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Femmes coraniques
Publié dans Liberté le 14 - 08 - 2010

Les deux mères du Prophète (P. et S. sur lui) - Un Sur les traces de Amina et Halima (un) : le bébé béni
Halima Saâdia, la mère d'allaitement du Prophète (Prière et Salut soient sur lui) est aussi commentée que sa mère réelle, Amina, sinon plus. Cela se comprend. Le Prophète cultive un amour et un respect profond pour ses deux mères. Amina pour l'avoir enfanté et Halima pour l'avoir allaité et élevé durant sa tendre enfance jusqu'à l'âge de quatre ans. Toutes deux sont d'origine médinoise, cultivées dans les valeurs de dignité et de pureté héritées de la lointaine tradition de la religion monothéiste laissée par Abraham et son fils Ismaïl dans la presqu'île arabique.
Curieusement et contrairement à La Mecque, dont la majorité des habitants adoraient plus de 300 divinités supposées être des intermédiaires qui intercédaient auprès du Dieu Créateur ou qui avaient des pouvoirs divins, les gens de Médine étaient plus libres et proches de la religion d'Abraham par la simplicité de leur croyance. D'ailleurs, plus tard lorsque les Mecquois fermèrent tout dialogue, le flambeau du triomphe viendra du côté de Médine qui adopta très vite et entièrement la nouvelle religion monothéiste.
Le bébé téta Halima
À la naissance du Prophète, dite l'année de l'Eléphant, La Mecque était une cité prospère qui commençait à faire parler d'elle. Aussi, nombre de mères qui allaitaient s'étaient déplacées avec leurs maris ou membres de la famille en une délégation des environs de Médine, frappée par la sécheresse, à La Mecque à la recherche d'enfants à allaiter en contrepartie de biens en nature ou en argent comme le voulait la tradition. Les riches Mecquois s'adonnaient à cette pratique pour permettre à leurs enfants d'être élevés très loin en campagne au grand air et de recevoir une éducation enracinée. Halima, en compagnie de son mari et son petit bébé Abdallah, qui deviendra le frère par le lait du Prophète, était du voyage. On rapporta qu'ils arrivèrent en retard du fait de la fatigue et du manque de nourriture et de la vieillesse de la chamelle, montée par le mari, et de l'âne par la mère et son enfant. À leur arrivée, tous les enfants en âge d'allaitement étaient pris, à l'exception d'un seul que personne ne voulait du fait qu'il était orphelin et donc sans ressources. De plus il avait refusé de téter celles qui s'étaient proposées. Ce bébé de quelques jours seulement n'était autre que le futur et dernier Prophète de l'humanité. Contre mauvaise fortune, Halima fit bon cœur en conseillant à son mari de prendre l'enfant pour ne pas retourner bredouille et dans l'espoir que Dieu les récompense. Curieusement, le bébé se réveilla et accepta volontiers de téter Halima.
Elle ne se trompa pas. Dès la première nuit, elle prendra acte de bons signes. La chamelle retrouva comme par miracle sa vitalité en donnant une bonne quantité de lait permettant d'allaiter non seulement les deux bébés, mais également à Halima et à son mari de boire à leur aise et d'oublier les déboires vécus.
La première baraka
se manifeste
Sur le chemin du retour, le couple qui était à la traîne de la caravane passa à la tête. L'âne aussi a retrouvé une seconde jeunesse, à la surprise des membres de la longue caravane qui réalisèrent, eux, qui s'étaient moqué du choix de Halima, que finalement celle-ci était bien servie par la bonne chance et que l'enfant était porteur de bonheur. Cela ne fait que débuter. Halima vit des merveilles et des moments inoubliables en compagnie de ce bébé qui grandit très vite avec une intelligence frappante et un comportement adorable et angélique. La baraka entoura son domicile et son troupeau s'élargit en lui permettant de sortir du besoin. On rapporta que toute la région avait profité de cette baraka qui fit éloigner le spectre de la sécheresse et la famine. Yathrib retrouva une stabilité et une prospérité inespérée. Reconnaissante, elle lui rendit plus tard la pareille en se portant à son secours et en lui ouvrant les bras lorsque sa ville natale, ingrate, le chassa et le bouda dehors en le menaçant de mort.
Femme de parole, Halima ramena l'enfant à La Mecque, une fois terminée la période d'allaitement de deux ans. Mais elle demanda avec insistance à sa mère Amina et son grand-père Abd el Moutaleb de lui renouveler le contrat pour une seconde période sans chercher à demander une quelconque contrepartie étant persuadée que l'enfant l'avait comblée de bonheur et de biens. Elle tenait solidement à lui car il allait lui manquer cruellement. Frappée par l'insistance de Halima, Amina acquiesça finalement. Elle aussi tenait au bonheur de son enfant qui se portait merveilleusement bien et loin du regard des envieux de La Mecque.
Ces bébés miraculeux
À maints égards, l'histoire du jeune Mohamed ressemble étrangement sur plus d'un plan à celle du jeune Youcef, fils de Yaâcoub, et ce qu'il avait enduré en étant adolescent, de Moïse, lorsqu'il fut jeté bébé, ayant à peine vu le jour, dans le Nil, de Jésus, fils de Marie, né soudainement et miraculeusement en l'espace d'une heure, ou de Yahia, fils de Zakaria.
Elle est bien plus singulière si l'on considère que l'enfant fut pris à sa mère alors qu'il n'avait que quelques jours pour ne revenir qu'â l'âge de quatre ou cinq ans, vivant à plus de 600 km de son lieu de naissance avec des communications difficiles, alors que les autres furent repris par leurs mères respectives. Bien plus tard, lorsque le Prophète (P. et S.sur lui) évoqua le prophète Youcef, il dit “mon frère Youcef” avec une connotation et un accent particuliers qui sentaient le rapprochement entre les deux hommes, cimenté à jamais par le grand destin. De même qu'il qualifia Moïse et Jésus de frères par la prophétie, mais également par le sort et le destin. Il cultive un profond respect pour son père lointain, le prophète Ismaïl, dont il est le descendant. L'image de Ismaïl bébé et sa mère Hajar à la recherche d'un point d'eau à La Mecque, alors désertique, est toujours présente dans la mémoire collective.
Le Prophète partage avec cette lignée de prophètes une naissance et une adolescence pleine de ressemblance. Seule la Providence divine l'avait sauvé de la mort et de la disparition certaine comme eux, en le mettant entre de bonnes mains. L'exemple de notre Prophète est peut-être plus singulier. Comme eux, une fois grandi et recevant le message divin, ces bébés miraculeux sauvèrent leurs peuples de la pauvreté, de l'ignorance, de la tyrannie et de l'idolâtrie. Tout un symbole.
S. B.
Prochain article : L'ouverture de la poitrine
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