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Messali Hadj ou la solitude d'un nationaliste de fond
La chronique de Abdelhakim Meziani
Publié dans Liberté le 13 - 03 - 2010

Réhabilité ou honoré, c'est selon, le vieux lutteur a pris, à titre posthume, une des plus éclatantes revanches sur ceux-là mêmes qui ramaient pour le rattachement de notre pays à la France, alors que l'enfant terrible de Tlemcen déclarait sans ambages, le 2 juin 1936 au stade municipal d'Alger, que la terre algérienne n'était pas à vendre. Mieux que quiconque, Messali Hadj a été l'un des rares, sinon le seul dirigeant nationaliste à avoir élaboré un projet de société en relation étroite avec les luttes des masses et leurs aspirations, l'abolition du code de l'indigénat et l'indépendance nationale. Son prestige irréfragable s'est affirmé dans la bataille contre l'élitisme, et pour l'incorporation des masses dans le jeu politique, affirme Mohammed Harbi : “En tant qu'homme du peuple, il a été le point de rencontre de multiples émotions, d'angoisses et d'intérêts qui le poussaient en avant. Il a enseigné au peuple avec un manque total de préjugés, la confiance en sa force et a trouvé le langage adéquat pour le détourner des objectifs d'ordre privé dans lequel s'efforçaient de le cantonner les oulémas.” Dans la préface qu'il a consacrée aux Mémoires de Messali Hadj 1898-1938, parues chez J.C. Lattès, Ahmed Ben Bella n'avait pas manqué de mettre l'accent sur le fait que le père du nationalisme révolutionnaire algérien était un homme et comme tel, faillible : “Ses erreurs furent à la mesure de sa grandeur. De cela l'histoire un jour jugera. Mais la vérité est bien plus riche, plus réelle que tout ce bruit et ce fracas. Elle les étreint pour les dépasser. C'est le cœur qui devait parler et faire taire tout le reste.” En faisant voler en éclats un des tabous les plus pesants, le plus injuste surtout, le président Abdelaziz Bouteflika n'a fait que porter un regard nouveau, serein, sur toutes choses et d'abord sur les actes des hommes. Grâce à une volonté politique en adéquation étroite avec les aspirations de nombreux nationalistes révolutionnaires, qui, eux, n'ont pas trahi le serment de la Révolution nationale du 1er novembre 1954, la restauration des droits historiques de Messali Hadj par le premier responsable du pays est de nature à faire reculer les flots houleux de l'histoire. Elle contribue d'ores et déjà sensiblement à reconstituer le tissu déchiré de nos mémoires, de nos solidarités, de ce qui fait la texture même de la vie des peuples. Une réelle reconstruction est à ce prix, avait souligné, un jour, M. Ben Bella qui soutient, depuis sa longue traversée du désert, qu'il n'est pas de reconstruction dans la falsification, dans l'injustice : “Notre peuple au génie si riche et qui a fait un temps l'admiration du monde entier peut mener, doit mener cette entreprise fondamentale et restituer à chacun ce qui lui est dû, et d'abord au plan moral.” Ce qui signifie, en d'autres termes, qu'il ne saurait y avoir de réelle reconstruction sans moralisation et sans réhabilitation de l'identité historique et culturelle du peuple algérien. Des artisans du 1er novembre 1954 aussi prestigieux que Mohamed Boudiaf et le premier président de la République algérienne ont toujours considéré que c'est pour beaucoup à cet homme hors du commun que nous devons l'étincelle qui mit le feu à toute la plaine sous la direction du FLN. Pour s'en convaincre, estime Ahmed Ben Bella, il suffit de faire un saut en arrière et de retourner en cette date de mars 1926 qui a vu la création de l'Etoile nord-africaine : “Ils étaient peu nombreux en vérité ceux qui croyaient qu'un jour notre pays pût recouvrer son indépendance. Ils l'étaient encore des années après. C'est grâce à cet homme et à une poignée de partisans que ce qui paraissait une folle utopie put devenir réalité.” Et la naissance du Parti du peuple algérien le 11 mars 1937 ne fera que réitérer les choix stratégiques du père du nationalisme révolutionnaire algérien annoncés en février 1927 à l'occasion du Congrès anticolonialiste de Bruxelles.
A. M.
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