intégrer dans
la problématique cette forme de financement du terrorisme d'une éventuelle stratégie internationale contre les prises d'otages.
Enfin, comme on le voit dans le cas des otages espagnols d'Al-Qaïda, il faudrait noter que dans une prise d'otage
avec rançon, il faut toujours un ravisseur, un prisonnier et
l'incontournable rôle d'“intermédiaire”, dont la Libye a fait
une compétence “diplomatique”. Cette fonction n'a pas à
être innocentée, puisqu'elle participe au processus terroriste global.
Si l'on continue à tirer la couverture à soi, à chaque fois que la résistance au terrorisme appelle un sacrifice individuel, la lutte contre le terrorisme international restera au stade où elle est : un slogan de diplomates.
M. H.
[email protected]


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